Une dernière playlist avant la route, "It's better to burn out than to fade away" disait ce bon vieux Neil Young et c'est sur cette idée que Pelecanus.net décide de rentrer dans une hibernation profonde. Les dizaines de courriels par jour à traiter, la veille folle à opérer tous les soirs, les groupes intéressants qu'il faut vraiment aller chercher et écouter avant de vouloir vous en parler, les concerts à vivre, transmettre, photographier, les articles à penser, écrire, monter, partager, auront eu raison de mes heures de sommeil et de vie durant des années, presque 10 ans. Impossible ou inimaginable à autonomiser financièrement, tristement condamné à vivre du bénévolat, de l'énergie fantastique et de la générosité des rédacteurs et photographes qui y ont participés durant des années, la sage décision avant que le goût ne devienne trop amer d'arrêter la machine est définitivement là. Merci à tous d'avoir été dans le coin, de près, de loin, acteurs ou lecteurs, merci. Que cette année 2018 en soit une nouvelle gorgée de surprises et de frissons pour vous et vos oreilles, toute l'équipe espère vous offrir quelques dernières bonnes découvertes avec cette énorme playlist 2017. Bonne écoute !
Les derniers articles
Ca va tourner à l’obsession, mais revoilà qu’on cause d’Ulver. Quand je dis « on » il faut lire « je ». Ne nous trompons pas. Et l’occasion est bonne : une demi décennie que le groupe scandinave n’est pas venu chez nous, après 2 concerts parisiens qui avaient illustré ce que propose Ulver sur scène : une première fois comme un concert classique, sorte de best of en direct (comme 99% des groupes rock) puis plutôt apte à défendre des albums fraichement publié voir même complètement inédit après cette première salve historique – le groupe n’ayant jamais joué entre 93 et la fin des années 2000. Troisième escale parisienne pour Ulver donc, si je ne me trompe pas.
Ah on ricanait bien il y a deux mois quand on voyait les papillotes et les boîtes de chocolat envahir les rayons du supermarché. La fin d’année nous paraissait bien loin et voilà qu’en un claquement de doigts, on se retrouve plongés dans la frénésie des fêtes. On fait moins les malins là ! Conséquence directe de ce bond dans le temps, notre agenda concert fait triste mine. On se console en se remémorant ce vieil adage qui dit que la qualité prime sur la quantité !
Il est très rare que l'on soit amené à se rendre à Laval pour aller à un concert, c'était pourtant le cas ce 14 novembre dernier pour le passage d'A Perfect Circle et de The Beta Machine à la Place Bell. Après l'accueil plutôt tiède d'un par terre peu rempli pour The Beta Machine (projet réunissant Matt McJunkins, membre d'Eagles of Death Metal et de Puscifer ainsi que de Jeff Friedl, membre de Puscifer et Filter, mais aussi tous deux musiciens au sein d'A Perfect Circle pour cette tournée), A Perfect Circle monta sur scène et déroula des morceaux issuent de ses albums phares (Mer de Noms, Thirteenth Step ainsi que celui composés uniquement de reprises, eMOTIVe) ainsi que quelques nouvelles pièces, 4 au total, disséminées vers la dernière partie de soirée, devant une audience dont l'extaticité était aussi forte que l'attente fût longue pour revivre ces instants. Le concert se termina justement sur une des nouvelles pièces et une chose est sûre, à l'écoute de celle-ci, certains auront hâte de revoir le groupe après la sortie de son nouvel album et d'autres clairement pas. Mais ça, nous en reparlerons probablement dans une autre rubrique du site en 2018.
Propagandhi, le légendaire quatuor de Winnipeg, Manitoba, présentement en tournée canadienne, nous rendait visite en ce dimanche pluvieux d'octobre 2017, en support à leur tout nouveau disque, Victory Lap, 3 ans après leur dernier passage en août 2014. Encore une fois entre les murs du Club Soda, accompagné de G.A.S. Drummers d'Espagne et Iron Chic de Long Island, NY.
Mass VI vient à peine de tomber entre nos mains qu'Amenra, à l'occasion de cette veille de fête des défunts, nous sort le grand jeu avec ce live tout fraîchement enregistré à l'Ancienne Belgique de Bruxelles. L'occasion de découvrir de nouveaux morceaux en live tels qu'A Solitary Reign, Plus Près De Toi (Closer To You), Diaken ou le monolithique Children Of The Eye. À défaut d'avoir pu y être, on peut cliquer sur "jouer". Merci AB TV !
Les mélomanes montréalais vont être choyés en ce mois de novembre chargé de concerts. Au calendrier, on retrouve deux prestations de la légendaire formation punk Subhumans, la brutalité de Cattle Decapitation et Full of Hell, le minimalisme de Boy Harsher, le dernier concert de Trap Them, et bien plus.
En 2001, quand Justin Broadrick mis fin à Godflesh avec l’album Hymns, le dernier titre de ce disque, Jesu, annonçait déjà la direction qu’il allait prendre avec son projet suivant. Plus organique, plus lent et plus mélodique. Prenant exemple sur cette manière de prendre un tournant décisif, John Hoffman, chanteur de Weekend Nachos, prend avec Ledge un virage tout aussi lent, mais beaucoup plus lourd que son groupe précédent, après l’avoir annoncé par le biais du dernier titre de l’album Apology.
C’est un fait, Novembre n’est pas le mois le plus funky de l’année. Entre l’heure d’hiver et la météo qui fait des siennes (quoique si la douceur du mois dernier se maintient, on portera plus souvent un short qu’un manteau !), il faut parfois se faire violence pour franchir le pas de la porte. On a donc décidé de vous aider un peu en vous donnant neuf bonnes raisons d’abandonner votre nid douillet le temps d’une soirée.
Commençons cette chronique avec une petite vérité à propos de moi : je n'y connais pas grand chose côté rap. Sage Francis, MF Doom, et les classiques de ma jeunesse, le Wu Tang, NWA, Ice T, Ice Cube, les Beasties Boys, Busta Rhymes ODB et autres Cypress Hill de ce monde, c'est pas mal la limite de mes connaissances en la matière. Mon frère lui, est très versé dans le domaine, moi pas tant. Ça ne veut pas dire que je n'aime pas le rap, loin de là, c'est juste un milieu que je connais moins, et vers lequel je gravite rarement à part pour écouter ce que je connais déjà.
Grails et Appalaches sont montés sur la scène du Ritz P.D.B. et ont littéralement fait fondre les plombs des speakers. Appalaches est un groupe montréalais qui nous a présenté un set très haut en décibels. C’est bon, c’est fort, ça torche et la police s’est pointée en fin de set pour brailler que c’était trop fort. Grails, en provenance de Portland Oregon, ont offert une prestation solide et très impressionnante. Les membres multi-instrumentalistes se sont interchangé les rôles sur scène et nous ont offert une musique aux influences multiples, passant autant par la noise, le psychédélique, le métal et parfois même par un côté western spaghetti. Les projections sur écrans se sont prêtées à merveille à l’atmosphère cinématographique qui a envoûté le public durant toute la soirée.
Dans tous les livres sur l’histoire de la culture hip-hop il sera fait mention des fameuses block party fondatrices des cinq points essentiels qui la constitue (le breakdance, le graffiti, le rap, la langue, les fringues) et à la lecture des chapitres dévoués à ces évènements, que ce soit dans Hip hop Family Tree de Ed Piskor, le documentaire Scratch de Doug Pray ou Can’t Stop Won’t Stop de Jeff Chang, vous aurez sûrement envie de partager l’une de ces soirées où Kool Herc passait les meilleurs breaks pour rendre fou son public.