Commençons cette chronique avec une petite vérité à propos de moi : je n'y connais pas grand chose côté rap. Sage Francis, MF Doom, et les classiques de ma jeunesse, le Wu Tang, NWA, Ice T, Ice Cube, les Beasties Boys, Busta Rhymes ODB et autres Cypress Hill de ce monde, c'est pas mal la limite de mes connaissances en la matière. Mon frère lui, est très versé dans le domaine, moi pas tant. Ça ne veut pas dire que je n'aime pas le rap, loin de là, c'est juste un milieu que je connais moins, et vers lequel je gravite rarement à part pour écouter ce que je connais déjà.
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Dans tous les livres sur l’histoire de la culture hip-hop il sera fait mention des fameuses block party fondatrices des cinq points essentiels qui la constitue (le breakdance, le graffiti, le rap, la langue, les fringues) et à la lecture des chapitres dévoués à ces évènements, que ce soit dans Hip hop Family Tree de Ed Piskor, le documentaire Scratch de Doug Pray ou Can’t Stop Won’t Stop de Jeff Chang, vous aurez sûrement envie de partager l’une de ces soirées où Kool Herc passait les meilleurs breaks pour rendre fou son public.
Chelsea Wolfe se réinvente une fois de plus avec Hiss Spun, un album plus sombre que jamais. La talentueuse musicienne est réputée pour son large éventail de styles musicaux et elle continue à les mélanger à merveille. Son sixième opus s'apparente un peu à Abyss, avec une touche moins lourde et plus atmosphérique. Produit par Kurt Ballou, c'est une oeuvre qui bascule incessamment entre le rêve et le cauchemar; c'est sinistre, chargé d'émotions, accablant.
Les Melvins. Ont-ils besoin d'être présentés ? Si vous ne les connaissez pas en 2017 et que vous fréquentez Pelecanus.net, c'est que vous n'avez pas bien fait vos devoirs. Bref, les Melvins, l'institution musicale du Nord-Ouest Pacifique (maintenant installé à Los Angeles) est fort probablement l'un des groupes les plus important, unique, intègre, indépendant et original des 35 dernières années. Voilà, c'est dit. Ils ont influencé tout le monde ou presque qui un jour ont pris une guitare et décidé de faire de la musique bruyante. Un parcours singulier est le leurs, et ce n'est pas différent avec cette nouvelle offrande qui arrive le 7 juillet. Un album double, rien de moins. Une première pour Buzz, Dale et cie.
Dans la catégorie supergroup, Tau Cross se hisse rapidement dans les tops. Composé de Rob "The Baron" Miller (Amebix) aux voix et à la basse, Michel "Away" Langevin (Voivod) à la batterie et les guitaristes Andy Lefton (War//Plague) et Jon (Misery), ils sortent cette année leur deuxième opus Pillar of Fire et ceci seulement deux ans après la sortie de leur premier album éponyme qui a surpassé nos attentes qui étaient, admettons-le, très élevées. Talentueux ET prolifiques? Rien de moins venant de la part de musiciens de groupes légendaires.
Alors qu'ils seront dans une poignée de semaines à Montréal épaulés par Converge et Amenra, Neurosis, les titans du post-metal étaient de passage au Roskilde Festival 2017 qui avait lieu en ce début de mois au Danemark. Au programme quelques classiques et surtout 3 nouveaux morceaux issuent du dernier album Fire Within Fires publié l'année dernière. Je vous laisse savourer, et surtout n'oubliez pas d'acheter vos places pour le concert du 1er août chez vos disquaires favoris.
Les jeunes premiers du grindcore sont de retour avec un nouvel album tout frais en provenance directement des plus profonds abysse de l'enfer. Après un EP, un split avec Nails et Code Orange et des collaboration avec Merzbow et The body, cette fois, c'est en solo que ça se passe (par solo, j'entends un album sans trop d'invités ni un album de collaboration).
Le nouveau split vinyle intitulé Burnout réunissant Harsh Toke, JOY et Sacri Monti sur Tee Pee Records a complètement fait exploser mes haut-parleurs. Non mais enfin, il est totalement impossible d’écouter ça en sourdine; ça crache glorieusement fort. Les trois 7 pouces aux couleurs criardes et translucides seront disponibles le 23 juin pour la modique somme de $16.98 US chez Tee Pee Records. Je vous assure que c’est un très bon investissement si vous aimez votre psyche-rock bien space, fuzzy et un peu nostalgique. Pour ceux qui préfèrent le format digital le "release" sera aussi disponible version CD (Beurk!)
The Poison Arrows, de Chicago Illinois, un trio actif depuis bientôt 14 ans (16 ans si on compte les début en solo) est composé du guitariste et chanteur Justin Sinkovich (ex-ATOMBOMBPOCKETKNIFE, file 13 records, le site web Epitonic) du bassiste Patrick Morris (membre fondateur des légendaires Don Caballero, aussi des excellents Six Horse et Aquaintance) et du batteur Adam Reach (Pink Avalanche, Touch and Go records). Ils étaient bien tranquilles ces dernière années, après deux albums et plusieurs tournées entre 2007 et 2011, mais vers mi-2016 ils ont recommencé à se produire en spectacle avec entre autres leurs bon amis de Drive Like Jehu, Bardo Pond, gODHEADSILo, tout en travaillant à temps perdu sur leur nouveau matériel.
La Bay Area de San Francisco est un sol fertile en ce qui attrait à la musique, des groupes très importants ont des racines dans cette région du nord de la Californie. Neurosis, Faith No More, Primus, The Residents, pour ne nommer que ceux-là. C'est aussi le territoire de chasse privilégié d'un tout autre type d'animal sauvage, un groupe qui depuis plus de trente ans pousse et repousse les limites du rock, du métal, du delta blues, de la musique de chambre, du nihilisme, psychédélisme et de l'art de créer le malaise.