Une dernière playlist avant la route, "It's better to burn out than to fade away" disait ce bon vieux Neil Young et c'est sur cette idée que Pelecanus.net décide de rentrer dans une hibernation profonde. Les dizaines de courriels par jour à traiter, la veille folle à opérer tous les soirs, les groupes intéressants qu'il faut vraiment aller chercher et écouter avant de vouloir vous en parler, les concerts à vivre, transmettre, photographier, les articles à penser, écrire, monter, partager, auront eu raison de mes heures de sommeil et de vie durant des années, presque 10 ans. Impossible ou inimaginable à autonomiser financièrement, tristement condamné à vivre du bénévolat, de l'énergie fantastique et de la générosité des rédacteurs et photographes qui y ont participés durant des années, la sage décision avant que le goût ne devienne trop amer d'arrêter la machine est définitivement là. Merci à tous d'avoir été dans le coin, de près, de loin, acteurs ou lecteurs, merci. Que cette année 2018 en soit une nouvelle gorgée de surprises et de frissons pour vous et vos oreilles, toute l'équipe espère vous offrir quelques dernières bonnes découvertes avec cette énorme playlist 2017. Bonne écoute !
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Forest Swords
C'est avec un mois d'avril coussi-coussa musicalement que revient notre playlist mensuelle. Mais après des heures acharnées de veille, d'écoute et de tri, il y a bien quelques incontournables qui ont traversé le mois dernier. À commencer par le premier extrait du nouveau Mark Lanegan Band, le très attendu retour de Slowdive avec un premier extrait complétement renversant et mon coup de coeur canadien du moment, Fucked Up, qui nous balance leur hardcore aventurier aux allures psyche et expérimentales. Viendront ensuite quelques nouveautés, Fotocrime, nouveau projet du chanteur de Coliseum (qui a quitté le projet récemment, tristesse infinie) ou John Frum, nouveau super-groupe (réunissant des membres de The Dillinger Escape Plan, John Zorn, The Faceless entres autres). Nommons aussi le retour de Forest Swords et de son electro organique, des Français toujours aussi bouillants de Comity, des Suisses d'Impure Wilhelmina, d'un vieux (mais délicieux) morceau d'Oranssi Pazuzu à l'occasion de rééditions dans la discographie du groupe. Et pour terminer une découverte en provenance du Danemark : OXX, qui vous renverseront la tête avec un abrasif métal post/noise/et-plus-encore terriblement efficace. À VOS CASQUES, c'est tout pour vous!
Forest Swords peut tout aussi bien évoquer de vieilles légendes celtiques que des désodorisants pour voiture. Pourtant, à y regarder de plus près, on peut immédiatement balayer la seconde option du revers de la main. Matthew Barnes, le producteur de Forest Swords, est un British de Liverpool très talentueux qui a débarqué sur la scène electro expérimentale en 2009. Il n’aura pas fallu longtemps à la critique pour reconnaître à ce jeune rouquin désabusé quelques inspirations du Dieu Dagda, régnant en maître sur les éléments (et ici les mélangeants à son gré).