Commençons cette chronique avec une petite vérité à propos de moi : je n'y connais pas grand chose côté rap. Sage Francis, MF Doom, et les classiques de ma jeunesse, le Wu Tang, NWA, Ice T, Ice Cube, les Beasties Boys, Busta Rhymes ODB et autres Cypress Hill de ce monde, c'est pas mal la limite de mes connaissances en la matière. Mon frère lui, est très versé dans le domaine, moi pas tant. Ça ne veut pas dire que je n'aime pas le rap, loin de là, c'est juste un milieu que je connais moins, et vers lequel je gravite rarement à part pour écouter ce que je connais déjà.
Vous êtes ici
Rap
Dans tous les livres sur l’histoire de la culture hip-hop il sera fait mention des fameuses block party fondatrices des cinq points essentiels qui la constitue (le breakdance, le graffiti, le rap, la langue, les fringues) et à la lecture des chapitres dévoués à ces évènements, que ce soit dans Hip hop Family Tree de Ed Piskor, le documentaire Scratch de Doug Pray ou Can’t Stop Won’t Stop de Jeff Chang, vous aurez sûrement envie de partager l’une de ces soirées où Kool Herc passait les meilleurs breaks pour rendre fou son public.
A l’instar de Edan qui rappait « Instead of R&B bitches, I do my hooks with Japanese kids » sur Sing it shitface, Zelooperz remplace les klaxons de vuvuzella présents sur tant de productions rap de ces dix dernières années par des cris de dauphins. Rien qu’avec ce détail, vous pouvez vous douter que Zelooperz regarde le rap de son époque avec la même attitude que Old Dirty Bastard ou Danny Brown (dont il est le petit protégé) : un costume à endosser et à découper à son bon vouloir.
Jon Snow n’est pas le seul bâtard à passionner tout le monde. Malgré son décès en 2004, le MC dont le style n’a pas de précédent (« he is the old dirty bastard because there is no father to his style » selon Method Man sur Enter the 36th chamber) influence encore plus de nos jours une nouvelle génération de rappeurs. Après son introduction sur le premier album du Wu-Tang Clan, le rappeur avait enchainé très rapidement après la sortie du premier disque du collectif avec un premier album solo complètement déglingué.
Cela fait près de vingt ans qu’Aesop Rock a commencé sa carrière dans la scène rap mais il reste encore et toujours un outsider pour les fans de Hip hop. Artiste unique qui n’a jamais suivi les modes, sa discographie en témoigne brillamment avec une série d’albums toujours plus riches et novateurs. Le présent article tente donc de défricher un peu le terrain pour le nouveau venu et de tracer une ligne claire depuis le début de la carrière du bonhomme jusqu’à aujourd’hui, alors qu’il s’apprête à sortir un nouvel album, The impossible kid.
Tout est bon dans le cochon, même quand il patauge dans la boue. Le duo de producteur/rappeur Gangrene (Oh no et Alchemist) qui opère sous le nom de Gangrene l'a bien compris et célèbre donc avec ce disque tout ce que l’on dit impropre.
La production solo d’Alchemist est assez aléatoire mais ses collaborations sont elles généralement très satisfaisantes, même quand le MC sort les pires idioties du monde (voir le disque Albert Einstein avec Prodigy de Mobb Deep). Il y avait donc peu à attendre d’un nouvel album du producteur puisqu’il se préparait aussi à sortir un très attendu nouveau Gangrene avec Oh No. Pourtant, malgré la déception de Israeli salad, agréable mais manquant de cohérence et peu entrainant, ce Retarted Alligator Beats est une excellente surprise.
Après avoir secoué les internets de ronronnements et miaulements avec Meow the Jewels, voilà que le duo Run The Jewels nous offre un titre inédit, sorti dans le cadre de l'Adult Swim Singles Program, une émission qui propose chaque semaine une série de morceaux exclusifs d'une vingtaine d'artistes. Et cette fois-ci, c'est donc le duo de hip-hop américain qui présente « Rubble Kings Theme (Dynamite) », un morceau qui provient du documentaire du même nom.
A leur manière, Kool Keith et L’Orange sont deux extra-terrestres dans le monde du rap. Le premier posait des rimes absurdes et surréalistes dans Ultramagnetic MCs depuis 1984 avant de passer en solo et de se prendre, entre autre, pour un chirurgien (Dr Octagon) ou pour un conducteur de camion (Diesel truckers). De son côté, L’Orange n’a pas encore rencontré de problèmes d’identité musicale mais s’est forgé un style en dehors des influences de Pete Rock, Madlib ou J Dilla, préférant puiser dans les atmosphères des salles de bal des années 60 (The orchid days), comme si Gotan Project s’était décidé à faire de la bonne musique.
La quatorzième édition du festival Pop Montréal surprend par sa solide programmation. Fidèle à sa réputation, la diversité sera à l’ordre du jour de ce célèbre événement. Plus de quatre cents groupes se produiront à Montréal entre le 16 et le 20 septembre prochain, voici donc la sélection des dix événements qui ont retenu mon attention cette année.