Commençons cette chronique avec une petite vérité à propos de moi : je n'y connais pas grand chose côté rap. Sage Francis, MF Doom, et les classiques de ma jeunesse, le Wu Tang, NWA, Ice T, Ice Cube, les Beasties Boys, Busta Rhymes ODB et autres Cypress Hill de ce monde, c'est pas mal la limite de mes connaissances en la matière. Mon frère lui, est très versé dans le domaine, moi pas tant. Ça ne veut pas dire que je n'aime pas le rap, loin de là, c'est juste un milieu que je connais moins, et vers lequel je gravite rarement à part pour écouter ce que je connais déjà.
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Electro
Un bon festin s’apprécie toujours mieux le ventre vide. Ce soir, nous pouvions sauter la première partie sans mauvaise conscience. Thot s’est perdu dans ses effets de scène vaniteux et son maniérisme musical.
Vous prenez trois musiciens avec des CVs aussi différents que longs, en allant du jazz au rock, de l'improvisation à l'électroacoustique. Vous secouez bien le tout et vous obtenez Spook. Le tout vient de Lausanne en Suisse et le résultat... Disons que ce n'est clairement pas le genre de groupe à faire écouter à votre grand-mère fan de André Rieu. C'est tout simplement aussi génial que cinglé. Peut-être pas dans cet ordre... La Suisse, terre de musique(s), nous offre une fois de plus un groupe sans pareil.
Certains artistes passent leur vie entière au nid, peu désireux de quitter le groupe qui leur a valu leur réputation. Pour d’autres, avoir la bougeotte est une seconde nature, à l’instar de ces requins qui doivent perpétuellement nager pour ne pas mourir. Dans la seconde catégorie, citons Greg Puciato (Dillinger Escape Plan, Kill the Killer) et Joshua Eustis (Telefon Tel Aviv, membre occasionnel de Puscifer et NIN). Rien ne prédisposait ces deux-là (sans oublier le dernier membre, Stephen Alexander) à collaborer ensemble sur une œuvre.
Rares sont les opportunités de couvrir une bonne soirée de musique électronique sur Pelecanus. Ce n’est vraisemblablement pas le style de prédilection de la plupart des membres de la rédaction, mais avec cette nouvelle vague de musique électro un peu plus expérimentale et noire, plusieurs lecteurs du site s’intéressent certainement à cette sphère musicale fascinante. Les chandails de Primitive Man et Ufomammut qu’arboraient des spectateurs confirment certainement cette nouvelle tangente des fanatiques de musique plus lourde.
Arrêtons tout, chef-d’œuvre en perspective. Je vais gagner un peu de temps sur ce papier : inutile de faire de l’ambiance, l’artiste la compose pour moi. Si vous êtes à la recherche de la meilleure synthèse d’électro, de psyche, de shoegaze et de rock, vous êtes arrivés au bout de vos peines : agenouillez-vous et entonnez des chants de grâce (à qui vous voulez, nous ne sommes pas sectaires).
Blanck Mass c’est le projet de Benjamin John Power, un des deux membres de Fuck Buttons. On nage donc dans la musique électronique, tu l’auras compris. Après un album remarqué paru plus tôt cette année : Dumb Flesh, une nouvelle sortie voit le jour pour Blanck Mass : The Great Confuso EP, sur Sacred Bones Records. 4 titres composent cet EP, avec principalement un tout nouveau morceau, divisé en 3 parties, qui réussit à prouver, s’il était encore nécessaire, que l’on peut marier le dansant électronique aux ambiances industrielles et froides de la musique de Blanck Mass.
Depuis plusieurs semaines, Warp Records et le génial producteur électronique Daniel Lopatin lui-même s’amusent à distiller des infos sur le prochain Oneohtrix Point Never à travers un jeu de teasing improbable.
A l’écoute du premier Corrections House, nous étions nombreux à nous demander si cet emballant projet resterait du one-shot, les talents de ce super groupe fourmillant de projets individuels et avec de groupes respectifs. Mais non, récidive ! Se tenir à carreau semblait trop leur demander, et nous sommes repartis pour un nouveau séjour carcéral « Dog Pound style » (un petit hommage pour l’occasion à Kim Shapiron, réalisateur français lui aussi intenable).
« Empire Systems » est le premier extrait du prochain album de l’artiste Rafael Anton Irisarri. Compositeur américain, multi-instrumentiste, il est surtout associé à la scène drone minimaliste et à la musique électronique, celle qui explore l'esthétique des textures et nappes sonores.