Ca va tourner à l’obsession, mais revoilà qu’on cause d’Ulver. Quand je dis « on » il faut lire « je ». Ne nous trompons pas. Et l’occasion est bonne : une demi décennie que le groupe scandinave n’est pas venu chez nous, après 2 concerts parisiens qui avaient illustré ce que propose Ulver sur scène : une première fois comme un concert classique, sorte de best of en direct (comme 99% des groupes rock) puis plutôt apte à défendre des albums fraichement publié voir même complètement inédit après cette première salve historique – le groupe n’ayant jamais joué entre 93 et la fin des années 2000. Troisième escale parisienne pour Ulver donc, si je ne me trompe pas.
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Live-reports
Il est très rare que l'on soit amené à se rendre à Laval pour aller à un concert, c'était pourtant le cas ce 14 novembre dernier pour le passage d'A Perfect Circle et de The Beta Machine à la Place Bell. Après l'accueil plutôt tiède d'un par terre peu rempli pour The Beta Machine (projet réunissant Matt McJunkins, membre d'Eagles of Death Metal et de Puscifer ainsi que de Jeff Friedl, membre de Puscifer et Filter, mais aussi tous deux musiciens au sein d'A Perfect Circle pour cette tournée), A Perfect Circle monta sur scène et déroula des morceaux issuent de ses albums phares (Mer de Noms, Thirteenth Step ainsi que celui composés uniquement de reprises, eMOTIVe) ainsi que quelques nouvelles pièces, 4 au total, disséminées vers la dernière partie de soirée, devant une audience dont l'extaticité était aussi forte que l'attente fût longue pour revivre ces instants. Le concert se termina justement sur une des nouvelles pièces et une chose est sûre, à l'écoute de celle-ci, certains auront hâte de revoir le groupe après la sortie de son nouvel album et d'autres clairement pas. Mais ça, nous en reparlerons probablement dans une autre rubrique du site en 2018.
Propagandhi, le légendaire quatuor de Winnipeg, Manitoba, présentement en tournée canadienne, nous rendait visite en ce dimanche pluvieux d'octobre 2017, en support à leur tout nouveau disque, Victory Lap, 3 ans après leur dernier passage en août 2014. Encore une fois entre les murs du Club Soda, accompagné de G.A.S. Drummers d'Espagne et Iron Chic de Long Island, NY.
Grails et Appalaches sont montés sur la scène du Ritz P.D.B. et ont littéralement fait fondre les plombs des speakers. Appalaches est un groupe montréalais qui nous a présenté un set très haut en décibels. C’est bon, c’est fort, ça torche et la police s’est pointée en fin de set pour brailler que c’était trop fort. Grails, en provenance de Portland Oregon, ont offert une prestation solide et très impressionnante. Les membres multi-instrumentalistes se sont interchangé les rôles sur scène et nous ont offert une musique aux influences multiples, passant autant par la noise, le psychédélique, le métal et parfois même par un côté western spaghetti. Les projections sur écrans se sont prêtées à merveille à l’atmosphère cinématographique qui a envoûté le public durant toute la soirée.
Quand des groupes aussi importants qu'Amenra, Converge ou Neurosis se réunissent pour une seule et même tournée, croyez-moi, on y pense des mois à l'avance. Et ce, même si Converge était pris dans une pseudo tourmente d'exclusivité avec un autre festival québécois, tout le monde fût finalement présent pour un spectacle où la classe était le dénominateur commun. Qu'elle soit noire, rapide ou massive, celle-ci s'est déclinée talentueusement pour un par terre qui ne fût jamais totalement rempli, ce qui fût d'ailleurs plutôt étonnant pour Amenra qui n'était pas passé depuis longtemps à Montréal et qui n'a pas suscité un grand déplacement. C'est au gré de la soirée que la salle se remplit de plus en plus, jusqu'au summum de la soirée avec Neurosis, en très grande forme, qui nous fit littéralement une démonstration de terraformation, créant sous nos yeux un univers complexe, brut et d'une beauté surnaturelle. Le reste, c'est en images que ça se passe.
La formation Planes Mistaken For Stars était de passage à Montréal au Bar Le Ritz P.D.B. Le quatuor de l'Illinois soit: Gared O'Donnell – guitare, voix, Mike Ricketts – drums, Chuck French – guitare et Neil Keener – basse, ne s'est pas laissé attendre en salle. Ils sont monté sur la scène et ont franchement abasourdi les spectateurs à l'avant de la salle. Un spectacle tout en pénombre les a rendu franchement beaucoup plus effrayant qu'ils le sont vraiment.
«J'espère que vous travaillez pas demain, parce que ça va être laitte!», lance Vince de Dopethrone avant de démarrer la machine. C'est parfait, ça va me libérer de la chanson de Katy Perry qui me trotte dans la tête depuis le début de la journée, ça va me purger des images de la vidéo qui l'accompagne, un truc léché qui verse dans la dystopie softcore, esthétique de dessin animé béat avec zombies politiquement propres et corrects.
Je n’avais pas eu l’opportunité de revoir Blackthread ces dernières années, mais force est de constater que la prestation de vendredi soir tenait vraiment la route. Son attitude posée sur scène est cohérente avec le minimalisme de cette formule musicale axée sur la combinaison d’un laptop et une machine de l’enfer sur laquelle il pique et repique des fils au gré des titres.
Dernier jour de festival, c’est le moment pour les dur(e)s à cuire de montrer leur persevérance et de laisser les plus fatigués dehors. Qu’à cela ne tienne, les queues sont encore très longues devant les plus petites salles, preuve que le Roadburn n’est fréquenté que par des passionnés.
Si vous êtes déjà allé à un festival dans votre vie, vous connaissez forcément cette petite feuille imprimée avec des groupes surlignés au marqueur. Cette feuille, qu'on garde à l'abri de la pluie avec autant de véhémence que s'il s'agissait d'un livre sacré, nous dicte quoi faire pendant le festival, sans elle on ne sait plus dans combien de temps joue Chelsea Wolfe, combien de morceaux on peut rester devant Ulver sans louper Emma Ruth Rundle, quand aller manger; bref, sans elle tout fout le camp. Cependant, il arrive aussi que le running order ne nous arrange pas, et on se retrouve avec une feuille tristement peu surlignée, errant ainsi d'un groupe à l'autre tel une âme perdue. Et si je vous parle de tout ça, c'est parce que, vous l'avez sûrement deviné, ce fût mon cas aujourd'hui.