Commençons cette chronique avec une petite vérité à propos de moi : je n'y connais pas grand chose côté rap. Sage Francis, MF Doom, et les classiques de ma jeunesse, le Wu Tang, NWA, Ice T, Ice Cube, les Beasties Boys, Busta Rhymes ODB et autres Cypress Hill de ce monde, c'est pas mal la limite de mes connaissances en la matière. Mon frère lui, est très versé dans le domaine, moi pas tant. Ça ne veut pas dire que je n'aime pas le rap, loin de là, c'est juste un milieu que je connais moins, et vers lequel je gravite rarement à part pour écouter ce que je connais déjà.
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dälek
Alors que le Soleil de l'été qui réchauffe timidement Montréal est arrivé, de manière tout aussi cyclique l'actualité musicale, elle, retombe. Mais ce n'est pas sans compter sur ma veille acharnée, muni de mon sonar et de mes filets lancés sur la toile, les pavillons battants. Résultat après un mois de manoeuvres, 10 morceaux fraîchement triés sur le volet. Nous iront du groove psychédélique des Allemands de Carpet à celui plus électrique de Carlton Melton, passeront par chez la louve Chelsea Wolfe qui ne cesse de nous repousser dans les retranchements de la fureur à celle des Brésiliens de Deafkids qui accompagneront Neurosis dans leur première mini tournée en Amérique du Sud. Viendra l'ébouriffante découverte française du mois avec Nooumena suivie de 7 minutes de respiration lourde made in Urfaust. Nous ferons ensuite doucement tourner nos glaçons dans notre verre de Lagavulin sur le doux timbre de Mark Lanegan, invité d'un nouveau morceau d'Unkle, puis délaisserons la tourbe pour le houblon avec le crust/post-punk de Tau Cross, projet réunissant des membres d'Amebix et de Voivod. Nous achèverons le périple par le beat bitumé et résonant de Dälek et une fin toute vaporeuse avec l'ambient d'Hammock. Prenez vos marques mais pas trop, dans un mois, vous voguerez encore.
Guerre ! Feu ! Pillage ! Caisses de Jupiler ! Odeur omniprésente de weed ! Bungalows couleur zèbre dans un camp de vacances un peu raciste ! Aucun doute, nous sommes bien au Roadburn.
On choisit facilement la musique chez soi, mais plus difficilement celle qui va passer en live dans nos salles favorites. Que ce soit en mode aléatoire total ou en épreuve du feu attendue, le concert reste soumis au travail parfois acharné des musiciens, promoteurs et organisateurs que l'on se doit de remercier chaleureusement pour tous les moments magiques vécus dans les salles en 2015. Histoire d'honorer leur travail comme il se doit, la rédaction vous présente ici ses coups de coeur live 2015 avec une petite sélection de photos que vous pourrez retrouver dans les albums des articles liés tout du long. N'hésitez pas à cliquer. Bon visionnage et bonne lecture !
Il y a ces périodes de pénuries de concert, où vos oreilles crient famine et vos langues pendent devant la programmation d’autres villes. Et puis il y a ces soirs où vous êtes face à un putain de dilemme qui vous fait regretter qu’en 2015 on n’ait toujours pas le don d’ubiquité. Le 21 avril est un de ceux-là, où il a fallu choisir entre l’épicerie et le marché. D’un côté, les chevelus de Red Fang et leur heavy/stoner burné à l’Epicerie Moderne, de l’autre, dälek, légende d’un hip-hop sombre et expérimental au Marché Gare. Je me suis laissée convaincre par dälek, trop rare sur scène pour passer à côté.
Nous voici au sommet de la saison musicale, oui, ce fameux mois d’avril. Faut croire que l’arrivée du printemps donne envie aux groupes de visiter notre belle capitale des Gaules. Concrètement, si tu t’ennuies ce mois-ci c’est bien que t’es à côté de tes pompes. Attention, c’est pas une raison pour sortir ton smartphone à chaque concert, on regarde avec les yeux, on écoute avec nos tympans, protégés bien entendu ! Alors réjouis-toi et profite pleinement, parce là c’est un programme plus que chargé en gros shows qui t’attend. Et bordel, ça fait du bien !