12 ans. Ça fait 12 ans que Kruger en fait voir de toutes les couleurs à tout bon fan de sludge qui se respecte. Ils ont récemment sorti 333, un vinyle deux titres après quatre LPs bien remarqués. Pour le supporter, une tournée avec Gojira, dont un passage au Bataclan. C'était une superbe occasion pour Pelecanus.net d'aller discuter musique et scène suisse romande avec eux. Crédits photos : Anthony Dubois
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Théo
Ou pourquoi il faut lire la presse metal. Je n’ai jamais beaucoup aimé vous parler de moi. J’ai toujours pensé, et je le pense encore, qu’un reportage, quand bien même de la part d’un journaliste metal, se doit d’être raconté à la première personne du pluriel et non du singulier. Écrire “Je” le moins possible. Parce qu’une publication, c’est une équipe. Que l’engagement est collectif (ligne éditoriale, ton, angles…). Et que le journalisme gonzo n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, une mode d’écriture branchouille pour rédacteur plus rompu à l’ego-trip puant qu’au journalisme.
D’un avis partagé par beaucoup, c’était la soirée grand écart organisée par Stoned Gatherings. Doom traditionnel d’abord avec Surtr. Metal extrême futé avec Regarde les Hommes Tomber. Puis sludge lourdissime avec Jucifer. Pas de doute, le public devait en voir de toutes les couleurs. Enfin, surtout de gris foncé à noir fluo.
Vous pouvez demander à n’importe quel Parisien féru de concerts : l’avantage principal d’habiter la capitale – ou du moins sa proche banlieue –, c’est la pléthore de concerts auxquels il est possible d’assister. Le secret d’un pays aussi tourné vers son propre nombril se cache dans le fait de loger dans ce nombril. Le Parisien peut tout voir : petits groupes qui font leurs dents, légendes cultes, stoner suédois, folk islandaise, electro corse, black metal québécois, zouk de Barbès, new-wave disco pour hipster… Oui, j’en passe - et des bien pires.
Du hardcore, d’accord. Mais pas n’importe lequel. Cela pourrait être le leitmotiv de l’asso Old Town Bicyclette qui honore le public parisien d’un plateau assez éclectique ce soir à la Flèche d’Or. Si le nom de Celeste nous a convaincu de nous pointer, la date offrait un plateau de cinq groupes assez différents chacun dans son genre. Une excellente idée puisque cette date s’est avérée fraîche et dansante, à déguster idéalement un verre de mojito à la main et le paréo autour des hanches. Le son de l’été, quoi.