En 2001, quand Justin Broadrick mis fin à Godflesh avec l’album Hymns, le dernier titre de ce disque, Jesu, annonçait déjà la direction qu’il allait prendre avec son projet suivant. Plus organique, plus lent et plus mélodique. Prenant exemple sur cette manière de prendre un tournant décisif, John Hoffman, chanteur de Weekend Nachos, prend avec Ledge un virage tout aussi lent, mais beaucoup plus lourd que son groupe précédent, après l’avoir annoncé par le biais du dernier titre de l’album Apology.
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Mathieu
Dans tous les livres sur l’histoire de la culture hip-hop il sera fait mention des fameuses block party fondatrices des cinq points essentiels qui la constitue (le breakdance, le graffiti, le rap, la langue, les fringues) et à la lecture des chapitres dévoués à ces évènements, que ce soit dans Hip hop Family Tree de Ed Piskor, le documentaire Scratch de Doug Pray ou Can’t Stop Won’t Stop de Jeff Chang, vous aurez sûrement envie de partager l’une de ces soirées où Kool Herc passait les meilleurs breaks pour rendre fou son public.
Dernier jour de festival, c’est le moment pour les dur(e)s à cuire de montrer leur persevérance et de laisser les plus fatigués dehors. Qu’à cela ne tienne, les queues sont encore très longues devant les plus petites salles, preuve que le Roadburn n’est fréquenté que par des passionnés.
Après une excellente mise en bouche pour mon premier Roaburn, j’arrive doucement dans la Green room pour découvrir sur scène Gnaw their Tongues, projet principal de Maurice de Jong, un Allemand multi-instrumentaliste responsable d’une série d’album glauque ambiant taquinant le black metal, aussi compositeur dans Aderlating ou De Magnia Veterum. Autant le live d’Aderlating il y a des années (en ouverture de Integrity) dégageait une atmosphère malsaine, autant sa prestation avec une chanteuse sur la scène du Roadburn enlève toute mystique au projet.
Depuis ses débuts dans le Thrash, Red Harvest a toujours confondre les attentes de ses fans et des critiques en ne restant fidèle qu’à son désir d’illustrer au mieux possible une vision futuriste et apocalyptique sans aucun lien avec les clichés à la Fear Factory. Le Metal Industriel de Red Harvest ne fait pas qu’inclure un peu de bidouillages et quelques samples, c’est une parfaite fusion entre les genres et les esthétiques.