Une ambiance particulière régnait au centre-ville de la métropole, le festival Pop Montréal avait concocté une soirée parfaitement saturée. Cannibal Ox prenait d’assaut le Club Soda, pendant que Tim Hecker dévastait le Centre Phi, sans oublier Motörhead qui comblait ses nombreux admirateurs avec un concert entier à l’Olympia. C’est à quelques coins de rues de là que j’avais décidé d’investir mon temps et mon argent, puisque Godflesh nous rendait visite pour la première fois de leur longue carrière.
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Justin Broadrick
Justin K. Broadrick ne dort pas, et c'est pour notre plus grand plaisir ! Après la publication d'un EP puis d'un LP d'une qualité indéniable l'année dernière avec Godflesh, le groupe prendra la route en cette rentrée pour venir nous faire goûter leurs nouvelles compositions en live. Broadrick a aussi annoncé par une furtive annonce sur Twitter une collaboration avec Sun Kil Moon qui débouchera sur un LP ainsi qu'un nouvel album de Jesu sur le feu. Mais point trop d'annonces, ce que nous pouvons actuellement palper de nos propres esgourdes est le nouvel EP de JK Flesh, son projet solo à sonorité électro/doom/industriel, "Nothing is Free" balancé en streaming sur Bandcamp. En espérant que Sieur Broadrick ne soit quand même pas trop fatigué lors de son premier passage à Montréal le 18 septembre prochain...
La Gaieté Lyrique pour Godflesh. Pourquoi pas. Slint l’an dernier avait sa petite légitimité, j’associe cette salle à des événements plus arty et propres, pas forcément pour Broadrick et sa crasse toute punk dans sa mission vers la lourdeur pesante.
Alors que le trio de Louisville est en train de paufiner son nouvel album programmé pour l'année prochaine et appuyé à la prod en studio par J. Robbins (Clutch, The Sword) il sort ce 2 décembre et via Shirtkiller.com un 12" en édition vinyle limitée intitulé Black Magic Punks. Un objet alléchant pour les fans et réunissant uniquement des remixes du morceau Black Magic Punks publié sur le dernier album Sister's Faith en 2013. Et histoire de patienter un peu avant l'arrivée du nouvel opus, ils offrent en ligne l'excellent remix de Justin Broadrick (Godflesh, Jesu, Techno Animals, JK Flesh) dudit morceau. Yum !
Après avoir rompu 12 ans de silence en faisant paraître sur un flexi du magazine Decibel l’année dernière une reprise du morceau F.O.D. (Fuck of Death) des Canadiens de Slaughter, Godflesh fait de nouveau du bruit avec un EP du nom de Decline & Fall programmé pour le 24 juin prochain chez Avalanche. Un amuse-bouche de bon aloi qui introduit ce coup-ci la sortie du nouvel LP intitulé lui A World Lit Only By Fire prévu pour septembre de cette année. Pour patienter l’EP Decline & Fall s’écoute intégralement dans la suite. Jetez-vous dessus, c’est de la bonne !
Il sera (musicalement) similaire aux 2 ou 3 premiers (albums de Godflesh). Je pense juste, alors que nous donnons ces concerts, que nous nous sentons vraiment en phase avec ce que nous faisons et nous honorons nos intentions initiales face à ce que nous voulions faire. Ce qui arrive à de nombreux groupes et musiciens ou autres, quand ils publient leur quatrième album, c’est quelque part une dilution progressive vis à vis de ce que tu voulais initialement achever. Ça sonnera toujours de manière agressive et probablement pas comme les autres enregistrements que nous avons sortis, mais il y aura au moins le minimalisme des premiers albums.
Après une longue période de gestation, une attente populaire pour cause de CV bien remplis de ses membres, et une promotion relativement discrète (le groupe n'a jamais vraiment tourné...), je découvre complètement en retard le projet Greymachine, soit l'association de Justin Broadrick (Godflesh), Diarmuid Dalton (Jesu), Dave Cochrane (Ice, God) et Aaron Turner (ISIS), ce qui n'est peut-être pas une mauvaise chose pour avoir du recul...
Alors que le duo de Birmingham annonçait en 2012 qu’un nouvel enregistrement était prévu, voilà que ressort l’album de Godflesh qu’on attendait le moins : le dernier en date.
Oreilles meurtries, mais joyeuses, des deux précédentes journées, j'arrive assez tôt au Cabaret Sauvage, aka le chapiteau de cirque, au fin fond du parc de la Villette. La vision d'une population dansante sur des rythmes latino-cubains sur une péniche à quelques mètres seulement vaut son pesant de cacahuètes. Ce soir, ouais, ça va swinguer, mais ce sera avec Godflesh.
On ne peut penser au métal industriel sans nommer Godflesh, le mythique groupe de sieurs Justin Broadrick et G. C. Green. Portant fièrement des influences palpables telles que Killing Joke, Swans et Whitehouse avec un imbroglio sabbathien et ambiant, Godlfesh a toujours été ce groupe transcendant les genres, assez métal pour la faune hirsute hurlante et assez industriel pour les têtes à rivets. Comme tout groupe définissant un genre, les clones se multiplieront au fil des décennies mais certains tireront leur épingle du jeu en offrant une nouvelle approche (comme Fear Factory, Pitchshifter et Isis de la première heure) qui pousseront un peu plus loin les limites du genre.
Certes cet opus de Godflesh est aussi terrifiant qu'assommant, mais on peut se demander pourquoi un label comme Earache (avec tout le circuit qui va avec) a pris le partie de continuer à soutenir l'infernal duo après le bide qu'a pris "Streetcleaner". Nous sommes en 1992, en pleine vague grunge, et Godflesh détonne par sa capacité à nous sortir ce bloc froid, machinesque et monolithique qu'est "Pure".