Un groupe peut-il passer de "sensation" dans le monde du doom au "gros truc" dans celui du heavy blues en pas vraiment deux albums et quelques EP ?! Plus intéressant encore : contrairement à la sagesse populaire illustrée par Public Enemy il y a déjà bien des années, existe-t-il des exceptions qui confirment la règle quant à la hype ?
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Vincent Duke
On vous a gardé le meilleur pour la fin puisque c’est Vincent qui clôture cette série d’articles. Lisez attentivement ce qui suit car étant à la fois amateur de Gras (avec un grand G) et habitué du festival, il sait de quoi il parle !
On m'a fait la réflexion, il n'y a pas longtemps, que si je " sortais de ma retraite " en écrivant une chronique, c'était que l'album devrait vraiment avoir un truc, un quelque chose d'assez costaud pour que je me retrouve à taper frénétiquement sur les touches d'un clavier. Une chose que j'ai appris à haïr au cours des dernières années.
Vous prenez trois musiciens avec des CVs aussi différents que longs, en allant du jazz au rock, de l'improvisation à l'électroacoustique. Vous secouez bien le tout et vous obtenez Spook. Le tout vient de Lausanne en Suisse et le résultat... Disons que ce n'est clairement pas le genre de groupe à faire écouter à votre grand-mère fan de André Rieu. C'est tout simplement aussi génial que cinglé. Peut-être pas dans cet ordre... La Suisse, terre de musique(s), nous offre une fois de plus un groupe sans pareil.
Condense. Si vous écoutiez du rock dans les années 90s, ce nom est synonyme pour vous d'un des plus grands groupes de la scène hardcore noise française et de mandales magistrales en concert. Aussi bien reflet que pur produit de cette décennie dans le son, l'approche et les textes, Condense vient de "sortir" l'EP qui suit. Morceaux enregistrés à l'époque pour des compilations mais jamais sortis. Atypeek Music et Euthanasie Records s'associent pour le sortir en version digital et, l'année prochaine, pour represser les deux albums du groupe en CD et vinyle.