L'année dernière à Londres lors de la soirée ATP qui affichait à sa tête les Melvins, Sleep et Slayer, j'ai eu une discussion plutôt longue avec Buzz autour de la difficulté de survivre dans le monde de la musique, l'obligation de travailler de tout son possible et de se battre pour son projet pour ne pas se faire bouffer. Le sujet avait l'air de le toucher particulièrement et Buzz m'avait promis qu'il en parlerait face à la caméra quand je le voudrais, certainement pas ce soir là vu le joyeux bordel dans les loges... le lendemain j'étais à Paris beaucoup plus occupée à filmer Sleep j'ai donc gardé cette histoire en tête et attrapée un créneau horaire lors de leur dernière venue en France pour être sûre de le faire. Donc nous y voil,à sauf que forcément le discours face à la caméra ne fut pas exactement le même et comme je ne suis pas journaliste, que je n'aime pas forcer les gens, j'ai simplement ouvert une discussion autour de choses qu'il aime ou non : Disneyland, Le Golf, sa collection de jouets, John Waters, Los Angeles, le cinéma, l'Art, la musique, Mike Patton qui reste une énigme pour moi, et leur regretté projet Fantomas. Voilà donc 28 des 58mn de cette interview agrémentée d'extraits live de leur dernière soirée au Trabendo, de l'ATP et quelques extraits d'un concert que j'ai filmé il y a 4 ans à Courtrai, en Belgique. Leur tour manager de l'époque devait me faire passer les rushs des 3 caméras qui filmaient pour la salle ce soir là, depuis il a été viré et je n'aurai malheureusement jamais l'occasion de faire quoi que ce soit de ma captation.
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Mariexxme
J'ai filmé Amenra plusieurs fois, pleuré plusieurs fois aussi au début devant autant d'obscurité, jeté des captations entières car inexploitables mais je retourne toujours filmer avec autant de plaisir. Filmer Amenra c'est un jeu qui n'est pas gagné d'avance mais un jeu d'une rare beauté si on sait regarder. Au-delà des images c'est un moment de grâce et de communion, un moment d'une violence inouïe qui te prend au plus profond de toi dans ce qu'il y a de plus enfoui et ne demande qu'à s'exprimer. C'est comme ça que je le ressens et c'est ce que j'essaie de transmettre du mieux possible dans mes vidéos pour que ceux qui connaissent revivent ces moments et que ceux qui ne savent pas, puissent, j'espère, découvrir. Ce concert a été filmé à Paris Glazart avec l'aide de Fabien Chombart et Amandine Pourcelot. Merci à eux, je sais qu'ils ont souffert et merci à Kongfuzi Booking pour cette soirée.
J'espère que beaucoup de personnes connaissent Totimoshi, et si ce n'est pas le cas, qu'elles prendront le temps de se poser et de rentrer dans cette interview de Tony Aguilar. J'ai connu Tony sur les tournées des Melvins, et il est de ces rencontres que l'on n'oublie pas. L'idée de parler de son expérience personnelle et de l'aventure Totimoshi me semblait importante et j'ai profité de mes dernières vacances chez eux pour prendre un peu de mon temps libre ou plutôt un peu de temps un après-midi sur un tournage où je leur filais un coup de main à la caméra. J'avais besoin de partager la musique de Totimoshi, le discours, la sincérité, tout ce qui me rassure et me donne espoir quand à l'authenticité de notre culture. Partager une fois de plus la vie de ces personnes qui, comme d'autres parmi nous ont fait des choix et ne peuvent vivre autrement que pour essayer de transmettre leur héritage, en espérant que quelqu'un les écoute ou non mais "dansent juste au gré du vent pendant le court instant où nous sommes sur terre".
Le 22 décembre dernier, j'étais à Bruxelles pour la release party de Mass V d'Amenra quand Hugues de Castillo m'a proposé de filmer une interview de Scott Kelly présent pour l'occasion. Je n'avais croisé Scott Kelly que furtivement entre deux concerts, l'homme me semblait sympathique mais ce n'est pas le genre d'interview où tu arrives les mains dans les poches en sifflotant. Nous étions quelque peu, pas forcément intimidés, mais plutôt craintifs quant au déroulement de l'entretien à tel point que je n'ai malheureusement même pas essayé de lui demander de nous installer ailleurs que dans les loges roses et rouges de la salle qui n'étaient pas du mieux assorties. Bref après quelques frayeurs face, au début, à un Scott Kelly peu bavard voilà ce qu'il restera de ce moment finalement magique, humain et tellement touchant que je me fais une réelle joie de partager aujourd'hui, presque un mois plus tard. L'interview est suivie d'un extrait du concert de Neurosis à Paris dont j'avais filmé quelques extraits alors que j'étais venue pour capturer le concert d'Amenra qui ouvraient ce soir là la soirée et qui n'a jamais été posté sur le net jusqu'à maintenant. Photographie : William Lacalmontie
Depuis ce fabuleux jour où je suis restée 2 heures bloquée devant l'Arapaho à pleurer une place, je ne me souviens plus quelle année ... c'était bien avant que je devienne pote avec tout le monde là-bas donc je dirais 1994 par là, enfin bref y a 20 ans en gros et on s'en fout. Depuis ce jour là, disais-je donc, plantée au bar en face de la salle complétement dépitée de ne pas pouvoir rentrer je me suis jurée de ne plus jamais rater un concert de NoMeansNo sur Paris. Je n'ai jamais voulu les filmer jusqu'ici de peur de ne pas profiter pleinement de leurs concerts.