Une dernière playlist avant la route, "It's better to burn out than to fade away" disait ce bon vieux Neil Young et c'est sur cette idée que Pelecanus.net décide de rentrer dans une hibernation profonde. Les dizaines de courriels par jour à traiter, la veille folle à opérer tous les soirs, les groupes intéressants qu'il faut vraiment aller chercher et écouter avant de vouloir vous en parler, les concerts à vivre, transmettre, photographier, les articles à penser, écrire, monter, partager, auront eu raison de mes heures de sommeil et de vie durant des années, presque 10 ans. Impossible ou inimaginable à autonomiser financièrement, tristement condamné à vivre du bénévolat, de l'énergie fantastique et de la générosité des rédacteurs et photographes qui y ont participés durant des années, la sage décision avant que le goût ne devienne trop amer d'arrêter la machine est définitivement là. Merci à tous d'avoir été dans le coin, de près, de loin, acteurs ou lecteurs, merci. Que cette année 2018 en soit une nouvelle gorgée de surprises et de frissons pour vous et vos oreilles, toute l'équipe espère vous offrir quelques dernières bonnes découvertes avec cette énorme playlist 2017. Bonne écoute !
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Wolves in the Throne Room
Qui a dit que l'été tout était calme ? Pour vous prouver le contraire notre playlist mensuelle vous propose : le retour de Nine Inch Nails et son excellent EP "Add Violence", celui - toujours avec un EP - de Ben Frost épaulé en studio par Steve Albini avec "Threshold of Faith", puis une chiée de nouveaux morceaux de Wolves In the Throne Room, Converge, Big Brave, Necro Deathmort et Usnea. Cerise sur le sundae avec un deuxième morceau tiré du nouvel album de Chelsea Wolfe, dont les premiers invités sont Aaron Turner (SUMAC, feu-ISIS) ou Troy Van Leeuwen (QOTSA, Gone is Gone). Au Soleil ou sous l'air clim, sur la route ou à la maison, bonne écoute et bon été à tous !
Guerre ! Feu ! Pillage ! Caisses de Jupiler ! Odeur omniprésente de weed ! Bungalows couleur zèbre dans un camp de vacances un peu raciste ! Aucun doute, nous sommes bien au Roadburn.
J'ai vécu mon initiation au Festival Roadburn l'année dernière. Lors de l'annonce du line-up - l'intégralité de Jane Doe de Converge, la performance de G.I.S.M. et le trentième anniversaire de Neurosis et j'en passe beaucoup - j'ai acheté mes billets sur un coup de tête. Mon voyage de Montréal jusqu'à Tilburg aux Pays-Bas en valait amplement le déplacement, et j'y retournerais à chaque édition sans hésitation. Le festival qui met en vedette d'excellents artistes affiche complet année après année et avec raison. Voici cinq groupes incontournables de la 19e édition du Roadburn.
Le mois de septembre est fantastique. Non seulement la température rafraîchit, mais il y a toujours une panoplie de tournées qui s'arrêtent à Montréal. On est choyés cette année, on a droit à des prestations de gros noms dans le black métal, le doom, le punk, le drone, le post-rock et j'en passe. Ça vous tente pas d'inventer une machine à imprimer les nouveaux billets de banque en plastique afin d'éviter de choisir entre U.K. Subs, Tribulation, Rotting Christ, Dopethrone, Godspeed You! Black Emperor et Wolves in the Throne Room?
Les frères Aaron et Nathan Weaver de Wolves in the Throne Room reviendront (comme annoncé dans notre article "Les sorties à ne pas louper en 2014...") le 8 juillet via Artemisia Records avec un nouvel album du nom de Celestite. Au programme, une vision différente du dernier album Celestial Lineage, sans voix et sans batterie, mais éthérée et inspirée de Brian Eno appuyé à la production par Randall Dunn (membre de Master Musicians of Bukkake). On guette les extraits, en attendant voici ce que dit le groupe de cette prochaine sortie :
Pour écrire Celestite, nous nous sommes plongés dans les sons souterrains enfouis dans le mix de Celestial Lineage. Nous avons isolé, traité et exhumé ces paysages sonores et les avons choisis comme point de départ. Sur cette base nous avons ensuite enregistré un tout nouvel album. Certaines mélodies de Celestial Lineage sont reconnaissables, mais ces sons familiers apparaissent comme des fantômes, à peine liés aux compositions originales. Ce nouvel album est une tentative peu orthodoxe; un compagnon expérimental, entièrement instrumental à Celestial Lineage. Nous avons laissé des choses en suspend avec celui-ci. L'enregistrement de cet album durant l'hiver 2011 fut pour nous personnellement un projet monumental, et le feu de cette créativité brûlait toujours. Ce processus d'enregistrement nous a permis de voyager dans notre propre univers afin de compléter ce qui devait l'être.
Il faut l'avouer, l'année 2014 a débuté sur les chapeaux de roues. Plusieurs grosses formations vont ou ont sorti du matériel qui, je ne sais pas pour vous, m'accapare déjà pas mal de temps à digérer ici, et ce dans un style comme dans un autre. Ce qui ne changera pas cette année ? Il y a toujours des pionniers pour revenir, des inconnus pour nous surprendre, et des choses qui ne fleuriront que sur le fil des années. Toujours est-il qu'il faut bien se faire des listes, histoire de s'y retrouver, ce que je propose dans la suite avec un article "mémo" de tout ce qui va pointer le museau prochainement. Une liste qu'il est d'ailleurs fortement recommandé de compléter dans les commentaires.
Sorti de la collection de Lee Sakura, ce live de Wolves in the Throne Room a été capturé durant l'édition 2008 du Roadburn Festival pendant lequel ils venaient défendre le premier opus de leur trilogie : Two Hunters.
Ok, j'ai une confession à faire. Je n'ai jamais aimé le black-metal. Le son dégueu, les blast beats, les voix aiguës (sans parler des déguisements ridicules)... beurk. Voilà, c'est dit, jetez-moi des pierres. Mais alors, si je n'aime pas le black-metal, qu'est-ce que je fous là, à écrire un live report de Wolves in the Throne Room, un groupe s'inscrivant à priori dans ce genre ?