Dans tous les livres sur l’histoire de la culture hip-hop il sera fait mention des fameuses block party fondatrices des cinq points essentiels qui la constitue (le breakdance, le graffiti, le rap, la langue, les fringues) et à la lecture des chapitres dévoués à ces évènements, que ce soit dans Hip hop Family Tree de Ed Piskor, le documentaire Scratch de Doug Pray ou Can’t Stop Won’t Stop de Jeff Chang, vous aurez sûrement envie de partager l’une de ces soirées où Kool Herc passait les meilleurs breaks pour rendre fou son public.
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Détroit
A l’instar de Edan qui rappait « Instead of R&B bitches, I do my hooks with Japanese kids » sur Sing it shitface, Zelooperz remplace les klaxons de vuvuzella présents sur tant de productions rap de ces dix dernières années par des cris de dauphins. Rien qu’avec ce détail, vous pouvez vous douter que Zelooperz regarde le rap de son époque avec la même attitude que Old Dirty Bastard ou Danny Brown (dont il est le petit protégé) : un costume à endosser et à découper à son bon vouloir.
Dans le monde post Converge dans lequel nous vivons, The Armed est un groupe un poil au-dessus de la concurrence. L’intensité déployée par ces musiciens les met au même niveau que les premiers The Dillinger Escape Plan et Converge tout en repoussant les limites du genre encore plus.
Apollo Brown et Ras Kas n’auraient pas pu trouver une meilleure introduction que l’extrait du prêtre du ghetto, une vidéo bien connue des nerds de l’internet, qui figure au début de Blasphemy tant le rappeur associé au producteur de Detroit nous livre un sermon tout aussi chargé en swagger accusatrice.