Dans tous les livres sur l’histoire de la culture hip-hop il sera fait mention des fameuses block party fondatrices des cinq points essentiels qui la constitue (le breakdance, le graffiti, le rap, la langue, les fringues) et à la lecture des chapitres dévoués à ces évènements, que ce soit dans Hip hop Family Tree de Ed Piskor, le documentaire Scratch de Doug Pray ou Can’t Stop Won’t Stop de Jeff Chang, vous aurez sûrement envie de partager l’une de ces soirées où Kool Herc passait les meilleurs breaks pour rendre fou son public.
Vous êtes ici
Stones Throw
Au contraire de Warner Bros et Paisley Records qui forcèrent Prince a réduire son triple album à un double album appelé Sign of the times, Stones Throw ne contredit pas ses artistes et sort donc aujourd’hui le triple LP de Dam Funk constitué de 20 morceaux. Un disque que le musicien considère être son premier album après avoir mis six ans à le composer et avoir sorti divers projets, dont un quintuple LP en guise d’introduction ! On n’arrête pas les génies et ça, Stones Throw le sait bien pour avoir abrité J Dilla et continué de sortir les disques de Madlib.
Recevoir l’adoubement de Stones Throw est pour un beat maker une sorte de consécration dont il faut se montrer digne. Comme le dit sa biographie officielle, Knowxledge a bossé sur la première mixtape de Joey Bada$$ (sur Killuminati feat. le regretté Capital STEEZ) et le dernier Kendrick Lamar (sur Momma) mais il ne faut pas oublier qu’il a à son actif 22 disques et 46 EP sortis en version digitale. Le genre de discographie que l’on n'associe pas forcément à un jeune homme qui, à vue de nez, n’a pas plus de 25 ans. Ainsi, si certains vont le découvrir avec Hud dreams, lui-même pourrait passer pour un vétéran du milieu des beatmakers et producteurs.