Il y a de ces albums qui sont d'excellents emblèmes des francs succès que rencontre le bouche à oreille, on y vénère des immortels, des classsiques, des favoris sans jamais tenter de créer trop de polémique. On dit que les goûts ne se discutent pas, et pourtant, tout fan invétéré fait l'apologie des siens avec la passion que seul un fan fini de sport peut tenter de rendre au même niveau. Les érudits sont aussi assommants, ennuyeux et pénibles envers la populace qu'un politicien ayant la verve trop pleine de promesses. Mais ils sont parfois cruciaux.
Les derniers articles
Il a fallu que j'aille fouiner à travers de rares entrevues données ici et là pour des magazines en ligne pour trouver quelques information sur le très effacé Orion Landau, qui n'est pas moins que graphiste interne chez Relapse Records. Disons que quand vous entrez chez un disquaire et que vous filez au rayon "rock/metal" il y a de grandes chances que vous posiez les yeux sur une de ses oeuvres ou montage. Car oui, Landau ne travaille pas uniquement sur ses propres créations, il monte aussi le travail d'autres créatifs et il "adore" ça. Il explique dans ses entrevues avoir tout simplement commencé lorsqu'il était ado, en designant des posters de concerts que ses potes organisaient du côté de San Francisco, et ne jamais avoir terminé ses études dans l'art car il était "trop occupé" et s'en dit chanceux. Il avoue aussi faire la distinction entre "artiste" et "designer", le premier s'exprimant personellement à travers ses oeuvres et le second, qu'il se dit être, récupérant les idées des gens pour en tirer le meilleur possible. Pour découvrir son travail en tant qu'artiste et les groupes pour lesquels il a travaillé, c'est dans la suite.
Cortez est un trio/quatuor suisse. Je m'explique. Sur scène, ils sont trois mais dans le groupe, ils sont quatre. Quid ? Me direz-vous ! En effet, au-delà de sa forme originale, une batterie, un chant et une guitare/basse/guitare qui pousse les cheveux dans le sens inverse du vent, Cortez bénéficie d'une tête pensante supplémentaire, à savoir le premier guitariste de la formation qui compose, arrange, mixe et fait le café comme personne. Cela justifie-t-il 7 années entre "Initial", le premier album, et "ce "Phoebus" fraîchement sorti ? Sûrement. Mais bon dieu les gars où étiez-vous ? Que s'est-il passé pendant toutes ces années ? Au final, certains diront "cela ne nous regarde pas".
Douze groupes, douze facettes du psyche stoner rock en 2013 issues du label new-yorkais Tee Pee Records, soit un véritable tapis de petites bombes à découvrir durant tout l'été. Au menu : les forces vives du label : Mirror Queen, Naam, Hopewell, Assemble Head in Sunburst Sound ou les jeunes et brillantes nouvelles pépites : Carousel, The Shrine, Saint James Society, Black Heat Shujaa, Hot Lunch ou encore les incontournables : Kadavar, Aqua Nebula Oscillator, Lecherous Gaze. Que du bon ! Le sampler est écoutable en streaming à la suite et tous les morceaux sont téléchargeables par l'intermédiaire du widget Soundcloud.
C'est l'été ! Je déteste la plage, la chaleur et le vélo. Pour autant j'ai décidé pendant les 2 prochains mois de vous emmener en virée, tel un Jean-Pierre Pernaut du doom, partout à travers la France, avec comme seul but de replacer géographiquement et de proposer des groupes peu connus ou encore trop méconnus. On commence notre tour aujourd'hui et on s'arrête à Quimper le temps de rencontrer les 3 derniers druides de France.
Est-il encore nécessaire de présenter Goat ? Si oui, c'est que vous avez mal fait vos devoirs. Goat on en parle depuis des lunes et toujours avec des adjectifs qualitificatifs qui les encensent grandement. Et ils le méritent les bougres. Présent au Glastonbury Festival 2013 en Angleterre le groupe grimpe, doucement, sûrement, et ça fait plaisir ! Ecoutez leur album World Music, délectez-vous de ce live groovy as fuck et partagez-le, "la joie n'est vraie que si elle est partagée" dit-on.
L'année dernière à Londres lors de la soirée ATP qui affichait à sa tête les Melvins, Sleep et Slayer, j'ai eu une discussion plutôt longue avec Buzz autour de la difficulté de survivre dans le monde de la musique, l'obligation de travailler de tout son possible et de se battre pour son projet pour ne pas se faire bouffer. Le sujet avait l'air de le toucher particulièrement et Buzz m'avait promis qu'il en parlerait face à la caméra quand je le voudrais, certainement pas ce soir là vu le joyeux bordel dans les loges... le lendemain j'étais à Paris beaucoup plus occupée à filmer Sleep j'ai donc gardé cette histoire en tête et attrapée un créneau horaire lors de leur dernière venue en France pour être sûre de le faire. Donc nous y voil,à sauf que forcément le discours face à la caméra ne fut pas exactement le même et comme je ne suis pas journaliste, que je n'aime pas forcer les gens, j'ai simplement ouvert une discussion autour de choses qu'il aime ou non : Disneyland, Le Golf, sa collection de jouets, John Waters, Los Angeles, le cinéma, l'Art, la musique, Mike Patton qui reste une énigme pour moi, et leur regretté projet Fantomas. Voilà donc 28 des 58mn de cette interview agrémentée d'extraits live de leur dernière soirée au Trabendo, de l'ATP et quelques extraits d'un concert que j'ai filmé il y a 4 ans à Courtrai, en Belgique. Leur tour manager de l'époque devait me faire passer les rushs des 3 caméras qui filmaient pour la salle ce soir là, depuis il a été viré et je n'aurai malheureusement jamais l'occasion de faire quoi que ce soit de ma captation.
Je ne sais plus qui a dit que, souvent, les mots n'arrivent pas à rendre la juste réalité d'un évènement. Le poids des mots, le choc des photos... Oui, le Duna Jam se passe de commentaires. Il vous suffit de regarder la liste des groupes présents et la série de photos de Patrick Baleydier pour comprendre.
L'expression « Tous les chemins mènent à Rome » est bien connue, mais dans le jargon musical montréalais nous devrions plutôt dire « Tous les chemins mènent au Il Motore ». Dernièrement, j'ai l'impression qu'un concert sur deux y prend place. Cette fois-ci, ce sont les prog-metalleux de Intronaut qui nous donnaient rendez-vous dans le cadre de la tournée promotionnelle du nouvel album Habitual Levitations. Étant fanatique du groupe depuis les premières heures, je me régalais à l'avance de les voir enfin en tête d'affiche dans une salle montréalaise. Pour un maigre 18$, nous avions droit en prime à la surprenante présence du groupe américain de post-metal Mouth Of The Architect et des virtuoses de Scale The Summit.
Ça faisait longtemps, qu'on n'avait pas tiré un portrait. Lorsque l'occasion s'est présentée de présenter Adrien, qui seul derrière Old Town Bicyclette essaye depuis des années en Lorraine comme en Île-de-France de faire bouger la culture, aucun doute ne s'est posé. Vous pourrez d'ailleurs retrouver leOTB Fest, sa dernière programmation en date, le 6 juillet prochain avec des groupes comme Celeste,General Lee, Le Dead Projet ou Anteater.
Il est 10h, Clisson s’éveille. À la rumeur excitée des deux premiers jours de festival, le dimanche matin étonne toujours par son calme relatif. On croise les sales mines des campeurs, éprouvés par trois jours de grande fiesta globale. Flottement étrange où les coreux en casquette et les vikings cornus ressemblent bien plus à des zombies de cinéma bis qu’à des guerriers.
Si on n’a jamais expérimenté un festival musical open air tel que le Hellfest, il est difficile de comprendre le début de journée typique dans le camping du site. Le réveil dans la moiteur du sac de couchage, sous une tente bon marché. Le manque désespéré de caféine, l’agression de la lueur du jour. Puis cette première cigarette, dégainée comme un réflexe de défense primale face à l’odeur de bière forte qu’ingurgitent certains dès qu’ils sont sur pied… Mais plus encore la sensation étrange d’avoir passé tellement d’instants musicaux formidables la veille.