Après une rentrée en douceur, place aux choses sérieuses ! On vous le disait le mois dernier, l’automne s’annonce assez exceptionnel : des concerts en pagaille et surtout, des affiches pointues qui combleront tout le monde (ou presque). Comme d’habitude, impossible de parler de toutes les dates mais on vous propose une petite sélection dont vous nous direz des nouvelles !
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Truckfighters
Ce premier jour est en fait, plus ou moins, le second. Excellente idée, le festival a ouvert ses portes pour le retrait des bracelets et l'installation au camping la veille vers 16 heures. Nous pouvons donc entrer directement sur le site et là, ouais, quand même : chapeau bas. Alors, ok, j'entends déjà - j'ai aussi déjà entendu - un bon paquet de critiques sur l'aspect Disneyland avec l'entrée en forme de cathédrale, la grande roue, les décors, etc... Vous savez quoi ? J'aime aller à Disneyland et je trouve que le boulot effectué pour le Hellfest est tout simplement génial. Ça change de la plupart des festivals où j'ai pu aller, c'est bien fait, assez impressionnant pour certaines choses. Bref, les rabat-joie et autres intégristes du "ça doit être comme ça, pas autrement", tant pis pour vous.
Après une arrivée épique à Anvers, le temps de poser mes affaires à l'hôtel, direction le Trix. Je chope mon pass, fonce me prendre une poignée de jetons et me voilà au premier rang pour The Picturebooks, le temps de dire bonjour à mes potes de VS mag et The Heavy Chronicles.
Bien qu'il existe depuis 2008, le Heavy Montreal tarde à se faire une véritable réputation. La programmation ne semble jamais satisfaire l'ensemble de la scène métal. Les reproches sont nombreux, certains disent que les groupes américains occupent une trop grande place, d'autres que les billets sont trop dispendieux, etc. Pour être totalement franc, je crois que le véritable souci se trouve dans la profondeur de son alignement. Il est tout à fait légitime d'avoir de gros noms comme Metallica, Slipknot,Iron Maiden, System Of A Down, Megadeth et Avenged Sevenfold en têtes d'affiche, le Hellfest en est le meilleur exemple. La différence est plutôt dans la sous-carte, qui laisse la majorité des adeptes indifférents et qui ne cherche pas à conquérir des terrains métalliques encore inexplorés. Malgré tout, l'édition 2014 semble se démarquer légèrement de ce à quoi nous avons eu droit dans les dernières années, voici mes cinq recommandations sur ce que nous savons de la programmation à l'heure qu'il est.
Ambiance omelette norvégienne pour cette soirée au Divan du Monde : on gèle à l’extérieur, on étouffe à l’intérieur. La foule est dense, les gens venus en nombre pour applaudir Truckfighters. En attendant que les Suédois se produisent, les haut-parleurs diffusent ...Like Clockwork des Queens of the Stone Age. Coïncidence ? Ou pas. Josh Homme ne tarit pas d’éloges sur le trio (« The best band that’s ever existed ! »). Difficile de parler alors d’habillage sonore. D’ici à y voir une volonté plus ou moins discrète de se placer sous la houlette du grand berger du stoner, chacun se fera son idée.
Les Suédois de Truckfighters, connus pour leurs lives survoltés, étaient de passage à Paris pour la promo de leur dernier LP, Universe. L'occasion de faire le point avec Ozo et Poncho sur ce quatrième album qui aura mis presque cinq ans à voir le jour. Une longue gestation qui s'explique en partie par de très longues tournées et une volonté de produire un opus novateur, qui se démarque clairement de ce que le groupe a pu faire jusqu'ici. Epinglés de « meilleur groupe qui n'ait jamais existé » par Josh Homme dans le documentaire Fuzzomentary, les Truckfighters continuent d'expérimenter et de produire des morceaux qui puisent dans des genres musicaux très diversifiés.
Il est 10h, Clisson s’éveille. À la rumeur excitée des deux premiers jours de festival, le dimanche matin étonne toujours par son calme relatif. On croise les sales mines des campeurs, éprouvés par trois jours de grande fiesta globale. Flottement étrange où les coreux en casquette et les vikings cornus ressemblent bien plus à des zombies de cinéma bis qu’à des guerriers.
A la base, je voulais faire une interview de Kvelertak, mais mes horaires de disponibilité en ont décidé autrement. Ce n'est donc pas cette fois que je saurai de quoi parlent leur chansons. En attendant, j'ai quand même assisté au concert qui a eu lieu au Glazart, et comme à l'accoutumée, vous trouverez mes impressions dans la suite de cet article. Ouais, ce paragraphe ne sert à rien.