On choisit facilement la musique chez soi, mais plus difficilement celle qui va passer en live dans nos salles favorites. Que ce soit en mode aléatoire total ou en épreuve du feu attendue, le concert reste soumis au travail parfois acharné des musiciens, promoteurs et organisateurs que l'on se doit de remercier chaleureusement pour tous les moments magiques vécus dans les salles en 2015. Histoire d'honorer leur travail comme il se doit, la rédaction vous présente ici ses coups de coeur live 2015 avec une petite sélection de photos que vous pourrez retrouver dans les albums des articles liés tout du long. N'hésitez pas à cliquer. Bon visionnage et bonne lecture !
Vous êtes ici
My Sleeping Karma
De passage à Londres, j'ai eu la chance de rencontrer My Sleeping Karma au grand complet dans les backstages de la salle du Koko. Leur show (lire le report) a ouvert la journée de concerts du Desertfest. Il restera une de mes meilleurs expériences de rock psyché en live : une énergie incomparable et surtout une générosité communicative. Le Karma sans doute ? Il semblerait que le terme caractérise à la perfection l'esprit du groupe, ses choix musicaux, ses attentes. La rencontre fut brève mais l'esprit du Karma qui sommeille s'y reflète avec suffisamment de clarté pour inspirer l'écoute de Moksha, leur dernier et magnifique album (Napalm Records, mai 2015).
Troisième et dernier jour de fête du désert… Alors que certains s'attardent encore dans le vaste Camden Market, d'autres cherchent un foie. Cette journée est particulièrement riche en émotions puisque pour la première fois dans l'histoire du Desertfest, le théâtre du Koko nous ouvre ses portes. Je pourrais décrire ce superbe endroit des pages et des pages durant, mais j'en perdrais plus d'un. Pour faire court, la salle est un ancien théâtre réhabilité, avec des balcons accessibles, une magnifique moquette rouge que le Festival de Cannes lui envie avec ferveur, une acoustique frôlant la perfection, une petite terrasse, et un service d'ordre VIP qui ose offrir une carte de visite mettant en garde le spectateur contre d'éventuels pickpockets. C'est donc totalement ébahie par tant de volupté que je me place, une bonne heure avant le début des concerts, à mon « spot », lequel aura été longuement étudié auparavant.
A peine plus d'un an après leur dernier passage dans le coin, les Allemands de Colour Haze sont de retour à Paris, en ramenant pour l'occasion leurs compatriotes de My Sleeping Karma. Deux sets tout en solos psychédéliques et riffs groovy, dans un Divan du Monde bondé et soudé, malgré les quelques perturbations dans la fosse. Voici quelques images de cette soirée.
Il est 10h, Clisson s’éveille. À la rumeur excitée des deux premiers jours de festival, le dimanche matin étonne toujours par son calme relatif. On croise les sales mines des campeurs, éprouvés par trois jours de grande fiesta globale. Flottement étrange où les coreux en casquette et les vikings cornus ressemblent bien plus à des zombies de cinéma bis qu’à des guerriers.