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Adrien : gérant de l'association Old Town Bicyclette

Portrait de baktelraalis
Présente-toi brièvement à nos lecteurs "internautes" : comment t'appelles-tu, d'où viens-tu et que fais-tu dans la vie ?  Alors en quelques mots je me prénomme Adrien, et j’ai 24 printemps. Je suis originaire de Metz/Thionville mais je suis à Paris depuis près de 3 ans. Depuis un peu plus de 5 ans, je gère une association du nom de Old Town Bicyclette, qui a pour but de produire et promouvoir des événements musicaux dont l’orientation lourde à la base est devenue, au fur et à mesure des années, éclectique.

Ça faisait longtemps, qu'on n'avait pas tiré un portrait. Lorsque l'occasion s'est présentée de présenter Adrien, qui seul derrière Old Town Bicyclette essaye depuis des années en Lorraine comme en Île-de-France de faire bouger la culture, aucun doute ne s'est posé. Vous pourrez d'ailleurs retrouver leOTB Fest, sa dernière programmation en date, le 6 juillet prochain avec des groupes comme Celeste,General Lee, Le Dead Projet ou Anteater.

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Présente-toi brièvement à nos lecteurs "internautes" : comment t'appelles-tu, d'où viens-tu et que fais-tu dans la vie ?

Alors en quelques mots je me prénomme Adrien, et j’ai 24 printemps. Je suis originaire de Metz/Thionville mais je suis à Paris depuis près de 3 ans. Depuis un peu plus de 5 ans, je gère une association du nom de Old Town Bicyclette, qui a pour but de produire et promouvoir des événements musicaux dont l’orientation lourde à la base est devenue, au fur et à mesure des années, éclectique.

 

On a tous un album, un mouvement musical, une personne qui a changé notre vision de la musique, quel est ton parcours personnel ?

Je dois dire que mes parents ont été une véritable influence pour moi. J’ai été bercé par les mélodies blues, jazz, Rockabilly, Heavy Metal, Grunge, Punk, Cold Wave… Je suis pour la peine assez éclectique comme le sont mes paternels. Toutefois j’ai su évoluer dans des styles plus violents, intenses et émotifs lors de mon adolescence. J’ai toujours été à contre-courant en n’écoutant pas de néo métal, ou juste pour connaître. Le punk a été le mouvement de lancement qui m’a vite permis de tomber dans le skramz, crust, HxC… alors que je rentrais seulement dans mes premières années collèges. Des groupes à citer : Rites Of Spring, Yage, Anomie, Pavement, Jerome’s Dream, Joy Division, Will Haven, Sham 69, Nirvana, Toy Dolls… Il y en a tant ! Pg 99 et Circle Takes The Square ont été vraiment « La claque », la révélation musicale avec une émotion transmise dans ce son si lourd.

 

Ton implication dans la musique? Le moment où tu as franchi le pas? Celui où, si c'est le cas, cette activité est devenu ton métier ?

J’ai commencé très jeune au piano du haut de mes 6 ans à l’école de musique. Ensuite, j’ai continué sur ma lancée à organiser des concerts lorsque je n’étais encore qu’au lycée, puis blues, jazz, Rockabilly, Heavy Metal, Grunge, Punk, Cold Wave… puis, avec quelques amis messins, nous avons monté l’association Old Town Bicyclette dans le but de promouvoir la scène underground et surtout de constater les difficultés pour les groupes de jouer en Moselle. Après mon départ vers la capitale pour la poursuite de mes études, mon association s’est déplacée, nous nous sommes implantés sur la scène parisienne, tout en continuant à organiser sur Metz et ses environs. Depuis la naissance de OTB il ne reste que moi, les autres se sont expatriés à l’étranger (Angleterre, Canada…) où ils ont créé leurs labels. A Paris aujourd’hui pour la majorité des organisations, j’ai trouvé le soutien de Flow qui, depuis mon implantation, nous a intégré et a réussi, par delà ses groupes et ses organisations précédentes, à nous soutenir dans ce projet. J’ai également travaillé en freelance pour d’autres productions parisiennes, ce qui a permis de nous faire connaître. L’idée de OTB est de faire jouer des artistes, leurs donner la possibilité de pouvoir faire connaître leurs univers, on fait autant dans la noise, le screamo, la folk, la pop violence, le post rock, l’electro, le punk … et cet éclectisme nous tient très à coeur. 

 

Les principales difficultés que tu as rencontrées ? Celles que tu rencontres encore ?
 

C'est toujours difficile de faire la balance entre des concerts où l’on fait jouer des groupes "connus" et d'autres avec de plus petits groupes. On reçoit tellement de demandes par jour, qu’il est difficile de pouvoir tous les honorer. On essaye de soutenir les groupes un maximum et interpeller les gens en les découvrant. Il y a des groupes qu'on adore et qui ramènent très peu de public, vu qu'il y a très peu de promo dans leur milieu. Mais on fait tout pour organiser des shows en intégrant petits et "gros" groupes. C'est un peu comme le rituel du stagiaire qui n'a pas d'expérience et qui ne peut donc pas travailler. En musique, il y a de nouveaux groupes qui sont souvent très intéressants musicalement et humainement. Le risque récurrent est qu'une date n'attire personne, cela nous est arrivé plusieurs fois, même si nous donnions le maximum pour faire tourner l'information (Promo, tracktage en fin de concert, dans les shops...). On a un bon réseau d'amis sur Paris et la France qui nous aide, et on les aide aussi. 

 

Ton avis sur l'éthique du DIY ? Ta propre définition ?

Le grand débat ! C’est compliqué d’être en totale cohérence dans cette philosophie. Pour ma part, le DIY est une façon de marquer son indépendance face à toutes ces grosses industries, et avant tout, un mouvement artistique fort. En ce qui concerne l’organisation de concerts, le D.I.Y. sait se mettre au service des groupes pour leurs offrir le meilleur dans des lieux de culture à forte identité. On a toujours tout fait nous-mêmes, et c'est le seul moyen efficace de faire avancer le mouvement. Si tu dépends de quelqu'un, tu as des contraintes de temps, de décisions, de goûts... Le fait de savoir que tu es seul maître de tes actions, est très rassurant car tu peux contrôler ce que tu fais. On préfère tout assumer à deux -Flow et moi- et ne pas rejeter la faute sur un autre. Se répartir les tâches est notre devise, et
comme ça, on peut dire à l'autre qu'il n'a pas fait son boulot !!!! Le DIY est utilisé à toutes les sauces, bien sûr, mais selon moi, c'est un état d'esprit : lorsque je m'occupe du son, je fais le « catering », la promo avec Flow et parfois il joue également, et vice et versa, les groupes nous connaissent et savent qu'on est à 200% lors des concerts. Bien sûr, toute cette énergie est dépensée pour les groupes, le public et nous-mêmes. On n'est jamais mieux servis que par soi-même. En outre, pour pouvoir permettre de faire quelque chose de plus conséquent, nous faisons des co-réalisations.

 

Tes projets ? Comment vois-tu ton activité évoluer ? Tes souhaits ? Tes craintes ? 

On a envie d'évoluer et de nous diversifier, bien sûr en organisant des évènements avec des groupes qu'on aime dans l'idéal. On devient moins sectaires et obtus avec l'âge ! Après il faut faire tourner une structure, satisfaire notre public avec des shows de qualité. On est en train de reformer une équipe, même si ça fait un peu peur de ne plus tout gérer, car déléguer c’est faire confiance, cela étant, vue la demande conséquente je me sens obligé pour le bien et la pérennité de notre organisation. Ce sont des amis qui sont passionnés et énergiques, comme nous, et qui ne supportent pas de rester en place. Notre but, dans les mois à venir c’est : plusieurs concerts avec des groupes qu'on apprécie particulièrement, de grosses dates, trouver un lieu DIY où l'on puisse s'exprimer, continuer l’organisation dans des salles mythiques parisiennes et centrales, lancer notre label, créer de nouveaux concepts...


Ton album ultime ? Le concert auquel tu penseras toujours ?

Très dur à sélectionner il y en tellement ! Fugazi (End hits, Margin walker, Fugazi), Gantz (Les jours se suivent et ne ressemblent plus), Joy Division (Unknow Pleasure), Norma Jean (Redeemer), …
Les concerts : Daitro, Mihai Edrish, Gameness à Hagondange, Iron Maiden à Amnéville, Yage à Arlon, Jr Ewing à Arlon, Lightning Bolt à Metz.
Et bien évidemment, tous les concerts que nous avons organisés…

 

Ton instant musique de prédilection pour la ressentir au maximum ?

Lors d’un concert en plein milieu ou bien sur le côté.


Quel est ton rapport avec un instrument de musique ? Fascination, peur, frustration ?

Je dirais que c’est un tout, comme une licorne, je suis musicien également et je joue dans un nouveau projet appelé Gazers et d’autres aussi…

 

Parmi les nombreux styles de musique autour desquels nous gravitons, lequel t'es le plus cher et pourquoi ?

Je n’arrive pas à le définir bien précisément, car coller une étiquette sur un groupe est tout de même difficile. J’aime la convergence de plusieurs d’entre eux. Mais tout de même je reste particulièrement sensible au Skramz etc.


Es-tu capable d'écouter des choses totalement différentes ? Si oui des exemples pour tenter de nous faire peur ?

Comme je l’ai dit précédemment je suis très éclectique de là à faire peur je ne sais pas mais je vais dire : Die Antwoord, Eminem, Public Enemy.


Dans quoi mets-tu le plus d'argent ? Vinyles/CDs/Bandcamp, concerts, merchandising ?

C’est bien évidemment les vinyles, la passion m’a été transmise par mon père par contagion. Même si je possède également de nombreux Cds. Sinon, je suis souvent en concert mais mon budget n’y est pas consacré sauf pour acheter quelque chose aux groupes pour les soutenir.


As tu une "consommation" similaire dans d'autres formes d'art ?

Dans tout ce qui est photographique.


Tes parents écoutaient quoi quand tu étais enfant ?

Comme je l’ai dis précédemment blues, jazz, Rockabilly, Heavy Metal, Grunge, Punk, Cold Wave… Et le fait de m’emmener très jeune aux concerts. Le premier fut Deep Purple à 6 ans.


Le mot de la fin : il est à toi, dis ce que tu veux.

Continuez à supporter votre scène, n’hésitez pas à vous intéresser à de nouvelles choses… Joie et prospérité.

Présente-toi brièvement à nos lecteurs "internautes" : comment t'appelles-tu, d'où viens-tu et que fais-tu dans la vie ?  Alors en quelques mots je me prénomme Adrien, et j’ai 24 printemps. Je suis originaire de Metz/Thionville mais je suis à Paris depuis près de 3 ans. Depuis un peu plus de 5 ans, je gère une association du nom de Old Town Bicyclette, qui a pour but de produire et promouvoir des événements musicaux dont l’orientation lourde à la base est devenue, au fur et à mesure des années, éclectique.
Baktelraalis
Créateur de @Pelecanus_net + Drupal-maniac + Fils de l'internet + Amateur de culture ALT | PGP: 0x38FB7439

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