Certaines semaines sont plus chargées que d’autres. Cet été, dans un espace de quelques jours, j’ai eu la chance de voir deux groupes qui me sont très chers, au même endroit, soit le Il Motore. Par deux fois, j’ai également eu la chance de m’entretenir avec ces musiciens dont les œuvres jouent si souvent sur ma platine.
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Danny Walker
L'expression « Tous les chemins mènent à Rome » est bien connue, mais dans le jargon musical montréalais nous devrions plutôt dire « Tous les chemins mènent au Il Motore ». Dernièrement, j'ai l'impression qu'un concert sur deux y prend place. Cette fois-ci, ce sont les prog-metalleux de Intronaut qui nous donnaient rendez-vous dans le cadre de la tournée promotionnelle du nouvel album Habitual Levitations. Étant fanatique du groupe depuis les premières heures, je me régalais à l'avance de les voir enfin en tête d'affiche dans une salle montréalaise. Pour un maigre 18$, nous avions droit en prime à la surprenante présence du groupe américain de post-metal Mouth Of The Architect et des virtuoses de Scale The Summit.
Ces derniers temps, mon appétit musical s’est atrophié tel un estomac en carence alimentaire. J’écoute toujours les mêmes groupes du même genre et j’en ai un peu ras le bol. Le problème est d’autant plus important que je n’ai pas le goût d’en découvrir d’autres! Je devrais sûrement consulter un gourou qui saurait m’insuffler de l’enthousiasme et me redonner le goût du nouveau à l’aide de médication douteuse. Ma seule attente du printemps fut, outre le nouveau Kylesa le 24 mai prochain, l’opus #4 d’Intronaut savamment intitulé Habitual Levitation (Instilling Words With Tones) ou pour simplifier « Album à écouter avec votre bong load quotidien ». Dès qu’Intronaut a sorti le single Milk Leg un peu plutôt cette année, je savais qu’à défaut d’avoir envie de découvrir de la musique inconnue par mes oreilles, je pouvais compter sur le quatuor de Los Angeles pour stimuler mon appétit musical. Telle une généreuse dose de tétrahydrocannabinol, le titre d’Intronaut m’a laissé dans un état d’euphorie intense avec les papilles gustatives bien mouillées. Bref, j’avais la dalle, grave… ou en acadien, j’avais les munchies, bad. Alors est-ce que Habitual Levitations dans son ensemble est un pur délire ou un badtrip ?