Depuis ses débuts dans le Thrash, Red Harvest a toujours confondre les attentes de ses fans et des critiques en ne restant fidèle qu’à son désir d’illustrer au mieux possible une vision futuriste et apocalyptique sans aucun lien avec les clichés à la Fear Factory. Le Metal Industriel de Red Harvest ne fait pas qu’inclure un peu de bidouillages et quelques samples, c’est une parfaite fusion entre les genres et les esthétiques.
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Industriel
Près de quatre années se sont écoulées depuis que j’ai rédigé les premières lignes du Rien à foutre initial. Cette chronique a toujours été très personnelle, je suis privilégié d’avoir pu y faire des centaines de recommandations. Le concept m’a guidé vers un nombre de découvertes incalculables et a provoqué des amitiés qui resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Je suis totalement ravi de voir que mes compatriotes français se sont approprié l’idée afin de faire vibrer Paris et Lyon mensuellement.
A l’écoute du premier Corrections House, nous étions nombreux à nous demander si cet emballant projet resterait du one-shot, les talents de ce super groupe fourmillant de projets individuels et avec de groupes respectifs. Mais non, récidive ! Se tenir à carreau semblait trop leur demander, et nous sommes repartis pour un nouveau séjour carcéral « Dog Pound style » (un petit hommage pour l’occasion à Kim Shapiron, réalisateur français lui aussi intenable).
Godflesh avait pour habitude de terminer ses albums par une chanson qui annonçait la direction à venir sur le prochain, et C R O W N a visiblement fait de même.
9 morceaux, 45 minutes, c'est à peu près ça qu'il faudra à Corrections House, soit Scott Kelly (Neurosis), Bruce Lamont (Yakuza), Mike IX Williams (Eyehategod) et Sanford Parker (Minsk), pour venir vous saloper les oreilles avec leurs compositions fleurant bon les meilleurs moments de la musique rock industrielle (Ministry, Skinny Puppy...). Know How To Carry A Whip repousse encore plus loin la profondeur et la négativité sonore de leur premier album, Last City Zero, publié en 2013, osant même sur celui-ci un interlude folk avec le sublime morceau Vision Divide. Disponible le 23 octobre via Neurot Recordings, Know How To Carry A Whip est définitivement un album de 2015 sur lequel il faudra approcher une oreille afin d'être happé dans l'univers joyeux de compositions telles que I Was Never Good At Meth ou Burn The Witness hmmm...
Une ambiance particulière régnait au centre-ville de la métropole, le festival Pop Montréal avait concocté une soirée parfaitement saturée. Cannibal Ox prenait d’assaut le Club Soda, pendant que Tim Hecker dévastait le Centre Phi, sans oublier Motörhead qui comblait ses nombreux admirateurs avec un concert entier à l’Olympia. C’est à quelques coins de rues de là que j’avais décidé d’investir mon temps et mon argent, puisque Godflesh nous rendait visite pour la première fois de leur longue carrière.
La quatorzième édition du festival Pop Montréal surprend par sa solide programmation. Fidèle à sa réputation, la diversité sera à l’ordre du jour de ce célèbre événement. Plus de quatre cents groupes se produiront à Montréal entre le 16 et le 20 septembre prochain, voici donc la sélection des dix événements qui ont retenu mon attention cette année.
Justin K. Broadrick ne dort pas, et c'est pour notre plus grand plaisir ! Après la publication d'un EP puis d'un LP d'une qualité indéniable l'année dernière avec Godflesh, le groupe prendra la route en cette rentrée pour venir nous faire goûter leurs nouvelles compositions en live. Broadrick a aussi annoncé par une furtive annonce sur Twitter une collaboration avec Sun Kil Moon qui débouchera sur un LP ainsi qu'un nouvel album de Jesu sur le feu. Mais point trop d'annonces, ce que nous pouvons actuellement palper de nos propres esgourdes est le nouvel EP de JK Flesh, son projet solo à sonorité électro/doom/industriel, "Nothing is Free" balancé en streaming sur Bandcamp. En espérant que Sieur Broadrick ne soit quand même pas trop fatigué lors de son premier passage à Montréal le 18 septembre prochain...
Avant d'arriver devant le Petit Bain, j'aurais pu croire que la soirée serait plutôt molle, entre public parisien flemmard du lundi soir et groupes rincés par un festival la veille (Motocultor). Que nenni ! Bien au contraire, j'ai pu tout d'abord patienter dans une file d'attente de taille non-négligeable pour accéder à la salle, puis assister à un show de C R O W N toujours aussi convainquant et propre, pour enfin finir en plein milieu d'un public über-enthousiaste devant Agalloch. Même si je dois avouer que je n'ai pas vraiment partagé cet enthousiasme, bien trop occupé à galérer avec mes objectifs pour capter un semblant de lumière suffisant pour une photo potable, "molle" n'est clairement pas le mot qui me vient à l’esprit pour décrire cette soirée. Ce que je peux être mauvaise langue parfois.
La Gaieté Lyrique pour Godflesh. Pourquoi pas. Slint l’an dernier avait sa petite légitimité, j’associe cette salle à des événements plus arty et propres, pas forcément pour Broadrick et sa crasse toute punk dans sa mission vers la lourdeur pesante.