Il y a de ces albums qui sont d'excellents emblèmes des francs succès que rencontre le bouche à oreille, on y vénère des immortels, des classsiques, des favoris sans jamais tenter de créer trop de polémique. On dit que les goûts ne se discutent pas, et pourtant, tout fan invétéré fait l'apologie des siens avec la passion que seul un fan fini de sport peut tenter de rendre au même niveau. Les érudits sont aussi assommants, ennuyeux et pénibles envers la populace qu'un politicien ayant la verve trop pleine de promesses. Mais ils sont parfois cruciaux.
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1993
Mike D. Williams IX, hurleur d'Eyehategod : « J'étais SDF pendant l'enregistrement mais j'en garde un bon souvenir, celui d'une créativité collective que rien ne pouvait freiner. Les chansons de "Take as Needed For Pain" ont pour la plupart été enregistrées en une prise ou deux par cinq individus voulant étaler l'immondice de la réalité aux gens assommés par leur télé. Le fait d'avoir été sans domicile à cette période n'était pas si important, je squattais parfois un appartement abandonné au dessus d'un club de strip-tease sur Bourbon Street...»
Salut à toi jeune dépravé, bienvenue dans un monde merveilleux, pas celui de Whirlpool, mais plutôt celui de la dépravation degueulasse, de l’endoscopie du cerveau et du hachage menu des neurones. En cette belle année 1993, pendant que tu te trémoussais sur les dance-machines de Bercy, un groupe inventait à lui seul un genre musical : le drone.