C’est parti pour l’édition 2014 de la Villette Sonique, soit le meilleur festival parisien, malheureusement sans trop de difficulté. Chaque année voit son lot de groupes importants et géniaux, méconnus ou indispensables s’entasser sur une affiche finalement toujours un peu trop petite. Le seul reproche qu’on peut faire à ce fest qui ressemble plus à une compilation de concerts, c’est de n’avoir toujours pas prévu de billet forfait… et vu le taux de remplissage des soirées rock, il faudra peut-être y songer à terme. Mais sinon, toujours une joie d’attendre l’annonce du line up, chaque année, et de constater que cet événement a des allures d’ATP français pour nous.
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25 ans de carrière musicale, 10 albums studios… La longévité de Dylan Carlson peut encore surprendre. Tout ceux qui auront visionné le documentaire Kurt & Courtney (Broomfield, 1998) se rappelleront peut-être d’un fantôme à la peau cireuse, couverte d’ulcères, d’un homme au bout du rouleau parvenu au dernier stade de la toxicomanie. Entendre Carlson s’entretenir avec Broomfield des problèmes de santé de Cobain était douloureux, tant il semblait évident qu’il serait le prochain sur la liste de la faucheuse. Bonne surprise, cela n’est pas arrivé.
Voix enrouée, cervicales douloureuses… J’émerge à peine d’une nuit beaucoup trop courte que déjà, les excès de la veille se rappellent à mon bon souvenir. Quand on a un minimum d’expérience du Hellfest, on sait que le deuxième jour est déterminant pour la suite du festival. Pas question donc de laisser la fatigue s’installer ni les petits bobos nous gâcher l’existence. Une seule solution : paracétamol, jus d’orange à volonté et petits pains au lait (il faut bien prendre des forces !).
Cette année, la Villette Sonique nous offrait une quantité impressionnante de concerts de qualité. La programmation était particulièrement intéressante par sa diversité, il y en avait pour tous les goûts et les passionnés de musique ont eu l’occasion d’assister avec bonheur au défilé de talents durant une semaine complète.
Crois-le ou non, mais j'aime le Japon (je prévois d'y aller très bientôt d'ailleurs), le stoner crouilleux, et les serial-killers (j'ai pas mal potassé le sujet ces dernières années). T'as compris le topo ou bien ? Je ne pouvais pas NE PAS être fan de Church of Misery. Je connais le groupe depuis ses débuts car je suivais de près Man's Ruin et Southern Lord à l'époque, labels qui avaient sorti respectivement leur premier EP et LP. Puis j'avais un pote (Jérôme de Salvation pour le citer) qui avait des contacts au Japon et auprès de qui j'ai pu récupéré pas mal d'éditions japonaises de leur matos (qui valent aujourd'hui un peu de ronds). Je ne les ai vus en revanche qu'à partir de 2008 une tripotée de fois, mais aucun de leurs concerts ne m'a déçu, titres énormes, son pharaonique, chanteur fou, et groove vicelard, que du bonheur...
L'émergence du dark punk/deathrock de ces derniers temps est une chose remarquable. Une nouvelle génération de punks s'approprie et renforce les vieux riffs gothiques d'antan avec une solide infusion de rythmes frénétiques et d'influence crust/d-beat palpable.
Chaque année, c’est le même rituel. L’agent de sécurité vérifie mon pass puis me souhaite un bon festival. Je marche quelques minutes avant d’atteindre une immense porte et quand je l’ai finalement traversée, je m’arrête quelques instants pour savourer ce moment… Après une longue année d’attente, me voilà enfin de retour au Hellfest.
La scène post-métal québécoise semble enfin éclore depuis deux ans. Après la parution d’excellents albums de la part de Goetia, Near Grey, Mountains Unfold et Milanku, c’est maintenant au tour des Montréalais de Rhino de nous présenter une surprenante production. Ce tout premier EP intitulé Footnotes démontre une maturité inattendue chez cette jeune formation locale.
Choisie pour figurer en première partie de la tournée, la Suédoise Christine Owman n’est pas inconnue au bataillon puisqu’apparaît à son palmarès une collaboration avec le précieux Mark Lanegan notamment. Sa musique se révèle à l’épreuve du concert pourtant sensiblement éloigné du rock sombre et gothique de l’ancien chanteur des Screaming Trees et navigue davantage du côté des rivages défrichés parPortishead vingt ans plus tôt. Owman ne se contente ainsi pas que de chanter et jouer avec talent de son violoncelle mais gère également les samples tout en portant ses compositions jusqu’à diverses inflexions, efficacement soutenues par la variété instrumentale dont elle fait preuve (apparaissent ainsi ukulélé et banjo).
Non, The Great Sabatini ne fait rien comme tout le monde. Et c'est tellement mieux ainsi. Une preuve de plus - et en exclusivité, s'il vous plait - avec la vidéo du titre "Aleka", tiré de Dog Years, leur nouvelle galette, encore toute chaude, sortie le 2 juin dernier.
Je fouille, je cherche, qui ? Où ? Comment ? Quoi ? Derrière Paramnesia ? Remarque qui vaut autant pour le groupe que pour l'album, celui-ci étant éponyme. Une rapide recherche en ligne me permet de trouver Strasbourg comme port d'attache, un peu plus loin, qu'ils sont édités sur le label français Les Acteurs de l'Ombre qui est aussi connu pour avoir dans son roster quelques fleurons actuels du black-metal originaire de l'Hexagone tels que Regarde les Hommes Tomber ou The Great Old Ones. J'arrête soudainement ma recherche. C'est seulement la fin du monde dans mes écouteurs. Je ferme les yeux. Je crois que je ne cherchais pas dans la bonne direction.
Après 10 ans de silence, les tauliers d'Acid King reviendront chez Svart Records en février 2015. Le groupe originaire de San Francisco et pierre angulaire du mouvement stoner reviendra donc pour un cinquième album qui prévoit d'être supervisé en studio par Billy Anderson. Il vous reste donc exactement 8 mois pour vous taper leur discographie si ce n'est pas déjà fait, et remplir au passage ce qui serait indéniablement un joli petit manque dans toute culture rock digne de ce nom.