Après avoir recueilli un certain succès critique avec son premier album entre black metal et sludge, Regarde les Hommes Tomber revient sans son chanteur original, U.W. d’Otargos, et avec un second album plus black-metal que sludge. Malgré l’accueil très positif fait à leur premier disque, je n’avais pas été emballé par celui-ci. Pas très original à mon goût, me semblant trop proche de AmenRa et de Celeste, sans la noirceur dégagée par chacun, et handicappé par une production assez boueuse. Regarde les Hommes Tomber n’avait pour moi qu’un nom plutôt cool, ce qui est déjà pas mal.
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Les Acteurs de L’Ombre Productions
Je fouille, je cherche, qui ? Où ? Comment ? Quoi ? Derrière Paramnesia ? Remarque qui vaut autant pour le groupe que pour l'album, celui-ci étant éponyme. Une rapide recherche en ligne me permet de trouver Strasbourg comme port d'attache, un peu plus loin, qu'ils sont édités sur le label français Les Acteurs de l'Ombre qui est aussi connu pour avoir dans son roster quelques fleurons actuels du black-metal originaire de l'Hexagone tels que Regarde les Hommes Tomber ou The Great Old Ones. J'arrête soudainement ma recherche. C'est seulement la fin du monde dans mes écouteurs. Je ferme les yeux. Je crois que je ne cherchais pas dans la bonne direction.
« Je ne suis pas fou… » Le mantra des narrateurs des récits lovecraftiens est connu. Sommités scientifiques pour la plupart, ils incarnent la raison au sens fort d’un positivisme omniscient. Quoi qu’il ait eu devant les yeux, difficile de lui reprocher d’affabuler. « Une porte nouvelle sur les secrets de la terre profonde et les éternités disparues » ? Je ne suis pas fou. Des « montagnes hallucinées dont les versants plus lointains veill[ent] sur quelque abysse maudit » ? Je ne suis pas fou.