Quelques heures seulement avant le show de The Order Of Israfel au Desertfest Londonien (26-04-2015), Tom Sutton se tient devant le backstage de la mythique salle du Koko. Très à l'aise dans son jean pattes d'Eph', le guitariste et frontman se livre à mes questions armé d'un immense sourire suédois. Il faut dire que le Monsieur n'en est pas à sa première interview. Ex Church Of Misery, Tom Sutton gratte désormais la six cordes chez Horisont et plus récemment chez Night Viper. Il est le digne représentant de la fertile mafia musicale de Göteborg, en Suède, qui a vu naître bon nombre d'amateurs de musique lourde et lente. Des origines qui le guident tout au long de son parcours musical...
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Tom Sutton
Game of Thrones s’enorgueillit de sa terrible prophétie : « Winter is coming », mais Paris n’est pas en reste : l’été est de retour. De manière générale, cela se traduit par une famine généralisée (impossible de trouver une boulangerie ou un tabac d’ouvert), et des odeurs de charniers épouvantables (les marcheurs blancs ont pissé partout dans les rues et empuanti le métro). Plus alarmant encore, les Anciens Dieux ont étendu leur empire, et les Stoned Gatherings se sont faits leurs prophètes. Alarmant, vraiment ? En fait non, nous nous sommes ralliés à leur cause depuis bien longtemps ; de fait nous n’avons rien à craindre. L’été, La saison des plateaux d’anthologie au Glazart. L’année dernière nous avions été régalés par Eyehategod, Orange Goblin et Pentagram. Cette année, le menu « non, sérieusement, vous êtes parvenus à les faire venir ? » sera composé de Conan, Church of Misery et High on Fire.
Crois-le ou non, mais j'aime le Japon (je prévois d'y aller très bientôt d'ailleurs), le stoner crouilleux, et les serial-killers (j'ai pas mal potassé le sujet ces dernières années). T'as compris le topo ou bien ? Je ne pouvais pas NE PAS être fan de Church of Misery. Je connais le groupe depuis ses débuts car je suivais de près Man's Ruin et Southern Lord à l'époque, labels qui avaient sorti respectivement leur premier EP et LP. Puis j'avais un pote (Jérôme de Salvation pour le citer) qui avait des contacts au Japon et auprès de qui j'ai pu récupéré pas mal d'éditions japonaises de leur matos (qui valent aujourd'hui un peu de ronds). Je ne les ai vus en revanche qu'à partir de 2008 une tripotée de fois, mais aucun de leurs concerts ne m'a déçu, titres énormes, son pharaonique, chanteur fou, et groove vicelard, que du bonheur...
Après la sortie du dernier Monster Magnet, Last Patrol, et l'annonce de sets entièrement dédiés à cet album sur la tournée européenne du groupe, la Flèche d'Or n'a eu aucun mal à se remplir de curieux. La présence des Japonais de Church Of Misery n'y était pas non plus anodine. Le public présent ce soir là s'est donc englouti un certain volume de décibels accompagnés d'une purée psychédélique. Un régal !
Les Tokyoïtes sludger de Church of Misery reviennent cette année avec un album intitulé "The Kingdom Scum" (nom d'un morceau d'un de leurs précédents albums "Vol. 1") qui est paru le 11 juin dernier sur Rise Above / Metal Blade. Comme à chaque fois le groupe signe avec le titre (mais avec pas la pochette ce coup-ci) une référence à un groupe qui l'influence. Concernant cet album il s'agit d'une référence au groupeSir Lord Baltimore avec son opus intitulé "The Kingdom Come" sorti en 1970. Un live du morceau "Brother Bishop" tiré de ce nouvel opus fait office de clip promo et est visible à la suite du billet.
Church of Misery, nos Nippons préférés dans la catégorie riffs gras du slip et allégeance sushi-made à Black sabbath. De nos jours, on les connaît bien, grâce à leurs prestations scéniques dantesques (que des bons souvenirs à chaque fois), leur passion pour les serial killers, leurs incessantes venues au Roadburn, etc...Mais en 1997, à leur début, c'était une autre paire de manches si tu ne traînais pas dans les caveaux poussiéreux du pays du soleil levant.
Ma fête de la musique, elle aura lieu ce soir. Ouais, je sais, la date officielle tombait deux jours avant, mais désolé, les bains de foule beaufs-bobos/les groupes de soupe/les stands à merguez et moi n’ont jamais fait bon ménage...