Après la trilogie des Totems, Master Musicians of Bukkake revient cette année avec un album rompant (au moins visuellement) avec ses premières frasques. Au programme de Far West, plus d'électro, plus d'extravagance sonore pour une balade épique et sombre sur fond d'histoire des États-Unis. L'album est sorti ce mois-ci chez Important Records et est disponible en streaming à la suite. Bon voyage !
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En mai dernier, Pelecanus a eu la chance de partager un bref instant avec deux musiciens de la formation post-métal Mountains Unfold. Ils étaient de passage pour une dernière fois dans la métropole québécoise avant de jeter la serviette. Ce fut l'occasion idéale pour faire le bilan de la courte carrière de cette formation originaire de la ville de Québec. Voici le résumé de ce que Philippe (chanteur) et Luc (guitariste) avaient à nous raconter concernant leur expérience dans cette formation phare du post-métal québécois.
130 000 litres de bière. 10 000 litres de muscadet. Une demi-douzaine d’hectares réquisitionnés. Près de 160 artistes. Bref. Le Hellfest, nous y sommes désormais habitués, c’est lourd. Comment expliquer dès lors la couverture souvent très superficielle accordée par les médias généralistes à un festival affichant des chiffres aussi impressionnants ? Au passage, le fest de Ben Barbaud s’est hissé à la troisième place des festivals français en termes d’affluence en 2012, derrière les Vieilles Charrues et Solidays, mais devant Rock en Seine et les mythiques Eurockéennes. Cet article se veut un reportage du Hellfest axé sur de nombreux groupes au talent certain. Des sensations live souvent éblouissantes. Quelques notes jetées au gré du vent, depuis de vulgaires amplificateurs de son, qui peuvent changer une existence à tout jamais (je vous jure que ça arrive). Et ces groupes étaient souvent relégués au bas de l’affiche du festival de Clisson, là où pas un journal n’est allé vérifier, au-delà de leur ignorance, la qualité de ces groupes.
Les raideurs se font encore sentir sur ma nuque au moment où je vous écris ces lignes, pourtant le concert a eu lieu il y a déjà quelques jours. Je ne suis certainement pas le seul spectateur ayant eu des effets secondaires reliés à cette fantastique soirée de métal psychédélique proposée par l'extravagant festival Suoni Per Il Popolo. Affecté par quelques bières magiques, je dois avouer avoir vécu un moment particulièrement nostalgique lors du passage de Kylesa. L'ingurgitation de celles-ci me fit malheureusement rater la première partie de cette tournée, le trio expérimental Lazer/Wulf. L'heure hâtive à laquelle commença cette soirée contrecarra mon plan initial. Je consacre beaucoup d'importance à l'état d'esprit dans lequel je vais voir un concert, alors celui-ci requérait préalablement l'ingurgitation de quelques boissons fraîches.
Les cosmiques Philadelphiens de Rosetta seront de retour le 8 août prochain avec un album intitulé The Anaesthete (littéralement "qui est touché par l'anesthésie"). Le groupe a la volonté de le proposer à un prix libre, en ligne, aux différents formats numériques et pas/plus au format CD. L'idée ici est qu'ils puissent produire eux-même un tirage vinyle (ainsi que du merchandising) en Amérique du Nord avec les ventes. A noter que ce sera Debemur Morti qui se chargera de distribuer tout ça en Europe (ainsi que Monolith en Australie). Rosetta dit faire complètement confiance à son public et pense que la meilleure manière de faire pour un petit groupe est de tout faire soi-même de la sorte. En réinvestissant 100% des recettes de l'album au format numérique le groupe prend quand même le pari qu'un internaute paiera deux fois pour le même album (si j'ai bien compris une fois pour la version numérique puis une seconde fois s'il le désire pour la version vinyle). On peut se demander pourquoi ils n'ont pas choisi une plateforme de crowdfunding (type Kickstarter ou Ulule en français). Dans un registre de sortie plus classique, le groupe publiera un dernier EP chez Translation Loss courant 2014 et ils supporteront les Canadiens de KEN Mode durant le mois d'août aux Etats-Unis.
On ne vous l'apprendra pas ici, les groupes rappelant les belles années du Rock et la naissance du Heavy (soit très largement fin 60 courant 70) se sont faits nombreux ces dernières années. De partout sur la planète ont surgit des groupes comme Graveyard, Orchid, Kadavar ou pour n'en rajouter qu'un, Ghost. Du bon, du moins bon selon les goûts et attentes de chacun. Mais la Grand-Bretagne, elle, peut se vanter d'avoir vu surgir un des groupes les plus intéressants, mystérieux et doués de cette vague passéiste : Uncle Acid and the Deadbeats.
Richey Beckett est un illustrateur britannique originaire de Cardiff. Inspiré par l’Art Nouveau d'Alfons Mucha et par les dessins de naturalistes tels que Thomas Bewic ou Archibald Thorburn, il mélange références mythologiques et religieuses dans son travail. Rien d’étonnant donc à ce que son univers soit peuplé de créature fantastiques, humaines ou animales. Les groupes avec lesquels il a collaboré sont nombreux : Vuyvr, Sylosis, Elizabeth, Victims, Funeral For A Friend ou encore Mastodon. Dernièrement, Mr Hetfield a personnellement fait appel à lui pour créer un visuel célébrant les 30 ans de « Kill ‘Em All ».
Après une édition du tonnerre l'an dernier avec la présence de Brian Lustmord, Tim Hecker, Stephen O'Malley et Nicolas Jaar, le MUTEK revenait en grand cet été avec une autre programmation éclatante. N'ayant pas les moyens de me permettre un laisser passer complet pour le festival, j'ai dû me limiter à seulement deux événements. Le talentueux pianiste allemand Nils Frahm et la convoitée Nocturne 3 (Jon Hopkins, Emptyset, Ryoichi Kurokawa et Robert Hood) furent mes sélections. Alors que quelques milliers de curieux d'un peu partout à travers le globe venaient faire le plein d'électo, l'ambiance du centre-ville prenait une tout autre allure. La proximité et la qualité des salles ajoutaient beaucoup à l'expérience particulière que nous offre le MUTEK. Encore une fois pour cette 14e édition, le succès était totalement au rendez-vous.
Paris, que t’arrive-t-il ? On te connaît comme la glorieuse capitale de la mode, et chaque concert est normalement un lieu où ta spécificité est totalement reniée, laissant place aux pires associations de couleurs (kaki, noir, gris, bleu marine…) et de création de formes repoussantes. Où sont passés les damoiselles en treillis et en keffieh ? Où sont passés les crusts odorants ?
Les Tokyoïtes sludger de Church of Misery reviennent cette année avec un album intitulé "The Kingdom Scum" (nom d'un morceau d'un de leurs précédents albums "Vol. 1") qui est paru le 11 juin dernier sur Rise Above / Metal Blade. Comme à chaque fois le groupe signe avec le titre (mais avec pas la pochette ce coup-ci) une référence à un groupe qui l'influence. Concernant cet album il s'agit d'une référence au groupeSir Lord Baltimore avec son opus intitulé "The Kingdom Come" sorti en 1970. Un live du morceau "Brother Bishop" tiré de ce nouvel opus fait office de clip promo et est visible à la suite du billet.
Après une longue période de gestation, une attente populaire pour cause de CV bien remplis de ses membres, et une promotion relativement discrète (le groupe n'a jamais vraiment tourné...), je découvre complètement en retard le projet Greymachine, soit l'association de Justin Broadrick (Godflesh), Diarmuid Dalton (Jesu), Dave Cochrane (Ice, God) et Aaron Turner (ISIS), ce qui n'est peut-être pas une mauvaise chose pour avoir du recul...
Si votre cerveau est à la recherche de nouveaux défis, les articles « Scène canadienne » vous seront destinés. Avec ce nouveau concept, je vous plongerai au plus profond de la scène musicale canadienne. Pourquoi le Canada ? Parce que j'y vis et que nous avons des artistes qui regorgent de talent. Ces musiciens passent trop souvent inaperçus, l'absence de médias de qualité et le faible taux de population y sont sans doute pour quelque chose. Mon devoir sera donc de remédier à cette fâcheuse situation en vous plongeant dans le vif de notre scène, certainement plus vivante et violente que vous ne l'imaginez.