Ou pourquoi il faut lire la presse metal. Je n’ai jamais beaucoup aimé vous parler de moi. J’ai toujours pensé, et je le pense encore, qu’un reportage, quand bien même de la part d’un journaliste metal, se doit d’être raconté à la première personne du pluriel et non du singulier. Écrire “Je” le moins possible. Parce qu’une publication, c’est une équipe. Que l’engagement est collectif (ligne éditoriale, ton, angles…). Et que le journalisme gonzo n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, une mode d’écriture branchouille pour rédacteur plus rompu à l’ego-trip puant qu’au journalisme.
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J. Matthew Weed
Les cosmiques Philadelphiens de Rosetta seront de retour le 8 août prochain avec un album intitulé The Anaesthete (littéralement "qui est touché par l'anesthésie"). Le groupe a la volonté de le proposer à un prix libre, en ligne, aux différents formats numériques et pas/plus au format CD. L'idée ici est qu'ils puissent produire eux-même un tirage vinyle (ainsi que du merchandising) en Amérique du Nord avec les ventes. A noter que ce sera Debemur Morti qui se chargera de distribuer tout ça en Europe (ainsi que Monolith en Australie). Rosetta dit faire complètement confiance à son public et pense que la meilleure manière de faire pour un petit groupe est de tout faire soi-même de la sorte. En réinvestissant 100% des recettes de l'album au format numérique le groupe prend quand même le pari qu'un internaute paiera deux fois pour le même album (si j'ai bien compris une fois pour la version numérique puis une seconde fois s'il le désire pour la version vinyle). On peut se demander pourquoi ils n'ont pas choisi une plateforme de crowdfunding (type Kickstarter ou Ulule en français). Dans un registre de sortie plus classique, le groupe publiera un dernier EP chez Translation Loss courant 2014 et ils supporteront les Canadiens de KEN Mode durant le mois d'août aux Etats-Unis.
Je ne m'en cacherai pas, la scène musicale entourant la région de Philadelphie occupe une grande place dans ma vie depuis quelques années. On y trouve des groupes fantastiques comme Rosetta, City Of Ships, Junius, Zodiak, East Of The Wall, Battlefield, Fight Amp et beaucoup plus. Cette scène s'est bâtie autour d'une maison de disques, Translation Loss Records, qui a su propulser les artistes de talent de sa scène locale avec brio. C'est exactement ce dont Montréal aurait besoin afin d'activer la sienne, vous ne croyez pas? Trêve de réflexion personnelle, deux groupes de Philadelphie avaient la tâche de nous faire trémousser les organes internes lors de la soirée du 2 mars dernier à la Casa Del Popolo. Crédits photos : François-Carl Duguay
Dans la vie il y a une première fois à toute chose. Bien évidemment, certains événements restent beaucoup plus marquants que d'autres. C'est exactement ce qui s'est passé lundi dernier au Il Motore, puisque c'était le premier passage de Rosetta à Montréal et aussi ma première fois avec Kylesa en guise de tête d'affiche. J'avais eu la chance de capter la sublime tournée avec Intronaut et Mastodon il y a deux ans, dans le cadre de la promotion de Static Tensions, mais j'étais plutôt curieux de les voir en petite salle...