Le nouveau split vinyle intitulé Burnout réunissant Harsh Toke, JOY et Sacri Monti sur Tee Pee Records a complètement fait exploser mes haut-parleurs. Non mais enfin, il est totalement impossible d’écouter ça en sourdine; ça crache glorieusement fort. Les trois 7 pouces aux couleurs criardes et translucides seront disponibles le 23 juin pour la modique somme de $16.98 US chez Tee Pee Records. Je vous assure que c’est un très bon investissement si vous aimez votre psyche-rock bien space, fuzzy et un peu nostalgique. Pour ceux qui préfèrent le format digital le "release" sera aussi disponible version CD (Beurk!)
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Rock psychédélique
Le quatrième album de Moon Duo, Occult Architecture se présente comme un opus psychédélique en deux volumes. Vol. 1 est paru sur Sacred Bones le 3 février, et le voyage astral fut ainsi entamé.
Le trio lyonnais Noyades a fait paraître Go Fast en octobre dernier. Le groupe instrumental a concocté un excellent mélange de noise rock et acid rock dans un premier opus énergique de sept titres.
Bien qu'il ne sera pas dans mon top albums 2016, Earth Over Us d'Hexvessel a largement résonné dans mes enceintes cette année. Le groupe n'est plus aussi occulte et percutant que dans ses premières heures, certes, mais il reste source d'une musique qui, si elle est tournée vers des vibrations passées, est belle et bien en phase avec les enjeux actuels (le rapport à la nature et à sa protection entre autres).
Un groupe peut-il passer de "sensation" dans le monde du doom au "gros truc" dans celui du heavy blues en pas vraiment deux albums et quelques EP ?! Plus intéressant encore : contrairement à la sagesse populaire illustrée par Public Enemy il y a déjà bien des années, existe-t-il des exceptions qui confirment la règle quant à la hype ?
Et hop, une nouvelle collaboration que nous n'avons pas vu venir: Sean Lennon et Les Claypool. Lennon gravite dans la scène indie depuis quelques temps, ayant deux albums solos à son actif, un projet nommé The Ghost of A Saber Tooth Tiger avec sa copine, et jouant de temps en temps avec des amis qui sont membres dans The Strokes et Deerhoof, entre autres. L'annonce de son nouveau projet avec Les Claypool de Primus a été accueilli avec intérêt et surtout, beaucoup de curiosité. La sortie de Monolith of Phobos nous emporte sur un voyage psychédélique auditif, une montagne russe d'émotions allant de la joie, à la confusion, à l'angoisse d'un titre à l'autre.
Le Black metal mélangé au post-rock, le Black metal mélangé au crust, le Black metal mélangé au Shoegaze… et la liste ne cesse de croitre. Le Black metal est un genre qui se mélange à tout. Tant que vous pouvez jouer des accords un peu sataniques avec des trémolos et des cris déchirés, vous aussi vous pouvez mélanger du Black metal avec le style que vous voulez. Les Finnois de Oranssi Pazuzu ont décidé il y a neuf ans que le Black metal pouvait se mélanger au Rock psychédélique et depuis ils ont affiné leur art sur trois albums et un split avec le groupe de metal d’avant-garde Candy Cane.
Mars est à la mode, l’espace a la côte, aucun doute là-dessus pour 2015-2016. Un film (où l’on apprend la survie en plantant des patates dans la brenne) et une sonde (dans le fignard) plus tard, l’humanité retrouve un peu l’habitude de tourner son regard vers les étoiles. Pour ce qui est du Parnasse, le décès de l’immense David Bowie nous avait tristement rappelé qu’il était une vie possible sur Mars. Et c’est heureusement dans cette veine que le nouveau Mars Red Sky nous laisse contemplateur sur un sable vermillon.
J'ai découvert Golden Void au Roadburn 2013, et ai tout de suite regretté de ne pas avoir fait cette découverte une semaine plus tôt, pour leur passage à Paris. Depuis, je n'ai cessé de vanter les merveilles de ce groupe à tous les amis, au point que, trois ans et des dizaines de concerts plus tard j'avais un peu peur d'avoir survendu le truc. Mais il a suffi d'un seul morceau par le groupe (dont la moitié était par ailleurs malade) pour confirmer mes souvenirs: Golden Void enterre aisément tous les Colour Haze, tous les Radio Moscow, tous les Uncle Acid, et globalement tous les groupes de rock à tendance psyché que j'ai jamais vus. Et Holy Sons alors ? Oh bah c'était tout aussi parfait : trois musiciens, dont le génie derrière une grosse partie des compos de Grails, qui jouent des superbes morceaux avec une aisance déconcertante. Bref, merci beaucoup aux groupes d'avoir ruiné la surprise du meilleur concert de l'année dès janvier, hein.
Quelle est la pire chose qui puisse arriver à un chanteur ? Perdre sa voix. Christoph "Lupus" Lindemann en a fait la douloureuse expérience, obligeant ainsi Kadavar à annuler deux dates successives. Lyon allait-elle être la prochaine sur la liste ? Mettez ça sur le compte des prières adressées aux dieux du Rock ou sur le repos forcé, mais toujours est-il que Lupus a finalement retrouvé ses capacités vocales à temps pour assurer le concert de ce soir. Et quel concert ! « Lord Of The Sky », « Last Living Dinosaur », « Black Sun »… Les titres et les époques défilent pour le plus grand plaisir d’un public chauffé à bloc. Il faut dire que le terrain a été bien préparé par les autres groupes de l’affiche (mention spéciale à The Shrine qui a fait forte impression par ici). Si l’ambiance est électrique dans la salle, Kadavar n’est pas en reste non plus ! Les problèmes des derniers jours ne semblent plus qu’un lointain souvenir. C’est un groupe heureux d’être là et de partager ce moment avec nous qui se tient sur la scène du Ninkasi. Et ce ne sont pas les grands sourires aperçus pendant ce « Come Back Life » final qui feront penser le contraire !