Non, en mai à Lyon il n’y a pas que les Nuits Sonores… La preuve, Pelecanus.net a d’autres concerts sympas pour te titiller les sens. Bon je radote mais merde, sur tous ces shows, gardes ton putain d’iphone 9 dans ta poche et en mode hélicoptère ! C’est tellement mieux de se laisser emporter par la musique, que d’emporter une vague imagette floue et bancale, crois-moi ! Profite ! Après ça, la sécheresse estivale viendra doucement s’installer chez nous…
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White Hills
Vous le savez, le Roadburn est notre festival de prédilection en Europe. Principalement car il rassemble chaque année une brochette de groupes variés tapant dans une palette de styles large et dans un degré de reconnaissance allant du petit nouveau à la légende vivante se réunissant parfois juste pour l'occasion. Comme à chaque année, l'édition 2015 ne faillira pas à sa réputation et nous proposera plétore de projets dont une bonne partie n'est jamais encore passée par Tilburg. Histoire de vous faciliter la tâche dans cette programmation plus que touffue, que vous y alliez ou non, voici l'ultime mixtape réunissant la quasi-totalité des projets participant à l'édition 2015, soit plus de 6h de musique. Bon voyage !
19h30 rue des Martyrs. Pigalle est bien sage. Pas de folie ce mardi soir. A fréquenter le coin uniquement le week-end, on en oublierait que le quartier est également très résidentiel. Moyennant quoi, j’ai quand même réussi à croiser dans le métro un type, visiblement dans un état second, sinon tierce, occupé à se faire sauter les empreintes digitales avec une lame de cutter. Bref, impossible d’entonner « j’en ai tellement vu dans ma chienne de vie que plus rien ne peut me surprendre » à Pigalle. Plic ploc faisait le sang tombant par terre. Je vais manger mes steaks bien cuits pendant un sacré bon bout de temps…
Les raideurs se font encore sentir sur ma nuque au moment où je vous écris ces lignes, pourtant le concert a eu lieu il y a déjà quelques jours. Je ne suis certainement pas le seul spectateur ayant eu des effets secondaires reliés à cette fantastique soirée de métal psychédélique proposée par l'extravagant festival Suoni Per Il Popolo. Affecté par quelques bières magiques, je dois avouer avoir vécu un moment particulièrement nostalgique lors du passage de Kylesa. L'ingurgitation de celles-ci me fit malheureusement rater la première partie de cette tournée, le trio expérimental Lazer/Wulf. L'heure hâtive à laquelle commença cette soirée contrecarra mon plan initial. Je consacre beaucoup d'importance à l'état d'esprit dans lequel je vais voir un concert, alors celui-ci requérait préalablement l'ingurgitation de quelques boissons fraîches.
La créative entreprise Scion A/V qui bosse dur pour faire découvrir, produire et aider la culture comme on l'aime a proposé en ligne et gratuitement il y a quelques temps un split réunissant White Hills (Brooklyn, US) et Earthless (San Diego, US). Les morceaux, d'environ 2 x 10 minutes, ont été enregistrés en novembre 2012 au studio Roxy d'Hollywood lors du showcase dédié au Roadburn / Burning World Records. Le split est disponible au téléchargement sur le site de Scion A/V ou en ligne sur Youtube. Bonne et généreuse initiative de la part de Scion A/V, dont je suis toujours curieux que l'on m'explique la démarche et le pourquoi du comment une entreprise comme Toyota Motor Corporation (qui est derrière celle-ci) a un réél intérêt à se faire le mécène de différents genres musicaux (car ils ne proposent pas que du rock). Mais qui s'en plaidra ? A noter que Burning World Records offre actuellement de manière limitée ce split 10" lors de toute commande de plus de 50 euros. Faites-vous plaisir.
Earthless s’est formé en 1991 autour de Mario Rubalcaba, Isaiah Mitchell et Mike Eginton avec le désir d’incorporer dans sa musique un large panel d’influences (avec des groupes tels que Travelin’ Band, Jimi Hendrix, Hawkwind, The Birthday Party, Can ou encore Rory Gallagher pour ne citer qu’eux) ré-imaginées afin de renaître au sein d’une entité propre. Décrit par Rubalcaba comme “heavy, furieux et à te faire fondre soniquement”, la musique d’Earthless propose une musique instrumentale épique qui a fait du trio californien un groupe incontournable de la scène heavy-psyche-rock contemporaine.
White Hills c’est Dave W à la guitare, Ego Sensation à la basse et Nick Name à la batterie. Le groupe new-yorkais mélange d’énormes riffs à t’attendrir le cerveau à d’intenses spirales de son qui aboutissent toujours à de purs moments d’extase. Donnant autant d’importance aux moments calmes qu'aux embardées, la musique de White Hills est toujours entre le bouillonnement et le flottement, entre l’abandon et le contrôle. Le résultat est un space-rock profond bâti pour être vu et expérimenté en live.
Cela fait plus de 15 ans que j'écoute de manière « professionnelle » de la musique, que je fais des concerts un peu partout dans le monde. Je possède une collection de quelques milliers de vinyles, plus des centaines de gigas sur des disques durs. J'ai la chance d'avoir des amis tout aussi fous de musique qui m'ont fait, et continuent de le faire, découvrir des groupes fantastiques, d'autres scènes musicales que celles auxquelles je m'intéressais de prime abord. Je passe une partie de mon temps sur cette planète à faire des recherches de rat de bibliothèque pour découvrir de nouveaux groupes, qui a travaillé avec qui, les connections. Creuser. Toujours plus. Par passion. Par amour.