Cette année, la Villette Sonique nous offrait une quantité impressionnante de concerts de qualité. La programmation était particulièrement intéressante par sa diversité, il y en avait pour tous les goûts et les passionnés de musique ont eu l’occasion d’assister avec bonheur au défilé de talents durant une semaine complète.
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Chaque année, c’est le même rituel. L’agent de sécurité vérifie mon pass puis me souhaite un bon festival. Je marche quelques minutes avant d’atteindre une immense porte et quand je l’ai finalement traversée, je m’arrête quelques instants pour savourer ce moment… Après une longue année d’attente, me voilà enfin de retour au Hellfest.
Choisie pour figurer en première partie de la tournée, la Suédoise Christine Owman n’est pas inconnue au bataillon puisqu’apparaît à son palmarès une collaboration avec le précieux Mark Lanegan notamment. Sa musique se révèle à l’épreuve du concert pourtant sensiblement éloigné du rock sombre et gothique de l’ancien chanteur des Screaming Trees et navigue davantage du côté des rivages défrichés parPortishead vingt ans plus tôt. Owman ne se contente ainsi pas que de chanter et jouer avec talent de son violoncelle mais gère également les samples tout en portant ses compositions jusqu’à diverses inflexions, efficacement soutenues par la variété instrumentale dont elle fait preuve (apparaissent ainsi ukulélé et banjo).
Moins de deux semaines après les faits, me revoilà au Zenith, plein d’appréhension pour ce nouveau concert de NIN. Il faut dire que les jours écoulés n’ont pas été de tout repos. A force de communiquer sur les réseaux sociaux ma déception du Luxembourg, j’ai forcément attisé autours de moi la curiosité et l’incrédulité des copains qui viennent nombreux ce soir et qui attendent avec impatience le concert.
Me voilà donc à Esch-sur-Alzette, au Luxembourg pour assister à la tournée européenne du « Tension Tour « de Nine Inch Nails. Le Rockhall se situe en plein milieu d’un ancien bassin minier avec ses anciennes usines désaffectées, décors géniaux, on se croirait dans « Voyage au bout de l’ enfer » de Cimino. La salle est en fait un grand plateau de 3000m² récemment construit sans gradin mais les commodités - bar, toilettes, restaurant - font plutôt penser à un grand lounge et ce n’est pas désagréable.
Ce samedi avait commencé de la même manière qu’il y a environ 52 semaines plus tôt, à savoir avec le disquaire day, ce magnifique moment où l’on fait croire à tout le monde que la consommation de musique va bien, que le marché est sur une bonne voie, tout en proposant des albums en vinyles réédités pour des sommes relativement modiques (rires) ou des inédits pressés dans l’urgence afin de proposer des objets rares et raisonnables comme ce superbe live de Mastodon pour seulement 50 de nos euros.
Présenter les soirées Stoned Gatherings du Glazart, est-ce vraiment utile ? Vous fréquentez l'institution, vous savez. Vous ne connaissez pas encore ? C'est ligne 7, Porte de la Villette, sortie 4. Vous reconnaîtrez l'endroit à la bonne compagnie patientant devant. Poussez la porte. Vous y êtes.
J'ai beau faire beaucoup de concerts, je dois avouer que ça me fait toujours un peu bizarre de sortir de mes genres habituels. Ce soir, ça sera effectivement le cas, La Dispute étant un groupe que partagent pas mal les fans des musiques qui commencent par "post". Un public donc totalement différent, avec beaucoup moins de barbes et beaucoup plus de demoiselles aux cheveux aux couleurs relativement exotiques; peu voire pas du tout de visages familiers dans le public, ni même parmi les photographes... Seule constante ce soir donc : la Flèche d'Or et son éclairage que j'aime toujours autant, et ce sans ironie aucune. Après une intro inattendue et une première partie plutôt solide, ce fut un concert qui divisera de bout en bout le public : d'un côté les fans conquis, et de l'autre, les vieux cons qui trouvent que c'était mieux avant...
Un jour, on m’a dit que mon comportement vis-à-vis de Cult of Luna relevait de la dévotion. Sur le moment j’ai trouvé le mot un peu fort, presque insultant. Dans mon esprit, il était associé à des réactions extrêmes dans lesquelles je ne me retrouvais pas et que je condamnais intérieurement. Mais après réflexion, j’ai bien été obligée d’admettre qu’il y avait une part de vérité là dedans : Cult of Luna n’était plus un simple groupe dont j’étais fan ; il était devenu quelque chose de beaucoup plus.
Lorsqu'on se réveille au matin du dernier jour d'un festival, on est toujours partagé entre la tristesse de devoir bientôt quitter l'endroit paradisiaque, et l'excitation de voir les derniers groupes programmés. On en voudrait toujours plus ! C'est ainsi que, sur le chemin de l'hôtel à l'Electric Ballroom, je rentre dans le Vans Store où se prépare une session acoustique. Je suis un peu en avance pour Black Rainbows et ne peux résister à l'attraction du live. Grandloom fait sa balance tandis que la boutique se remplit... Dans une ambiance bonne enfant et familiale, le souriant trio allemand présente ses jams de rock-psyché qui sentent bon le fuzz. Bien influencé par les 60's/70's, et Hendrix ou Hawkwind pour ne citer qu'eux, Grandloom propose une belle halte musicale, inattendue.