« Saturday night, I feel the air is getting hot like you baby la la la… » Qu’est ce qui a bien pu m’évoquer Whigfield ? M. Ben Ward, ne cessant de répéter « Friday Night ! » d’un air enjoué.
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La Flèche d'Or
J'ai beau faire beaucoup de concerts, je dois avouer que ça me fait toujours un peu bizarre de sortir de mes genres habituels. Ce soir, ça sera effectivement le cas, La Dispute étant un groupe que partagent pas mal les fans des musiques qui commencent par "post". Un public donc totalement différent, avec beaucoup moins de barbes et beaucoup plus de demoiselles aux cheveux aux couleurs relativement exotiques; peu voire pas du tout de visages familiers dans le public, ni même parmi les photographes... Seule constante ce soir donc : la Flèche d'Or et son éclairage que j'aime toujours autant, et ce sans ironie aucune. Après une intro inattendue et une première partie plutôt solide, ce fut un concert qui divisera de bout en bout le public : d'un côté les fans conquis, et de l'autre, les vieux cons qui trouvent que c'était mieux avant...
Après la sortie du dernier Monster Magnet, Last Patrol, et l'annonce de sets entièrement dédiés à cet album sur la tournée européenne du groupe, la Flèche d'Or n'a eu aucun mal à se remplir de curieux. La présence des Japonais de Church Of Misery n'y était pas non plus anodine. Le public présent ce soir là s'est donc englouti un certain volume de décibels accompagnés d'une purée psychédélique. Un régal !
Tandis que je cheminais vers La Flèche d’Or, féérie de Noël oblige, entre sequins de lumière et cloches tintinnabulantes, je croisai Métro Simplon de sympathiques gentlemen en train de se fumer une bonne pipe de crack devant une foule de voyageurs pas très impavides. Quand l’un des ces lords s’agenouilla en poussant des cris de banshees pour recueillir compulsivement les miettes qui avaient pu lui échapper, je me fis la réflexion qu’il était grand temps de prendre mon train, pouvant encore sursoir à la fréquentation d’un camé en pleine crise de manque. Moyennant quoi, j’avais trouvé la métaphore de la soirée : la chimie.
Comment faire cohabiter deux violons, trois batteries, une basse, une pléthore de guitares et un talentueux malade mental au cours du même concert ? Avec du talent. Brillante réponse de Kongfuzi avec la surprenante soirée “Les Yeux Fermés”, quatrième du nom.