Lorsqu'on se réveille au matin du dernier jour d'un festival, on est toujours partagé entre la tristesse de devoir bientôt quitter l'endroit paradisiaque, et l'excitation de voir les derniers groupes programmés. On en voudrait toujours plus ! C'est ainsi que, sur le chemin de l'hôtel à l'Electric Ballroom, je rentre dans le Vans Store où se prépare une session acoustique. Je suis un peu en avance pour Black Rainbows et ne peux résister à l'attraction du live. Grandloom fait sa balance tandis que la boutique se remplit... Dans une ambiance bonne enfant et familiale, le souriant trio allemand présente ses jams de rock-psyché qui sentent bon le fuzz. Bien influencé par les 60's/70's, et Hendrix ou Hawkwind pour ne citer qu'eux, Grandloom propose une belle halte musicale, inattendue.
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Desertfest Londres 2014
Le jour se lève sur Londres. Histoire de profiter un peu de la journée avant l'avalanche de gros son qui attend la petite bande de Français que nous sommes, une balade dans Camden Lock s'impose. Parmi la foule qui grouille dans les allées enfumées d'encens ou de graillon, on arrive tout de même à croiser Henry Vasquez et Dave Sherman de Spirit Caravan, une pinte à la main. C'est aussi ça le Desertfest ! Blague à part, le samedi désertique était le jour que j'attendais avec le plus d'impatience (s'il est encore possible de quantifier ses émotions à ce stade). Séduite par Heart Of Oak d'Anciient, j'étais très curieuse de les découvrir sur scène, tout comme ASG, Samsara Blues Experiment, Weedeater, et bien évidemment la tempête norvégienne de Kvelertak. L'Electric Ballroom est donc devenu mon fief pour la majeure partie des concerts...
Bienvenue dans l'un des rassemblements majeurs de la communauté stoner européenne, j'ai nommé le Desertfest ! Camden, quartier rock londonien par excellence, accueille pour la troisième fois une armée de vestes à patchs et autres tignasses en hoodie. Trois jours de son, quatre scènes, près de 50 groupes excités, perchés, sexy ou tout simplement inclassables, voilà ce qu'est le Desertfest. La famille underground était au rendez-vous, plus motivée que jamais pour applaudir des légendes vivantes comme Scott Weinrich ou Ed Mundell mais aussi les petits jeunes bien énervés de The Machine ou le rock séducteur de Zodiac. Plus qu'un fest, une expérience…
Depuis quelques années le Desertfest devient assurément et de plus en plus un festival incontournable, piquant même un peu de notoriété au même moment à des festivals comme le titan Roadburn aux Pays-Bas. Au programme des groupes axés principalement sur une curation stoner/doom/sludge et certains, encore méconnus, que l'on ne retrouve pas forcément ailleurs et c'est là le plaisir. L'année dernière le festival réussissait à faire ressurgir de leurs cendres des groupes comme Unida, Dozer ou Lowrider et cette année c'est Spirit Caravan (avec le grand Wino) qui se reforme en exclusivité appuyé par des groupes comme Master Musicians of Bukkake, Kvelertak, Sourvein, Cosmic Dead, 11Paranoias,Monkey3 ou Arabrot et bien d'autres. Pour l'occasion, et parce que Pelecanus.net couvrira le festival à Londres cette année, nous vous avons concocté une petite playlist qui après un clic, vous permettra de passer de longues minutes de plaisir afin de découvrir la programmation. Notez que les pass 3 jours s'achètent ici et que pour avoir plus d'infos c'est sur le site thedesertfest.com que ça se passe.
Reece est guitariste dans le groupe Steak, mais Reece est aussi l'organisateur d'un des festivals européens les plus rayonnants ces dernières années dans la scène stoner/doom/sludge et cie : leDesertFest. Prenant lieu à Berlin et à Londres, le festival enchaîne depuis quelques années des line-ups de folie (Dozer/Lowrider/Unida l'année dernière par exemple). Du rock, de la bière et de l'amour, c'est en ces 3 mots que nous sommes tentés de résumer le portrait de Reece qui est à découvrir à la suite.Crédits Photos : Gael Mathieu