Dust and Disquiet sera le 4e album studio de Caspian, et sortira le 25 septembre prochain. Trois ans après « Waking Season », cet effort est d’autant plus attendu que Caspian est devenu incontestablement le chef de file de la nouvelle scène post-rock.
Les derniers articles
Recevoir l’adoubement de Stones Throw est pour un beat maker une sorte de consécration dont il faut se montrer digne. Comme le dit sa biographie officielle, Knowxledge a bossé sur la première mixtape de Joey Bada$$ (sur Killuminati feat. le regretté Capital STEEZ) et le dernier Kendrick Lamar (sur Momma) mais il ne faut pas oublier qu’il a à son actif 22 disques et 46 EP sortis en version digitale. Le genre de discographie que l’on n'associe pas forcément à un jeune homme qui, à vue de nez, n’a pas plus de 25 ans. Ainsi, si certains vont le découvrir avec Hud dreams, lui-même pourrait passer pour un vétéran du milieu des beatmakers et producteurs.
Alors que vous pourrez les voir (ne pensez même pas les louper) en France comme au Québec à la rentrée, les Anglais d'Uncle Acid & the Deadbeats viennent d'annoncer la sortie de leur quatrième album : The Night Creeper. Après l'hommage au cinéma de la Hammer avec Blood Lust en 2011 et à celui des États-Unis post-hippies avec Mind Control en 2013, Uncle Acid offrira avec The Night Creeper une oeuvre puisant son inspiration dans une histoire tout droit sortie d'un vieux roman de gare qui aurait été adaptée en un film noir puis remis au goût du jour. Tout un programme. Quand on connait le talent et la volonté de proposer quelque chose de solide de Kevin Starr, il me tarde fort de découvrir ce nouvel opus. En attendant un premier extrait, ruez-vous sur des places de concert pour leur passage à l'automne. Et pour patienter vous pouvez toujours relire l'entrevue que nous avions fait du groupe en 2014.
En un mot ? L'espoir renaît. En 2010, nous quittions Faith No More sur une tournée certes sans surprise (pas de nouvel album, pas de nouveaux titres), mais avec l'impression d'avoir reçu une leçon de musique. LE facteur Mike Patton. Un « Easy » en live, et nous pouvons mourir heureux. Dans ce contexte, la simple rumeur d'un nouvel album de Faith No More déclenchait une vague d'excitation assez semblable à celle d'un érotomane découvrant PornHub.
Dix-neuf heures quarante-cinq, le soleil n'est pas encore couché. Ça fait tout drôle de le voir se refléter dans les miroirs du bar où j'ai pris place, tranquille sur mon tabouret. Show of Bedlam monte sur scène. La projection fait dérouler des formes, des couleurs sur l'écran. La voix de la chanteuse se promène au-dessus d'un brouillard de doom psychédélique. D'où je suis, je ne la vois pas. Elle est accroupie. Puis je l'aperçois, elle passe une main dans ses cheveux courts, elle crie, c'est lourd, c'est lent. De façon surprenante, le son est vraiment bon pour un premier groupe, ça vibre et c'est excellent.
Tyler, the Creator a d’abord excellé dans le rôle de leader du groupe Odd Future pour déterminer l’identité bigarrée des rappeurs et musiciens. Prone a provoqué des controverses sur son homophobie et misogynie présumées, l’adolescent a su faire de ses critiques des réponses créatives plus ou moins convaincantes (voir le clip de Tamale) mais aptes à construire son identité d’artiste en le distinguant de toute la masse de musicien dédaigneux d’adresser ces interrogations.
Quelques heures seulement avant le show de The Order Of Israfel au Desertfest Londonien (26-04-2015), Tom Sutton se tient devant le backstage de la mythique salle du Koko. Très à l'aise dans son jean pattes d'Eph', le guitariste et frontman se livre à mes questions armé d'un immense sourire suédois. Il faut dire que le Monsieur n'en est pas à sa première interview. Ex Church Of Misery, Tom Sutton gratte désormais la six cordes chez Horisont et plus récemment chez Night Viper. Il est le digne représentant de la fertile mafia musicale de Göteborg, en Suède, qui a vu naître bon nombre d'amateurs de musique lourde et lente. Des origines qui le guident tout au long de son parcours musical...
High on Fire, Balzac, même combat ? L'amalgame peut sembler violent. De la littérature balzacienne au métal post-Sleep, nous chercherions en vain quelques passerelles, exception faite des trous de ver produits par un bong. Matt Pike, lui, y croit suffisamment pour citer le grand écrivain au seuil de sa profession de foi. Cela peut se tenir. Oubliez les genres, les domaines, les cloisons. Épousez le point de vue de l'artiste. Et de quoi ce dernier a-t-il besoin pour asseoir son œuvre, sinon de constance ?
Depuis plus d’un an, un nouveau visage commence à faire sentir sa présence dans la métropole québécoise. En effet, la nouvelle agence d’organisation de concerts Broken Chord fait vibrer la scène locale à un rythme étonnant. Deuxième d’un total de trois événements au mois de mai, la soirée faisant l’objet de cette chronique était certainement la plus violente de la jeune existence de cette maison de production. Le post métal hurlant de Goetia et Rhino allait croiser le fer avec la décharge de haine de Dark Circles, qui lançait par ailleurs la version vinyle de son plus récent album, MMXIV.
Debout aux aurores pour être frais - tout est relatif le troisième jour du Roadburn - et dispo pour la projection de Dawn Of The Dead (Zombie en français, de George Romero) accompagné de Goblin qui jouera la bande originale sur scène. Franchement ? Une des meilleures idées possibles. Bien entendu, la prestation est parfaite et le concept simplement génial. Je sortirai de la Main Stage deux heures et quelques plus tard avec une seule idée en tête : je veux voir Star Wars dans les mêmes conditions, avec John Williams aux commandes et l'Orchestre Philharmonique de Londres. Oh, ça va, j'ai le droit de rêver !
Il y a un petit plus à faire des concerts loin de chez soi. La route. Le trajet. Enquiller de la borne, les yeux vissés sur la route, les enceintes de l'autoradio crachant un de ces albums "spéciaux pour bitume", le café sur une aire d'autoroute perdue, avec des gens qui semblent tout aussi "ailleurs", autant hors de leur élément que vous pouvez l'être.
Cette troisième et dernière partie présente les émules que les soirées lourdes ont pu susciter. En cinq ans les Stoned Gatherings ont largement gagné en notoriété et sont devenues une véritable référence pour les groupes qui y jouent. Des associations similaires naissent dans toute la France, s’inspirant d’un modèle solide et fructueux. Jamais à court d’idées, les heavy shows parisiens se lancent dans un festival, le Doom Gatherings, dans des soirées toujours moins chères, au Klub, et même dans une web TV. Ce n’est qu’un début, car les Stoned Gatherings ont bien d’autres ressources…