Je n’avais pas eu l’opportunité de revoir Blackthread ces dernières années, mais force est de constater que la prestation de vendredi soir tenait vraiment la route. Son attitude posée sur scène est cohérente avec le minimalisme de cette formule musicale axée sur la combinaison d’un laptop et une machine de l’enfer sur laquelle il pique et repique des fils au gré des titres.
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Lyon
Quelle est la pire chose qui puisse arriver à un chanteur ? Perdre sa voix. Christoph "Lupus" Lindemann en a fait la douloureuse expérience, obligeant ainsi Kadavar à annuler deux dates successives. Lyon allait-elle être la prochaine sur la liste ? Mettez ça sur le compte des prières adressées aux dieux du Rock ou sur le repos forcé, mais toujours est-il que Lupus a finalement retrouvé ses capacités vocales à temps pour assurer le concert de ce soir. Et quel concert ! « Lord Of The Sky », « Last Living Dinosaur », « Black Sun »… Les titres et les époques défilent pour le plus grand plaisir d’un public chauffé à bloc. Il faut dire que le terrain a été bien préparé par les autres groupes de l’affiche (mention spéciale à The Shrine qui a fait forte impression par ici). Si l’ambiance est électrique dans la salle, Kadavar n’est pas en reste non plus ! Les problèmes des derniers jours ne semblent plus qu’un lointain souvenir. C’est un groupe heureux d’être là et de partager ce moment avec nous qui se tient sur la scène du Ninkasi. Et ce ne sont pas les grands sourires aperçus pendant ce « Come Back Life » final qui feront penser le contraire !
Il y a un petit plus à faire des concerts loin de chez soi. La route. Le trajet. Enquiller de la borne, les yeux vissés sur la route, les enceintes de l'autoradio crachant un de ces albums "spéciaux pour bitume", le café sur une aire d'autoroute perdue, avec des gens qui semblent tout aussi "ailleurs", autant hors de leur élément que vous pouvez l'être.
Il y a ces périodes de pénuries de concert, où vos oreilles crient famine et vos langues pendent devant la programmation d’autres villes. Et puis il y a ces soirs où vous êtes face à un putain de dilemme qui vous fait regretter qu’en 2015 on n’ait toujours pas le don d’ubiquité. Le 21 avril est un de ceux-là, où il a fallu choisir entre l’épicerie et le marché. D’un côté, les chevelus de Red Fang et leur heavy/stoner burné à l’Epicerie Moderne, de l’autre, dälek, légende d’un hip-hop sombre et expérimental au Marché Gare. Je me suis laissée convaincre par dälek, trop rare sur scène pour passer à côté.
En ces temps d’oiseaux qui gazouillent et de bières fraîches en terrasse, qu’il est bon une fois le soleil couché de terminer sa journée par une joyeuse boom cosmique. On se laisse d’abord charmer par les sifflements des serpents de Qúetzal Snåkes. Mélodies enivrantes et rythmique robotique prennent la suite, nous voilà partis pour un voyage au pays du psychédélisme hypnotique de Moon Duo. Le premier qui arrête de danser a perdu.
Oh le beau plateau international qui nous attend ce 26 mars au Marché Gare. Mini tour du monde en 3 groupes, avec les Polonais de Tides From Nebula, les Indos/Américains de Skyharbor et enfin les Australiens de sleepmakeswaves. Tous réunis pour The Feel Trip Tour, une tournée européenne de 28 dates qui fera escale dans 14 pays, rien que ça. L'affiche aux halos photoshopés nous met des paillettes plein les mirettes : prépare-toi à de l'aérien, de l'atmosphérique, du prog, du post...
Parce qu’on n’est pas que des grosses brutes chez Pelecanus.net parfois on écoute de l’indie-rock et on aime ça. On va même jusqu’au concert, comme on l’a fait ce vendredi pour s’assurer que oui, les Écossais de We Were Promised Jetpacks sont vraiment bons. Le son parfait pour accompagner le beau printemps qui s’en vient.
Mercredi 21 janvier 2014. Les notes de “A Multiplicity of Doors” envahissent mon appartement depuis quelques minutes quand je réalise soudain que je n’écoute Earth qu’en deux occasions : en fond sonore discret, un bon bouquin dans les mains, et au casque le soir, attendant patiemment que Morphée fasse son apparition. En résumé, l’extrême inverse d’un concert… Le doute m’envahit. Quel peut bien être le rendu d’une musique aussi posée que celle de Earth en conditions live ? Et surtout, vais-je réussir à laisser mes habitudes de côté et à l’apprécier dans ce nouveau contexte ?
Des mois qu’on attendait cette date : le « Rune & Totem Tour » de Mars Red Sky et Year Of No Light fait escale au Marché Gare. 13 décembre, dernier concert de l’année 2014, la grand-messe affiche complet. Rien d’étonnant quand on connait l’aura des deux groupes bordelais : les uns se sont taillés une place de choix sur la planète stoner/psychédélique actuelle, tandis que les autres se posent en pourfendeurs d’un post-metal à la puissance mystique. Une soirée comme on les aime, toute en douceur et en légèreté…
Après un précédent live-report de Nothing, voilà celui de Rien. La boucle est bouclée ! Mais qu’ont-ils donc tous à invoquer le néant dans leur patronyme ? Car pourtant, à l’instar des Américains susnommés, ils en ont eu des choses à dire les Grenoblois de Rien durant leurs 15 trop courtes années d’existence. Ce samedi-là, c’est une veillée quasi funèbre mais non moins festive qui nous attend : le (presque) dernier concert de Rien, avant la mort annoncée du groupe un certain 31 décembre 2014.