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Full Of Hell - Trumpeting Ecstasy (2017)
Les jeunes premiers du grindcore sont de retour avec un nouvel album tout frais en provenance directement des plus profonds abysse de l'enfer. Après un EP, un split avec Nails et Code Orange et des collaboration avec Merzbow et The body, cette fois, c'est en solo que ça se passe (par solo, j'entends un album sans trop d'invités ni un album de collaboration).
Full of Hell n'entend pas rire, pas du tout même. Ils sont très sérieux, ils veulent tout détruire et y parviennent avec brio. C'est vraiment une claque sur la gueule ce Trumpeting Ecstasy. Une bombe nucléaire entre les deux oreilles. Pour vous donner une idée et enfin avoir l'occasion de faire une analogie par rapport à une de mes œuvres préférées, dans le merveilleux univers de Douglas Adams (auteur du Guide Galactique entre autre chose NDA) il y a un breuvage qui s'appelle un "Pan Galactic Gargle Blaster" et qui selon la définition du guide est le breuvage alcoolisé le plus puissant de l'univers, l'équivalent en bouteille d'avoir son cerveau écrasé par un quartier de citron enroulé autour d'un lourd lingot d'or. La métaphore s'applique très bien ici. Si, comme moi, la première fois que vous écoutez cet album c'est tôt le matin, l'effet claque au visage n'en est que décuplé. Pas besoin de café! Ça réveille, et pas doucement.
Ça comnence dans le tapis, avec Deluminate et ça ne lâche pas jusqu'à l'avant-dernière chanson, où pour quelques minutes l'ensemble se calme un peu (calme est un mot relatif dans le monde de Full of Hell) avec des vocalises faites par une chanteuse invitée (la canadienne Nicole Dollanganger) et noyé dans un tourbillon bruyant et étourdissant. Ensuite, un dernier tour sur la piste de danse avec une chainsaw, question de finir le travail de décimation entamé en beauté et s'assurer qu'il ne reste plus âme qui vive et c'est fini. À part ça, très peu de pause, c'est suffocant, c'est sombre, haineux et libératoire. 22 minutes de pur chaos contrôlé, et ça fait du bien.
La production de Kurt Ballou y est aussi pour beaucoup, c'est dans le style de ce à quoi il nous a habitué, ça frappe fort, c'est viscéral, malin et hargneux. Sans compromis. Full of Hell sont peut-être jeunes en âge, mais au fil des tournées qu'ils s'enfilent sans fin ou presque, le niveau de cohésion et d'expérience qu'ils prennent les laisse pratiquement sans pairs. Très peu de groupes atteignent un niveau de brutalité tel que présenté dans ce nouveau disque.
Cet album va fort probablement se retrouver dans le top de plusieurs critiques à la fin de l'année et avec raison, c'est définitivement un portait du quatuor au sommet de son art. J'ai extrêmement hâte d'avoir l'occasion de les voir jouer le nouveau matériel en concert. Puisqu'ils tournent sans fin, j'ai l'impression que ce sera pour bientôt. Pour les fans comme les néophytes, si vous cherchez la destruction mise en musique, vous frappez à la bonne porte.
Batteur pour Nous Étions et Argument, bassiste pour Valeri Fabrikant et The Band Of Peace, père de famille, maniaque de musique en tout genre. |
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