Chelsea Wolfe se réinvente une fois de plus avec Hiss Spun, un album plus sombre que jamais. La talentueuse musicienne est réputée pour son large éventail de styles musicaux et elle continue à les mélanger à merveille. Son sixième opus s'apparente un peu à Abyss, avec une touche moins lourde et plus atmosphérique. Produit par Kurt Ballou, c'est une oeuvre qui bascule incessamment entre le rêve et le cauchemar; c'est sinistre, chargé d'émotions, accablant.
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Sacramento
La plus pâle des Californiennes reviendra cette année, après le remarqué "Apokalypsis" (2011) et le magnifique "Unknown Rooms: A Collection Of Acoustic Songs" (2012), avec "Pain is Beauty", dont lespré-commandes sont désormais ouvertes, le 3 septembre prochain via Sargent House. 2 morceaux sont à découvrir dans la suite et l'intégralité de ses albums sont disponibles en écoute libre sur sa pageBandcamp. Notez qu'elle sera de passage grâce à Kongfuzi Booking le 23 octobre au Divan du Mondeà Paris épaulé par Russian Circles. De notre côté nous l'avions déjà vue à Montréal, le live report se litici. Un conseil, ne passez pas à côté de cette musicienne atypique à l'univers envoûtant.
Premièrement, regardez cette photo, je suis le gars à gauche de Chino Moreno : très souriant; heureux. Le genre de sourire qu’un billet VIP à 125$ pour un spectacle de Deftones au Métropolis de Montréal lors de la tournée en support de l’album Diamond Eyes (2010) vous procure. Certains pourront remettre en question l’utilité de payer pour ce genre de service VIP, c’est-à-dire une rencontre de 10 secondes pour une photo et quelques poignées de main avec ces hommes. Ce à quoi je réponds simplement : « dude, c’est the fucking Deftones! ». Car oui, depuis que j’ai découvert la musique à tendance lourde à travers le nu-metal lors de mon adolescence, je suis fan assidu de Deftones. Contrairement à leurs pairs nu-métalleux, ils ont réussi à se démarquer de cette étiquette affreuse et chacun de leurs albums est plus que solide. Diamond Eyes m’avait surpris, par la façon dont le groupe a réussi, en se forgeant un son unique qui leur appartient et qu’il maitrise à merveille, à être légitimement actuel. Par contre, si Deftones m’a déçu par le passé c’était par leur prestation live. Je me souviens les avoir vus dans un gymnase avec un son pourri et j’éprouvais réellement de la difficulté à différencier les titres tellement leur interprétation était bâclée. Mais surprise! Voilà qu’à la suite de Diamond Eyes, malgré le malheureux accident de voiture qui mettra le bassiste Chi Cheng dans un long coma depuis 2009, le groupe est au sommet de sa forme. Les querelles d’égo mises de côté et une perte de poids plus tard, Deftones a su me surprendre, cette fois sur scène. Alors tout cela dit, étant plus fan que jamais, j’écoute le tout nouveau Koi No Yokan. Je le réécoute, et le réécoute, et le réécoute, et le réécoute… Cette consommation un peu abusive est-elle un bon signe ?
Quand j'ai écouté les premières minutes de "Held to Answer", puis l'enchainement avec "When the Walls...", titre will havenien monstrueux avec Grady qui hurle, oui, je l'avoue, j'ai eu une petite larme à l'oeil. J'ai surtout réalisé à quel point j'avais laché injustement l'affaire avec Will Haven, pourtant l'un de mes groupes favoris entre 1997 et 2002. Puis leur split, leur disque sans âme avec un autre chanteur avait eu raison de mon engouement : avant d'avoir enclenché "voir dire" dans le lecteur, ça devait faire au moins 6 années que je n'avais pas écouté le combo de Sacramento, et là, ça y est, ILS étaient de retour. Donc séquence émotion...