Comme chaque année le Hellfest propose, après son édition annuelle, des captations de très grande qualité des sets donnés durant l'évènement. Les premiers à ouvrir le bal ne sont autre que les Oaklanders de Neurosis pour 26 minutes de live. D'après ce que nous avons lu dans les méandres de la toile, une des captations Hellfest lives series devrait proposer un des sets qui a le plus marqué l'audience de notre communauté cette année : Cult of Luna.
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La 10e édition de ce mythique festival québécois qu'est le FMEAT 2013 avait piqué ma curiosité l'an dernier avec la participation de Pneu, Godspeed You! Black Emperor, Timber Timbre et Feist. C'est avec grand intérêt que j'ai suivi de près le dévoilement de la programmation 2013 durant l'été. La profondeur et la diversité étaient encore une fois étonnantes et il n'en fallut pas plus pour que je me planifie un séjour en Abitibi-Témiscaminque.
Aluk Todolo et Aqua Nebula Oscillator ont tout à fait leur place à l’Étrange Festival. Parce qu’ils sont occultes, parce qu’ils déchaînent la transe, parce que leur musique ne s’écoute pas “comme ça”. Parce que la blonde derrière moi, lorsque je m’excuse de lui gâcher la vue, me répond d’un débonnaire “t’en fais pas, je suis pas venue pour assister à un ballet”.
D’un avis partagé par beaucoup, c’était la soirée grand écart organisée par Stoned Gatherings. Doom traditionnel d’abord avec Surtr. Metal extrême futé avec Regarde les Hommes Tomber. Puis sludge lourdissime avec Jucifer. Pas de doute, le public devait en voir de toutes les couleurs. Enfin, surtout de gris foncé à noir fluo.
C'est un disco-graphique volumineux que nous réserve Seldon Hunt, illustrateur d'origine australienne qui a depuis émigré aux États-Unis, créant depuis 1995, autant avec un ordinateur, qu'un crayon ou avec un appareil photo. Son travail s'étend sur une large palette (pochettes mais aussi t-shirts, affiches) et cela vaut aussi pour les styles des projets pour lesquels il réserve ses créations. De Neurosis à Nadja en passant par Master Musicians of Bukkake (dont il a signé toutes les pochettes de la totem trilogie) ou Stephen O'Malley avec qui il a signé des collaborations visuelles, il est un artiste omniprésent dans une certaine scène post/expérimentale/psyché/indépendante et pour des labels comme Hydrahead Records, Ipecac, Tee Pee Records ou Relapse Records. Il est apparu depuis plus d'une décenie dans des documentaires comme Such Hawks Such Hounds (2008) ou Blood, Sweat and Vinyl – DIY in the 21st Century (2011), dans des livres et différentes publications. Il était donc normal de lui réserver un billet "disco-graphique" à la taille de son oeuvre soit avec non moins de 13 extraits d'albums dont il a signé les artworks.
20 h, parc de Saint-Cloud. Il est toujours de grandes contrariétés à Rock en Seine. Bouffer de la poussière reste la moindre, au regard d'une nouvelle pratique consistant à vous faire croire qu'une pinte de bière coupée à l'eau fait 40 cl. Et encore la bière est un palliatif acceptable au vu d'une grosse majorité du public qui s'est déplacé (le festival affiche complet) sans trop savoir pourquoi il est là. Un festival est un événement comme un autre. Les artistes ? Rien à foutre. Seul importe une mise en scène individuelle, histoire de dire qu'on existe. Ainsi une fraction non négligeable des festivaliers, pendus à leur smartphone, auront obéi à un nouveau mantra : "Better tweet than fade away."
Je vois des teintes sépias, des rues pavées, poussiéreuses, des volutes de chaleur émanant du sol. Un sol foulé depuis des millénaires par un peuple, une culture qui a toujours été à la croisée de deux mondes. L'Orient et l'Occident. C'est certainement l'une des images qu'endosse ce nouvel album d'Esmerine, ou quand deux musiciens canadiens tous deux issus du grand oiseau Godspeed You ! Black Emperor décident de s'envoler vers une autre culture, un autre pays, la Turquie, à travers Dalmak, une œuvre enregistrée entre Istanbul et Montréal.
Le temps est enfin venu d'écrire un billet sur le fantastique quatuor montréalais Show Of Bedlam. Depuis quelques années, ce groupe me déstabilise lors de chacune de ses prestations. L'intensité, l'originalité et la folie se rencontrent pour une valse psychédélique de haute gamme. Ils avaient fait un premier pas en 2009 avec une étonnante collaboration avec l'éclaté duo américain Jucifer. Nous attendions tous impatiemment la prochaine étape à laquelle Show Of Bedlam allait nous confronter. C'est malheureusement plus de huit mois après sa sortie que je trouve le temps d'écrire sur le sujet, je vous prie de pardonner mon retard. Mesdames et messieurs, voici mon opinion sur les excellents Show Of Bedlam.
Ah la Lorraine et ses mirabelles, Nancy et sa célèbre place Stanislas pleine de dorures. Si il y en a qui ne font pas dans les artifices dans ce coin là c'est bien Wheelfall. Nous avions eu la chance de proposer en exclusivité un morceau de leur dernier split avec A Very Old Ghost Behind the Farm ici-même et c'est avec un peu de retard que j'avais découvert l'excellent Interzone paru en 2012 et encensé par beaucoup de magazines. Mélange de rock stoner, heavy et d'univers science-fictionnel, imagé par un collaborateur de longue date du groupe, l'illustrateur Terry Hellrider, le groupe se dégage du lot avec des compositions prenantes fusionnées à des paroles que vous aurez très vite envie de scander vous même (IT COOOMES FROOOM THE MIST!" qui m'évoque toujours les grands Orange Goblin). Si vous doutiez que la France puisse déceler des groupes pouvant rivaliser avec les plus grands, jetez-vous sur eux et comme toujours, si vous aimez, soutenez-les en allant visiter leur boutique sur Bigcartel.
On le sait bien, la Suisse a toujours été un pays généreux en termes de projets musicaux fulgurants et The Black Willows ne fera pas exception avec son psyche / stoner rock aux volutes épicées. Sorti en début d'année 2013, Haze est un voyage introspectif, cosmique et libérateur. Une longue journée vue en mode "gopro" dans un désert où la physique déroge à la règle et où le monde matériel n'existe plus pendant de longues et soulageantes minutes. Empruntant autant du côté de The Black Angels que de Naam, The Black Willows s'impose pour les amateurs du genre comme la découverte psyche-stoner-rock de l'année 2013. Enfin, maintenant, c'est à vous d'en juger. L'album est disponible sur le Bigcartel du groupe uniquement en version CD ou sur Bandcamp en version dématérialisée. À noter qu'un vinyle devrait faire son apparition, mais le groupe ne sait pas encore vraiment quand. Bonne découverte !
The Black Willows provoque une altération des sens, des émotions, de la mémoire, du temps et de l’attention pendant une durée de 6 à 14 heures, dépendamment des doses et de la tolérance. Actif généralement dès ingestion, l’utilisateur peut vivre des choses telles que de moindres changements de perception ou d'irrésistibles changements cognitifs. Des modifications dans la perception sonore et visuelle sont récurrentes [...]
Alors oui, ça paraissait évident, on a beau repousser l'échéance, on en convient, un disco-graphique sans parler de John Dyer Baizley ça ne serait pas sérieux. John Baizley donc, guitariste et chanteur de Baroness mais aussi illustrateur de talent originaire de Savannah en Georgie, berceau de groupes comme Kylesa ou Black Tusk dont il a signé d'ailleurs quelques pochettes, est devenu en quelques années une référence dans le milieu de l'illustration de projets musicaux fortement amplifiés. Jusque très récemment réservé quant à la notion d'auto-promotion, il commence à proposer des expositions de ses travaux originaux (cf : celle lors du Roadburn 2013) et présente désormais ses travaux et une boutique sur Aperfectmonster.com. Son style, très influencé par Alphonse Mucha (dit-on), est pour moi l'une des nombreuses raisons que l'on a de privilégier le support vinyl à d'autres. Sérieusement, quoi de mieux que de scruter en détail ces magnifiques artworks en sirotant une bière au son de groupes comme Torche, Coliseum, Kvelerkak ou Baroness ?
En cette douce soirée d'août, la communauté stoner montréalaise était invitée dans l'antre du Il Motore pour se faire frapper par les décibels des groupes The Sword et Castle. Et décibels, il y a eu. Retour photographique sur cette soirée mémorable. In Brown We Trust !!