Retour attendu des patrons du post-metal instrumental à Paris ce jeudi 5 mai, à la Maroquinerie toujours, cette même salle dont le quartet Illinois avait déjà fait trembler les murs quatre années plus tôt, lors d’un concert mémorable en compagnie de OM.
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Pelican
La saison des festivals approche à grands pas. La météo se livre à une guerre impitoyable contre le froid moribond, et chaque bière bue en terrasse est une avancée décisive pour remporter la victoire. Tellement Star Wars... En ce mois de mai, encore du très bon, et une petite sélection rien que pour vous.
Mon premier est un gros oiseau au chant affublé du préfixe "post-", mon deuxième est la saveur black-metal de la Church of Ra, mon tout est un concert auquel il faut absolument être et pour lequel Kongfuzi Booking et Pelecanus.net vous invitent à gagner 2x1 place. À vos claviers !
Pelecanus.net entretient une vieille relation avec Pelican, si jamais vous vous demandiez. Maintenant, même si nous sommes très attachés aux symboles, ne comptez pas trop sur nous en terme de sacrifice. Le grand oiseau est très attaché à l’idée de communauté, ça oui ; moins à l’idée de se couper en morceaux pour nourrir ses petits, ça non, il y a des limites…
Pelican est revenu sur disque en octobre après avoir saupoudré sur soundcloud de nombreux extraits de ce Forever Becoming plusieurs mois avant sa sortie. Comme si le quatuor avait quelque chose à se faire pardonner et qu’il voulait « tâter » le proverbial terrain avant d’officialiser la sortie de son cinquième titre.
Après le départ d'un membre, une pause et l'ajout d'un nouveau guitariste, Pelican reviendra le 15 octobre prochain et via Southern Lord Records avec Forever Becoming. Et il se pourrait bien, si vous êtes comme moi, que l'album vous réconcilie avec le groupe. Pour le savoir, il est toujours possible de succomber au vilain dieu teasing et s'envoyer les quelques morceaux disponibles pour tenter et voir ce qu'apporte le remplacement de Laurent Lebec par Dallas Thomas (The Swan King) au poste de guitariste.
C'est un disco-graphique volumineux que nous réserve Seldon Hunt, illustrateur d'origine australienne qui a depuis émigré aux États-Unis, créant depuis 1995, autant avec un ordinateur, qu'un crayon ou avec un appareil photo. Son travail s'étend sur une large palette (pochettes mais aussi t-shirts, affiches) et cela vaut aussi pour les styles des projets pour lesquels il réserve ses créations. De Neurosis à Nadja en passant par Master Musicians of Bukkake (dont il a signé toutes les pochettes de la totem trilogie) ou Stephen O'Malley avec qui il a signé des collaborations visuelles, il est un artiste omniprésent dans une certaine scène post/expérimentale/psyché/indépendante et pour des labels comme Hydrahead Records, Ipecac, Tee Pee Records ou Relapse Records. Il est apparu depuis plus d'une décenie dans des documentaires comme Such Hawks Such Hounds (2008) ou Blood, Sweat and Vinyl – DIY in the 21st Century (2011), dans des livres et différentes publications. Il était donc normal de lui réserver un billet "disco-graphique" à la taille de son oeuvre soit avec non moins de 13 extraits d'albums dont il a signé les artworks.
Si vous êtes amateurs de musique estampillée « post -», le nom d’Aaron Turner vous est certainement familier. Originaire de Springfield, dans le Massachusetts, il grandit au Nouveau Mexique entouré d’artistes en tout genre, amis de ses parents. Après avoir suivi des études d’art à Boston, il se consacre à Isis, groupe qu’il a cofondé avec Jeff Caxide, et au lancement de son propre label, Hydra Head Records. Malgré son implication dans de multiples projets, le sieur Turner trouve encore le temps de mettre ses talents de graphiste au service de nombreux groupes. Certains sont signés chez Hydra Head, Isis en tête, mais il a également collaboré avec d’autres grands noms tels que Rosetta, Bloodlet, Tusk ou encore Converge.
Il y a de cela quelques mois, l'équipe de Pelecanus se trouvait à Tilburg aux Pays-Bas pour le Roadburn Festival. Par un heureux hasard, une demande d'entrevue avec Pelican nous a été formulée par une gentille attachée de presse. Après quelques jours de réflexion, je me suis dit que je ne pouvais pas rater la chance de rencontrer le groupe qui est à l'origine du site web. Ce fut donc une occasion pour nous de discuter un peu avec Trevor de Brauw, l'un des guitaristes, concernant leur passage sur le festival, leur nouveau EP et les nouvelles conditions de travail du groupe après une pause durant les dernières années. Voici l'intégralité de cette entrevue réalisée le 14 avril 2012 entre les concerts de Dark Buddha Rising et Church Of Misery.
14 avril: cette troisième journée avait des allures similaires aux deux premières : nous avions droit à quelques concerts acoustiques et aux listening party du nouvel album de Saint-Vitus. C'était evil à souhait! Malgré tout, je préférai me diriger vers la petite salle où Mike Scheidt, le guitariste et chanteur de Yob, présentait sont matériel solo.