Si vous êtes déjà allé à un festival dans votre vie, vous connaissez forcément cette petite feuille imprimée avec des groupes surlignés au marqueur. Cette feuille, qu'on garde à l'abri de la pluie avec autant de véhémence que s'il s'agissait d'un livre sacré, nous dicte quoi faire pendant le festival, sans elle on ne sait plus dans combien de temps joue Chelsea Wolfe, combien de morceaux on peut rester devant Ulver sans louper Emma Ruth Rundle, quand aller manger; bref, sans elle tout fout le camp. Cependant, il arrive aussi que le running order ne nous arrange pas, et on se retrouve avec une feuille tristement peu surlignée, errant ainsi d'un groupe à l'autre tel une âme perdue. Et si je vous parle de tout ça, c'est parce que, vous l'avez sûrement deviné, ce fût mon cas aujourd'hui.
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Aluk Todolo
J'ai vécu mon initiation au Festival Roadburn l'année dernière. Lors de l'annonce du line-up - l'intégralité de Jane Doe de Converge, la performance de G.I.S.M. et le trentième anniversaire de Neurosis et j'en passe beaucoup - j'ai acheté mes billets sur un coup de tête. Mon voyage de Montréal jusqu'à Tilburg aux Pays-Bas en valait amplement le déplacement, et j'y retournerais à chaque édition sans hésitation. Le festival qui met en vedette d'excellents artistes affiche complet année après année et avec raison. Voici cinq groupes incontournables de la 19e édition du Roadburn.
“Brace yourself, Summer is coming”. Contrairement aux Stark, ce n’est pas l’arrivée de l’Hiver que nous redoutons (quoique) mais la période estivale. Les salles ferment leurs portes pour des vacances bien méritées et même si les festivals prennent le relais, difficile de ne pas trouver le temps long jusqu’à Septembre… Ce mois-ci vous aurez donc droit à un double RAF histoire de faire des réserves. On vous souhaite un bon été plein de terrasses et de barbecues ! Rendez-vous à la rentrée !
On choisit facilement la musique chez soi, mais plus difficilement celle qui va passer en live dans nos salles favorites. Que ce soit en mode aléatoire total ou en épreuve du feu attendue, le concert reste soumis au travail parfois acharné des musiciens, promoteurs et organisateurs que l'on se doit de remercier chaleureusement pour tous les moments magiques vécus dans les salles en 2015. Histoire d'honorer leur travail comme il se doit, la rédaction vous présente ici ses coups de coeur live 2015 avec une petite sélection de photos que vous pourrez retrouver dans les albums des articles liés tout du long. N'hésitez pas à cliquer. Bon visionnage et bonne lecture !
De la lumière à l'ombre. Direction l'autre côté du périph pour une soirée sous le signe de l'éclectisme. À l'image de son graphisme, Arrache-toi un œil nous a concocté un savant mélange à la fois déconcertant et parfaitement équilibré. En entrée on commencera par une belle dose de garage signé Yssuf Jerusalem, frais et acide. Rien de tel pour déconnecter de toutes ces merdes que nous vivons depuis deux semaines. Insect Ark nous offrira ensuite un set dense et profond aux équilibres subtils entre loop expérimental et drone lancinant, le tout soutenu par un basse doomeuse à souhait. La conclusion sera apportée par Aluk Todolo. Et là tout change, on coupe les lumières, l'énorme ampoule pend devant la scène. Nous somme prêts à invoquer les esprits. Mais cette fois-ci les choses ont changé. Le groupe nous offrira un nouveau son, plus lumineux comme s'ils avaient créé un pont entre le tellurisme le plus profond et les espaces cosmiques. Ce n'est que la deuxième fois que j'assiste à leur concert et encore une fois je n'étais plus tout à fait pareil à la fin de celui-ci.
Aluk Todolo et Aqua Nebula Oscillator ont tout à fait leur place à l’Étrange Festival. Parce qu’ils sont occultes, parce qu’ils déchaînent la transe, parce que leur musique ne s’écoute pas “comme ça”. Parce que la blonde derrière moi, lorsque je m’excuse de lui gâcher la vue, me répond d’un débonnaire “t’en fais pas, je suis pas venue pour assister à un ballet”.
Maints écrits font figure de vénération pour ce groupe qui niche des vétérans de la scène black metal française, l'encensement sait se justifier par les apports audibles des trois musiciens qui ont su bien fignoler la primitivité du black à celle un peu plus sophistiqueé du krautrock, car influences allemandes il s'en trouve.