Dernier jour de festival, c’est le moment pour les dur(e)s à cuire de montrer leur persevérance et de laisser les plus fatigués dehors. Qu’à cela ne tienne, les queues sont encore très longues devant les plus petites salles, preuve que le Roadburn n’est fréquenté que par des passionnés.
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Roadburn Festival 2017
Si vous êtes déjà allé à un festival dans votre vie, vous connaissez forcément cette petite feuille imprimée avec des groupes surlignés au marqueur. Cette feuille, qu'on garde à l'abri de la pluie avec autant de véhémence que s'il s'agissait d'un livre sacré, nous dicte quoi faire pendant le festival, sans elle on ne sait plus dans combien de temps joue Chelsea Wolfe, combien de morceaux on peut rester devant Ulver sans louper Emma Ruth Rundle, quand aller manger; bref, sans elle tout fout le camp. Cependant, il arrive aussi que le running order ne nous arrange pas, et on se retrouve avec une feuille tristement peu surlignée, errant ainsi d'un groupe à l'autre tel une âme perdue. Et si je vous parle de tout ça, c'est parce que, vous l'avez sûrement deviné, ce fût mon cas aujourd'hui.
Après une excellente mise en bouche pour mon premier Roaburn, j’arrive doucement dans la Green room pour découvrir sur scène Gnaw their Tongues, projet principal de Maurice de Jong, un Allemand multi-instrumentaliste responsable d’une série d’album glauque ambiant taquinant le black metal, aussi compositeur dans Aderlating ou De Magnia Veterum. Autant le live d’Aderlating il y a des années (en ouverture de Integrity) dégageait une atmosphère malsaine, autant sa prestation avec une chanteuse sur la scène du Roadburn enlève toute mystique au projet.
Guerre ! Feu ! Pillage ! Caisses de Jupiler ! Odeur omniprésente de weed ! Bungalows couleur zèbre dans un camp de vacances un peu raciste ! Aucun doute, nous sommes bien au Roadburn.
Il y a un an à peine j’attendais fébrilement de faire mes premiers pas au Roadburn. Running-order stabiloté dans tous les sens, stock de protections auditives (ces machins se perdent tellement vite !), appareil photo, etc. La valise était bouclée bien avant la date fatidique mais il me manquait encore une chose essentielle : le savoir des Anciens, ceux qui se rendent au festival année après année et qui finissent par le connaître comme leur poche. Je les ai tous sollicités et en arrivant à Tilburg, je connaissais déjà les salles et je savais quel était le meilleur bar de la rue piétonne. Sans ces précieux conseils mon premier Roadburn n’aurait clairement pas été aussi réussi. Aujourd’hui, c’est à mon tour de t’aider pour que le tien soit tout aussi mémorable.
J'ai vécu mon initiation au Festival Roadburn l'année dernière. Lors de l'annonce du line-up - l'intégralité de Jane Doe de Converge, la performance de G.I.S.M. et le trentième anniversaire de Neurosis et j'en passe beaucoup - j'ai acheté mes billets sur un coup de tête. Mon voyage de Montréal jusqu'à Tilburg aux Pays-Bas en valait amplement le déplacement, et j'y retournerais à chaque édition sans hésitation. Le festival qui met en vedette d'excellents artistes affiche complet année après année et avec raison. Voici cinq groupes incontournables de la 19e édition du Roadburn.
Ça y est, après des années d'hésitation tu as enfin franchi le cap et, aguiché par une superbe affiche, as acheté ta place pour le Roadburn. Depuis des années que tes potes te décrivent ce festival comme la terre promise des fans du stoner/doom/post-whatever, tu as maintenant bien hâte de faire partie du club des ceux qui savent, et pouvoir sortir nonchalamment "ah oui, je les ai vus au Roadburn avec un set spécial" au gré d'une conversation. Mais quoi voir une fois sur place ? A quoi faire attention ? Où manger ? Que de questions que tu es en droit de te poser. N'aies crainte, petit scarabée, nous sommes là pour répondre à toutes tes interrogations. Voici donc un petit guide de ce à quoi tu peux t'attendre pour ton premier Roadburn.