Ne tournons pas autour du pot : avec Villette Sonique, Paris a enfin un festival digne de ce nom et de qualité. Comprendre : pas une réunion de bobos accros à Pitchfork ou MTV qui viennent montrer leur nouvelle paire de basket avant la rentrée (non, je n'ai pas écrit Rock En Seine. Ah, si, à l'instant...). Retours plus ou moins clairs et éclairés sur trois concerts qui donnaient des coups de pelle.
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Oreilles meurtries, mais joyeuses, des deux précédentes journées, j'arrive assez tôt au Cabaret Sauvage, aka le chapiteau de cirque, au fin fond du parc de la Villette. La vision d'une population dansante sur des rythmes latino-cubains sur une péniche à quelques mètres seulement vaut son pesant de cacahuètes. Ce soir, ouais, ça va swinguer, mais ce sera avec Godflesh.
Je termine ma bière et regarde les centaines de milliers de micro-bulles glisser dans ce cercle de verre. Mon casque enfourché sur les oreilles, je me glisse doucement entre ces dernières pour les prochaines 25 minutes. Ouais, c'est à peu près à ça que ressemble une collaboration entre Ólafur Arnalds et Nils Frahm...
Il est intéressant de constater que même dans les continents les plus lointains le stoner, sludge, doom ou drone ou autres dérivés ne sont pas méconnus. Ce n'est pas cette compilation arrivant directement du pays du didgeridoo qui nous fera dire le contraire. Drone from the Underside of the Earth, c'est 26 morceaux pour faire un bon direct dans la scène indépendante australienne et agrandir son tableau de chasse à l'échelle de la planisphère. Le tout est proposé gratuitement ici ou écoutable à la suite de l'article. Merci qui ? Merci Art As Catharsis Records !
Un sludge bien tassé de black, de trash, de death et de doom, c’est ce que Lord Mantis nous offre sur ce deuxième album. Comportant des membres de Nachtmystium et Von, le « premier » groupe de black metal américain, circa 1990, ainsi que le batteur d’Indian, Lord Mantis se complait à offrir une version crade, tout de même bien produite, de leurs pièces.
Envie d'avoir de la place sur la plage cet été ? La compilation "Summer 2012" proposée par l'écurieDeathwish est la meilleure solution ! Prépare ton boomer en mode "full bass" et fais chauffer ta bande passante avec les liens de téléchargement dans la suite du billet. Au programme : Deafheaven, Code Orange Kids, Punch, Touche Amore, Loma Prieta, Rise and Fall et bien d'autres encore.
C'est le 27 août prochain que Swans, l'un des groupes les plus indescriptibles et importants qui soient, va sortir son nouvel album. Intitulé The Seer, l'album est décrit de la sorte par Michael Gira :
« Il s'agit d'un aboutissement des albums précédents de Swans, mais également de toute autre musique que j'ai faite ou imaginée ou à laquelle j'ai participé. Cependant c'est inachevé, tout comme le sont les morceaux. Ce n'est qu'une image extraite d'un film. Les images se brouillent, se mélangent et s'estompent. Les morceaux ont commencé par de la guitare acoustique, puis les contributions (à la valeur inestimable) d'amis se sont ajoutées, ensuite on les a torturé en studio, et maintenant ils n'attendent plus que cannibalisme et gavage puisqu'on se prépare à en jouer quelques-uns en live. À ce moment-là ils vont encore muter, à l'infini, ou seront peut-être abandonnés un moment. »
Amis ? Ah oui, il s'agit, entre autres, de Jarboe (membre fondatrice du projet), Ben Frost (^%$%È#!!!) etGrasshoper (Mercury Rev). Voilà voilà. The Seer sera disponible dès le 27 août prochain via Young God Records en édition triple vinyles, digitale et double CD ainsi que dans une édition spéciale avec un DVD dont le trailer est disponible à la suite de l'article.
Cela fait un moment que nous postons des billets avec des bootlegs. Mais pour la première fois, nous avons le plaisir de vous en proposer un à 100% Pelecanus grâce à l'arrivée de Mariexxme dans l'équipe. Voici donc cinq titres, deux des Melvins, trois de Sleep, filmés lors de leur passage à Paris dans le cadre du festival Villette Sonique 2012. Enjoy Motherfuckers!
Alors que la guerre opposant Josh Homme et Scott Reeder d'un côté et Brant Bjork et John Garcia de l'autre fait rage (Oliveri étant out à cause de ses gros ennuis avec la justice américaine) la reformation qui créait donc toute ces tensions, Kyuss Lives!, continue de se produire sur scène. Oliveri étant trop occupé avec son avocat en tant qu'attaqué et Reeder avec son avocat mais en tant qu'attaquant, Bjork et Garcia ont dû, de nouveau, se trouver un bassiste. C'est donc maintenant Chris Cockrell membre fondateur de l'époque Sons of Kyuss qui prend le manche.
"Du Black-metal, oui, mais du bon!". Telle est notre devise ici-bas. D'autant plus qu'il s'agit ici d'un projet français qui s'ajoute à la perpetuellement grandissante liste de groupes à tendance avant-gardiste foutrement intéressants (je pense tout de suite à Blut Aus Nord ou The Austrasian Goat). Les mystérieuxDeathspell Omega sortiront donc un nouvel EP intitulé "Drought" le 22 juin prochain. Le tout est disponible en pré-commande chez Season of Mist ici et un premier morceau est disponible à l'écoute dans la suite de l'article. Perso ça ne m'a pas forcément beaucoup séduit, mais j'attends avec impatience de pouvoir m'enfiler l'oeuvre en intégralité pour sceller mon jugement.
Dans moins d'un mois aura lieu le plus gros festival de musique amplifiée de France : le Hellfest. Encore une fois cette édition s'annonce assez énorme, ce sera l'occasion de voir des groupes comme Saint-Vitus, YOB, Doomriders, Amenra, Refused...bon je vais pas tous les faire, mais y a du gros et du lourd. Pour se préparer à la nouvelle efficacement, quoi de mieux que de se chauffer les mirettes avec l'intégralité des lives en qualité pro-shoot publiés l'année dernière ?
Avant l'ère de la toile, un des moyens les plus efficaces de percevoir l'écho des abysses de la créativité musicale était les fanzines. Imprimés puis distribués par voie postale ils inondaient la planète entière contre quelques timbres. Puis le virtuel a débarqué dans nos vies. Les plateformes de diffusion telles que les blogues et leur facilité de création ont permis à des gens peu à peu de se passer du papier pour créer un réseau formidable d'échange immatériel, plus dense et polymorphe. L'information reste la même, les canaux de diffusion évoluent, la Terre tourne encore et encore. Nous sommes à une époque de notre civilisation qui ne laissera presque pas de traces ou très peu comparé à nos aïeux. À l'heure de l'immatériel et des données dans les nuages, un binôme a pris l'initiative courageuse de nous pondre sur un support physique une trace sonore de leur époque. Certes cette trace ne sera, comme tout, pas éternelle. Cela dit avec ses artworks signés Synckop, son DVD débordant de contenus signés Mariexxme, l'édition IIV de la compilation Falling Down risque de vous rester gravée dans la rétine et dans les oreilles pour un bon moment.