Ayant comme matériel de base des archives sonores issues de l'université Humboldt de Berlin ou du musée d'histoire militaire de Dresde, Lament, quinzième album studio d'Einstürzende Neubauten, promet d'être une pièce sonore non pas inspirée de la première guerre mondiale mais plutôt une crystalisation de ses thèmes et de ses enjeux.
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Berlin
« Un soldat est un esclave en uniforme ». Celui de l'Anglais Samuel Kerridge ? Un petit ensemble pantalon/polo noir intégral. Ses maîtres ? Le beat sale et les ambiances plus lourdes que tous les chars KV produits par l'armée russe pendant la seconde guerre mondiale. Sous ses ordres ? Laptop, claviers maîtres et autres tables de mixage, prêts à s'engager dans une guerre éclaire avec n'importe quel système auditif un peu trop curieux.
C'est à l'occasion du concert de lancement en Suisse de "Pelagial" que The Ocean se livre à propos de son nouvel album. Entretien privilégié avec le mentor du groupe Robin Staps et le chanteur Loïc Rosetti, ce dernier se faisant plutôt rare dans les interviews. Un échange amical et assez bordélique, à quelques heures de jouer pour la première fois le nouvel opus en live, les deux gaillards sont relativement dissipés et taquins.
Lorsque la nouvelle du prochain album de The Ocean est parvenue à mes oreilles et lorsque j'ai appris qu'il était prévu comme un album instrumental, la déception a frappé à ma porte assez séchement. Loïc Rosetti, chanteur du groupe, usé par des tournées incessantes et un rythme de vie surhumain semble jeter l'éponge, sa voix est abîmée et il ne semble plus possible pour lui de chanter dans le groupe. Une perte immense pour un chanteur à la tessiture de voix plutôt unique et au talent indéniable. Ayant mes entrées au royaume de Poséidon (il n'est pas rare que j'aille me taper une brochette de poisson à la Tequila citron avec la petite sirène), j'apprends que "Pelagial" sera finalement enregistré et finalisé avec des voix, les cordes vocales de Loïc se sont remises de leur fatigue et de leur usure, pour notre plus grand bien et surtout pour le sien. L'album sera donc officiellement disponible en version chantée et en version instrumentale.
C'est Will qui avait posé leurs noms pour la première fois en ces lieux : Wolf, Tiger et Mammut, ou le trio très 70's berlinois connu sous le sobriquet de Kadavar reviendra via Nuclear Blast le 12 avril prochain pour nous injecter une nouvelle fois une bonne grosse dose de rock psychédélique. Pour en entendre plus c'est à la suite de l'article et à la Maroquinerie le 14 avril prochain, puisque le groupe sera de passage dans la capitale aux côtés des Français d'Abrahma et The Socks.
The Ocean annonce la sortie de son nouvel album intitulé "Pelagial" pour la fin avril sur le label US Metal Blade. Comme à son habitude, le groupe se fait plaisir avec des éditions extra-collectors, une boxset double CD et une autre contenant 4 vinyls 10'' (version classique et version instrumentale) de ce nouveau chapitre dans l'histoire de l'un des groupes les plus actifs de la scène metal progressive. Une édition plus abordable sera également disponible en digipack. De plus, ces éditions collectors contiendront un film sur DVD réalisé par Craig Murray (Nine Inch Nails, Converge) qui complètera le concept de Pelagial, le tout en 5:1 dolby surround. Concernant l'édition collector CD de ce nouvel album, Robin Staps, mentor du quintet helvetico-berlinois, affirme qu'il s'agit certainement d'un des packagings les plus audacieux jamais sorti dans l'histoire du compact-disc notamment en ce qui concerne l'assemblage et le rendu voulu en termes de 3D. Quant à l'édition boxset LP, il s'agit d'un assemblage au moyen de diverses couches d'acrylique pour obtenir un rendu représentant les diverses couches océaniques, thème majeur de ce nouvel album. The Ocean s'apprête à parcourir l'Europe en support de Cult Of Luna et feront une apparition au Roadburn et au Festival Impetus avant de traverser l'Atlantique pour une tournée US d'une durée de six semaines. Plusieurs extraits de "Pelagial" sont en écoute sur la page du groupe.
Si vous ne les connaissez pas déjà, parions que vous tomberez en addiction totale avec Kadavar à la suite de cette lecture, et ce à cause d'une multitude de raisons. La plus importante est définitivement le nom des musiciens, comment un groupe peut-il décevoir lorsque ses trois membres portent les noms de Wolf, Tiger et Mammut? Décidément, l'échec n'est pas envisageable chez ce fabuleux groupe de stoner berlinois.
Je termine ma bière et regarde les centaines de milliers de micro-bulles glisser dans ce cercle de verre. Mon casque enfourché sur les oreilles, je me glisse doucement entre ces dernières pour les prochaines 25 minutes. Ouais, c'est à peu près à ça que ressemble une collaboration entre Ólafur Arnalds et Nils Frahm...