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Liturgy + The Soft Moon + Godflesh 27/05/2012 @ La Villette Sonique

Portrait de Vincent Duke
Liturgy + The Soft Moon + Godflesh 27/05/2012 @ La Villette Sonique

Oreilles meurtries, mais joyeuses, des deux précédentes journées, j'arrive assez tôt au Cabaret Sauvage, aka le chapiteau de cirque, au fin fond du parc de la Villette. La vision d'une population dansante sur des rythmes latino-cubains sur une péniche à quelques mètres seulement vaut son pesant de cacahuètes. Ce soir, ouais, ça va swinguer, mais ce sera avec Godflesh.

Commençons par LA faute de programmation du festival, ou peut-être était-ce seulement une blague que je n'ai pas comprise : Liturgy. Non, mais sérieusement? Déjà, sur album, j'avais envie de rigoler. Et là, sur scène... C'est tout simplement pathétique. Le zéro absolu, et bien en degré Kelvin. Plus de batteur et deux crevettes même pas capables de se caler sur une boîte à rythme, ni de sortir autre chose que des pains. Ouais, Liturgy a un avenir dans la boulangerie, mais certainement pas dans le Black. Spéciale dédicace à la petite hipster qui se trémoussait en gueulant "waouh, c'est vraiment trop bon".

Le temps de profiter de la terrasse et se faire extorquer 8 euros pour une pinte de bière (au Cabaret Sauvage, z'êtiez pas sponsorisés par la mairie de Paris pour ce festival?!), je me dirige nonchalamment devant The Soft Moon, une petite bande de Ricains nourris au Joy Division et au son de la Factory. C'est bien fait, à l'occasion intéressant, mais il leur faudra vite se démarquer des influences citées plus tôt pour ne pas être une énième copie. Ni bon, ni mauvais. Catégorie "à suivre".

Trêve de gentillesse, de mou du genou, de "suis tellement trop cool, tu vois", maintenant, c'est Godflesh. On ne rit plus Messieurs-Dames. C'est noir, lourd, martial et méchant. Les titres s'enchainent, la voix de Broadrick m'arrache les viscères et j'aime ça. Preuve que, contrairement à Liturgy (pas volé...), un groupe peut jouer sur une boîte à rythme et faire de la bonne musique. Le set de metal-indus auquel j'ai assisté ce soir est digne des plus grands, un cran au-dessus de certains autres concerts de Godflesh que j'ai eu la chance de voir et, sans nul doute, la plus belle manière de clore l'édition 2012 de Villette Sonique.

Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai...

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