Swans semble redéfinir ce qu'est un retour en bonne et due forme. 4 ans, 4 albums, après My Father Will Guide Me up a Rope to the Sky, The Seer et To be Kind, le groupe rentrera de nouveau en studio en septembre après une énorme tournée qui passera par l'Europe (avec une seule date en France au très sympa festival This is Not a Love Song) mais aussi par le Moyen-Orient. Pour le moment rien à se mettre sous la dent concernant ce nouvel album, cela dit 2 vidéos ont été partagées par le groupe via leur Facebook récemment, 2 captations brutes de « Just a Little Boy » et « A Little God in my Hand ». Maigre encas, mais encas quand même pour patienter et découvrir si le groupe va pouvoir enchaîner 4 bons albums de suite. Patience.
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Young God Records
Lorsque mon ami Jérémie a écrit un article d'introduction au groupe Earth, un ami a demandé s'il était possible d'en écrire un sur Swans. Je l'ai tout de suite prévenu que ça risquait d'être un roman. "Oh non, pas un roman", m'a-t-il alors dit, "juste quelques explications". ET BAH NON HUGO, TANT PIS POUR TOI, CA SERA UN PUTAIN DE ROMAN. Sur un ton plus calme, je tiens à préciser que le but de cet article n'est pas d'imposer une façon d'écouter ou de découvrir un groupe (chose totalement insensée et impossible), mais plutôt de raconter mon expérience personnelle.
Swans. Les fans en sont finis, les autres n’y comprennent rien. S’il y a un groupe qui exprime avec autant d’aplomb le misérabilisme urbain, ce groupe ayant vu son origine il y a plus de 30 ans en est le porte-parole. Une rectitude sonore architecturale, pesée, calculée, une hargne ostensible livrant des gueulements autoritaires, dominants et directs. L’influence qu’a exercée le groupe au fil des décennies n’est plus à discuter. Swans fait partie de ces légendes qui ont transcendé les genres.
Depuis quelque temps déjà, un collègue (je vous laisse deviner lequel) me pousse à écrire des chroniques, en ponctuant ces incitations d'un nombre plutôt conséquent d’obscénités. Jusqu'à aujourd'hui, je refusais en bloc, en lui répondant des trucs du genre "nan c'est chiant les chroniques, y a pas de photos", mais s'il y a bien un groupe pour lequel je me DEVAIS de faire une exception, c'est bien Swans.
C'est le 27 août prochain que Swans, l'un des groupes les plus indescriptibles et importants qui soient, va sortir son nouvel album. Intitulé The Seer, l'album est décrit de la sorte par Michael Gira :
« Il s'agit d'un aboutissement des albums précédents de Swans, mais également de toute autre musique que j'ai faite ou imaginée ou à laquelle j'ai participé. Cependant c'est inachevé, tout comme le sont les morceaux. Ce n'est qu'une image extraite d'un film. Les images se brouillent, se mélangent et s'estompent. Les morceaux ont commencé par de la guitare acoustique, puis les contributions (à la valeur inestimable) d'amis se sont ajoutées, ensuite on les a torturé en studio, et maintenant ils n'attendent plus que cannibalisme et gavage puisqu'on se prépare à en jouer quelques-uns en live. À ce moment-là ils vont encore muter, à l'infini, ou seront peut-être abandonnés un moment. »
Amis ? Ah oui, il s'agit, entre autres, de Jarboe (membre fondatrice du projet), Ben Frost (^%$%È#!!!) etGrasshoper (Mercury Rev). Voilà voilà. The Seer sera disponible dès le 27 août prochain via Young God Records en édition triple vinyles, digitale et double CD ainsi que dans une édition spéciale avec un DVD dont le trailer est disponible à la suite de l'article.