Ce mois-ci, on va être choyés en concerts à Montréal. Neurosis, Converge, Amenra, Cult of Luna, Cold as Life, Dopethrone et Anathema seront parmi les nombreux groupes qui vont nous enivrer avec leur musique.
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Julie Christmas
Toujours plus agréables à lire qu'à écrire, les tops de fin d'année sont plus qu'une habitude, une véritable tradition au sein des magazines culturels. Une tradition qui devient aussi difficile que de gérer un média en lui-même qui désire parler de musique, car le flux et les algorithmes, ces entités en lutte perpetuelle sous nos regards d'internautes isolés, deviennent un véritable enjeu de société. D'un côté les flux, toujours plus nombreux, toujours plus denses, de l'autre l'algorithme, toujours plus "intelligent", toujours plus affuté, soi-disant pratique, mais pénalisant, véritables oeillères pour les oreilles (et pas que). Quid des envies ? De l'humeur ? De l'aventure ? Du risque ? Du renouveau ? Non je ne veux pas écouter du stoner ou du post-rock toute la journée parce que ce mois-ci un album dans le genre m'a plu. Non je ne veux pas une playlist "chansons punk pour se rebeller" ou "pop gothique pour nuits blanches". Non je n'ai pas envie d'écouter la musique comme j'appuie sur un déo à chiotte. Je veux que le temps s'arrête chez un pote car un artiste inconnu vient de me frapper les pavillons en arrière-fond, je veux passer chez un disquaire que j'aime et me faire coller un truc dans les mains quitte à avoir peur de revenir lui revendre, bref, vous m'aurez compris. Abordez ce top sans attentes, restez ouverts et curieux, et même s'il y a 80% de chance que vous arriviez sur cet article via un algo (et ouais), on vous aime et vous remercie d'être là pour venir voir et écouter ce qu'on a à proposer. Prenez-soin de vous, de notre côté on va essayer de survivre à 2017. Bonne écoute !
"Mariner was never supposed to be played live"
Dès la sortie de Mariner, le message avait été très clair : l’expérience réunissant Cult of Luna et Julie Christmas ne dépasserait jamais le stade de l’album. A force de le répéter à tort et à travers, Johannes Persson avait fini par nous convaincre qu’il n’y aurait pas de tournée commune. Sauf qu'en Juin dernier une petite phrase change tout. Cinq dates sont annoncées dans la foulée, pas une de plus. Accompagnés de nos confrères Metal Sickness, nous avons eu la chance de rencontrer Julie Christmas et Johannes Persson à Lausanne. L’occasion de revenir sur ce projet un peu fou, des origines au grand final scénique dont nous serons témoins quelques heures plus tard.
Quand j'avais 18 ans, un pote s'amusait à sortir des idées de collaborations musicales de rêve, genre "hey, imagine si Tool et Nine Inch Nails faisaient un album ensemble ? Ou Cult of Luna et Battle of Mice ?". Je lui répondais "t'es con, pourquoi pas Nirvana et Jimi Hendrix tant que tu y es", avant qu'il reparte chez lui en mob. Autant vous dire que lorsque j'ai appris que ça allait arriver, ce fût pour moi la réalisation d'un fantasme d'ado. A partir de là, impossible de louper ce concert, même si ça implique de se taper quelques heures de route et shooter avec une main suite à une récente fracture du poignet. Aucun regret, ce show aura été une branlée de bout en bout, que ce soit niveau prestation ou présence scénique, avec une Julie survoltée et possedée, mais toujours parfaitement juste. Chevron et Cygnus, putain !
Comme chaque année ou presque, le mois de Novembre est synonyme de pic d’activité dans les salles lyonnaises. Pour vous donner un exemple, on a repéré pas moins de 4 concerts entre le 24 et le 30, dont ceux de Meshuggah / High On Fire et Oathbreaker. Rien que ça. Allez, tous à vos agendas !
Avant l'ère de la toile, un des moyens les plus efficaces de percevoir l'écho des abysses de la créativité musicale était les fanzines. Imprimés puis distribués par voie postale ils inondaient la planète entière contre quelques timbres. Puis le virtuel a débarqué dans nos vies. Les plateformes de diffusion telles que les blogues et leur facilité de création ont permis à des gens peu à peu de se passer du papier pour créer un réseau formidable d'échange immatériel, plus dense et polymorphe. L'information reste la même, les canaux de diffusion évoluent, la Terre tourne encore et encore. Nous sommes à une époque de notre civilisation qui ne laissera presque pas de traces ou très peu comparé à nos aïeux. À l'heure de l'immatériel et des données dans les nuages, un binôme a pris l'initiative courageuse de nous pondre sur un support physique une trace sonore de leur époque. Certes cette trace ne sera, comme tout, pas éternelle. Cela dit avec ses artworks signés Synckop, son DVD débordant de contenus signés Mariexxme, l'édition IIV de la compilation Falling Down risque de vous rester gravée dans la rétine et dans les oreilles pour un bon moment.