Issu de la prolifique scène hardcore américaine des années 90, Vision Of Disorder s’était éteint à l’aube des années 2000 comme beaucoup d’autres. Après 6 ans d’hésitations, le quintet de Long Island revient avec du concret : son premier album en 11 ans.
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Chronique
Fortement bien nommé, le duo nous sort ce deuxième album et nous envoie par le fait même ses incantations bien inspirées de Tuva en ouverture. Si leur premier effort rendait un hommage aux corbeaux, celui-ci s'inspire de l'animal préféré de tous: le serpent. Mythologiquement représenté comme roi de l'imposture et de l'arnaque en Occident, il reste l'animal des rituels obscures et sombres et c'est fort à parier qu'Eagle Twin a su saisir son immense bagage symbolique.
Aujourd'hui, je dois vous avouer une chose. Ce n'est pas facile, mais il fallait que quelqu'un le dise: ce webzine n'est pas parfait. Et parmi les (peu nombreux) défauts qu'il a, je peux en citer au moins un: il ne parle pas assez de Thot. Je vais donc essayer d'y palier.
J'ai découvert General Lee en 2008, à la sortie de leur premier opus, Hannibal Ad Portas, et depuis ai suivi d'un oeil assez distant leur parcours. Pourquoi distant ? Et bien, parce que, comme beaucoup, je trouvais que leur musique, bien que très bonne, ne se démarque pas assez des ténors du genre (qui a dit Cult of Luna ?). Le groupe a ensuite continué avec Roads, et je dois avouer que celui-ci, malgré un joli artwork, m'est complètement passé par dessus la tête, tout au mieux l'ai-je écouté trois fois. Je n'attendais donc absolument rien de la part de ce Raiders of the Evil Eye. Pourtant, suivant les conseils d'un ami, je me suis quand même lancé dans une écoute.
Mono est un groupe à part pour moi. Premier groupe à m'avoir guidé vers les salles obscures au hasard d'un passage dans l'Est de la France il y a bien des années. Ils ont éclairé mon esprit et m'ont fait comprendre qu'il y a bien quelque chose d'autre. Quelque chose d'autre à vivre tout seul dans sa chambre avec son casque enfourché sur les oreilles, quelque chose d'autre aussi au sein d'un style dans lequel le groupe évolue, et qui semble particulièrement difficile à renouveler avec le temps...
Depuis quelque temps déjà, un collègue (je vous laisse deviner lequel) me pousse à écrire des chroniques, en ponctuant ces incitations d'un nombre plutôt conséquent d’obscénités. Jusqu'à aujourd'hui, je refusais en bloc, en lui répondant des trucs du genre "nan c'est chiant les chroniques, y a pas de photos", mais s'il y a bien un groupe pour lequel je me DEVAIS de faire une exception, c'est bien Swans.
Si vous ne les connaissez pas déjà, parions que vous tomberez en addiction totale avec Kadavar à la suite de cette lecture, et ce à cause d'une multitude de raisons. La plus importante est définitivement le nom des musiciens, comment un groupe peut-il décevoir lorsque ses trois membres portent les noms de Wolf, Tiger et Mammut? Décidément, l'échec n'est pas envisageable chez ce fabuleux groupe de stoner berlinois.
Mike D. Williams IX, hurleur d'Eyehategod : « J'étais SDF pendant l'enregistrement mais j'en garde un bon souvenir, celui d'une créativité collective que rien ne pouvait freiner. Les chansons de "Take as Needed For Pain" ont pour la plupart été enregistrées en une prise ou deux par cinq individus voulant étaler l'immondice de la réalité aux gens assommés par leur télé. Le fait d'avoir été sans domicile à cette période n'était pas si important, je squattais parfois un appartement abandonné au dessus d'un club de strip-tease sur Bourbon Street...»
Du black caverneux et bestial, soyons tout de même plus éloquant : il s’agit d’une petite bombe à neutrons misant sur les ambiances glaciales qui bougent dans le temps l’espace de trois titres. Occulte, décimant les pilliers de la bonne âme, Muknal présente ses armes et bracelets à clous en profitant de la vieille école comme refuge au cas d’urgence.
Mon ampli et ma paire d'enceintes sont à la bonne température. Je suis installé paisiblement chez moi, dans ma "salle de musique". La galette tourne et je pose délicatement la cellule dessus. Dès les premières secondes, je les entends... Les loups.