Je démarrerai par ce constat non-objectif et primaire : Eyehategod est le meilleur groupe de la terre... Dans sa catégorie, on peut en être persuadé, et en général, j'aime me persuader que c'est vrai (rire). Alors évidemment, des légions de personnes ne seront pas d'accord avec cet état de fait, mais le quintet les a déja enculé à ce moment-là, sans qu'ils s'en apercoivent.
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Chronique
Depuis plus d'un an, cet album se trémousse à travers mes listes de lecture, il n'arrive pas à quitter mon attention. Ce n'est pas le genre d'album qui nous rend addictifs au premier instant et que l'on oublie quelques semaines plus tard, je dirais plutôt que The Aftermath Of Your Bright Beings est un disque qui revient à la charge de façon sournoise. Le cocktail post-hardcore/screamo de Battle Of Britain Memorial est magnifique et surprenant. La qualité de cette première parution est presque dérangeante, ce quatuor toulousain a plus d'un tour dans leur sac.
Selenites, General Lee, Crown, Abrahma, Verdun et je dois évidemment encore en oublier. Oui la France n'a pas à rougir de l'utilisation qu'elle sait faire de ses amplis et ce, dans bien des genres différents. Et ce n'est pas un récent courriel de la part du groupe The March, originaire de Lille, qui me fera dire le contraire, bien qu'à la différence des autres, celui-ci est déjà mort...
Ce court album ne cesse de me détruire. Ne vous en faites pas… il vous détruira aussi.
Après deux excellents albums que l’on qualifierait de “metal-doom-industriel”, le groupe français le plus mystérieux d’entre tous récidive avec une troisième galette qui ressemble ni plus ni moins qu’à l’atteinte d’un Hades musical. On parle même de mettre P.H.O.B.O.S. sensiblement dans le même bain que Godflesh et les Swans de la première heure.
Pour réaliser ce cocktail typiquement bostonien qu'est le "Old Man Gloom", munissez-vous d'un shaker en acier trempé, placez une grosse goulée de A.Turner, ajoutez un quart de N.Newton, une tasse de C.Scofield et saupoudrez le tout d'épices S.Montano. Côté déco une paille-looping-fluo avec une tête de singe fera son petit effet et ajoutera une profondeur à votre concoction. Cette boisson des grands jours ajoutera toujours de la gourmandise à vos apéros dinatoires mais attention, elle aurait quand même tendance à peser sur l'estomac après quelques verres…
Soleil couchant sur une maison isolée, température étouffante, une bouteille de bourbon de contrebande posée à côté du rocking chair sur lequel je me balance nonchalamment, regard perçant vissé sur l'horizon, un fusil à pompe sur mes genoux. Oui, il s'agit bien d'une chronique de l'album de Abrahma et pas - encore totalement - d'un descriptif du quotidien de mes fins de journée.
Je termine ma bière et regarde les centaines de milliers de micro-bulles glisser dans ce cercle de verre. Mon casque enfourché sur les oreilles, je me glisse doucement entre ces dernières pour les prochaines 25 minutes. Ouais, c'est à peu près à ça que ressemble une collaboration entre Ólafur Arnalds et Nils Frahm...
Un sludge bien tassé de black, de trash, de death et de doom, c’est ce que Lord Mantis nous offre sur ce deuxième album. Comportant des membres de Nachtmystium et Von, le « premier » groupe de black metal américain, circa 1990, ainsi que le batteur d’Indian, Lord Mantis se complait à offrir une version crade, tout de même bien produite, de leurs pièces.
Avant l'ère de la toile, un des moyens les plus efficaces de percevoir l'écho des abysses de la créativité musicale était les fanzines. Imprimés puis distribués par voie postale ils inondaient la planète entière contre quelques timbres. Puis le virtuel a débarqué dans nos vies. Les plateformes de diffusion telles que les blogues et leur facilité de création ont permis à des gens peu à peu de se passer du papier pour créer un réseau formidable d'échange immatériel, plus dense et polymorphe. L'information reste la même, les canaux de diffusion évoluent, la Terre tourne encore et encore. Nous sommes à une époque de notre civilisation qui ne laissera presque pas de traces ou très peu comparé à nos aïeux. À l'heure de l'immatériel et des données dans les nuages, un binôme a pris l'initiative courageuse de nous pondre sur un support physique une trace sonore de leur époque. Certes cette trace ne sera, comme tout, pas éternelle. Cela dit avec ses artworks signés Synckop, son DVD débordant de contenus signés Mariexxme, l'édition IIV de la compilation Falling Down risque de vous rester gravée dans la rétine et dans les oreilles pour un bon moment.