"Vous avez essayé de joindre Vincent Duke; il est indisponible pour le moment. En train d'écouter en boucle le nouvel album de Ancestors, il se trouve actuellement au fin fond de la voie lactée. Merci de laisser votre message après l'explosion de super nova…"
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Chronique
Est-ce facile pour un groupe de porter le nom de Conan? Dans le sens où il n'y a pas de place à l'erreur, ni à la demi-mesure : on ne rigole pas avec un des personnages les plus célèbres de l'Histoire! (ndr : cette dernière remarque ne s'applique pas au dernier film en date) Après un premier EP, "Horseback Battle Hammer", déjà bien barbare, en 2010, les Anglais reviennent avec un premier album. Méritent-ils de porter le nom de l'illustre guerrier?
Quand j'étais petit, aller à Verdun, c'était la sortie du dimanche. Messe/rosbif et pommes dauphines/ossuaire de Douaumont : la vie, la vraie. Alors aujourd'hui, excusez-moi d'être doom hein! Autant dire que quand j'ai un, vu le nom de ce groupe, deux, su qu'ils étaient français, c'était tout un challenge pour eux de combler l'enfant de la Lorraine que je suis.
Bien que nous soyons face à un album de 2 morceaux pour un total de 38 minutes, je ne sais pas par quel bout commencer. 2 morceaux et 38 minutes et autant à dire, autant à vivre. Ancestors est un de ces groupes à vous faire chavirer d'une seconde à l'autre, sans prendre le temps de vous ménager, non, parce que la musique et en particulier la leur, ce n'est pas être ménagé, ce n'est pas un seul et même schéma, c'est le risque et l'inconfort momentané d'un mur de son larsené pour accéder à la grâce. Ancestors, c'est la vie.
Sexe anal avec une vierge décédée… Vous ne vous êtes pas trompés, vous êtes bien sur Pelecanus. Qu'est-ce que vous venez de lire? C'est simple, il s'agit de la traduction du premier morceau de l'excellent album éponyme des Love Sex Machine. Vous avez sans doute entendu parler de ce tout nouveau groupe qui surgit de nulle part avec un album qui tue. Le verbe tuer est ici bien choisi, puisque cette première parution du groupe lillois vous transporte dans la peau du général le plus infâme de l'histoire. C'est du moins ce que je ressens lorsque j'écoute cette débauche musicale, je m'imagine conduire un char d'assaut au beau milieu d'un champ de bataille meurtrier et destructeur. Ne cherchez plus ce qui motivait les troupes lors de la Seconde Guerre mondiale: la réponse est là. Les forces de l'Axe ont inventé une machine à voyager dans le temps et se sont téléportés dans un concert des Love Sex Machine en 2012. Ils sont rentrés au bercail avec un vinyle, ne cherchez pas plus loin.
Orange Goblin revient après presque cinq ans d'absence discographique. Que dire… ENFIN! Eulogy for the Damned est un album chargé. Pas d'autre façon de le décrire.
Je ne sais pas si vous serez d'accord avec moi, mais à chaque fois que je réalise un classement de mes parutions favorites d'une année musicale… et bien je regrette à la seconde même où j'envoie la liste de façon officielle. J'imagine que vous êtes dans la même situation que moi, c'est toujours lorsqu'on croit avoir tout fixé qu'un groupe titanesque vient nous faire mentir.
En pleine soirée avec des comparses mélomanes à la maison il y a quelques semaines, avec, évidemment, de la bonne musique en arrière-plan, nous étions en train de rire bêtement devant les 10 premières minutes de "Kung-Pow" où un nourrisson chute dans un ravin... jusqu'au moment où Orchid a décidé de résonner en fond. Aussitôt, que dis-je, instantanément, un ami est sorti de son fou rire pour hurler "AURAIS-JE OUBLIÉ D'ÉCOUTER UN ALBUM DE BLACK SABBATH ???".
Œuvre sonique en perpétuel mouvement, le duo montréalais AUN a certainement signé en 2011 avec Phantom Ghost son album qui collerait le plus avec tous les synonymes possibles du mot "captivant". L'exercice habituel d'étiquetage musical que nous adorons pratiquer, bien souvent par facilité d'expression, est d'une certaine difficulté avec AUN et c'est en ça que l'on reconnait les excellents plasticiens du son que sont les membres du groupe.
Salut à toi jeune dépravé, bienvenue dans un monde merveilleux, pas celui de Whirlpool, mais plutôt celui de la dépravation degueulasse, de l’endoscopie du cerveau et du hachage menu des neurones. En cette belle année 1993, pendant que tu te trémoussais sur les dance-machines de Bercy, un groupe inventait à lui seul un genre musical : le drone.