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Kadavar - Kadavar (2012)

Portrait de William
Kadavar - Kadavar (2012)

Si vous ne les connaissez pas déjà, parions que vous tomberez en addiction totale avec Kadavar à la suite de cette lecture, et ce à cause d'une multitude de raisons. La plus importante est définitivement le nom des musiciens, comment un groupe peut-il décevoir lorsque ses trois membres portent les noms de Wolf, Tiger et Mammut? Décidément, l'échec n'est pas envisageable chez ce fabuleux groupe de stoner berlinois.

Outre leurs magnifiques surnoms, il faut également prendre en considération l'accoutrement de ce majestueux trio. Faites vos devoirs et regardez les photos promotionnelles. Vous aurez la chance de visualiser des cheveux longs et soyeux, des barbes bien touffues, des colliers en dents de crocodiles, des vestes en laine de mouton, des bottes de cowboys, des lunettes à la John Lennon et des pantalons que même Robert Plant n'aurait pas porté. D'où sortent-ils pour être aussi efficaces? Je n'en ai pas la moindre idée, mais je sais que leur premier album qui est produit par This Charming Man en Europe et Tee Pee Records en Amérique fait des ravages. Avec ce seul album à leur actif, ils représentent une immense surprise pour la scène underground mondiale.

À peine un an après leur formation, ils se retrouveront déjà au Roadburn Festival lors de la journée où Electric Wizard fera son événement intitulé : The Electric Acid Orgy. Leur fabuleux album d'à peine 35 minutes a réussi à convaincre la direction du festival, et je comprends tout à fait la situation. Si vous aimez des groupes de la nouvelle vague de rock psychédélique comme Horisont ou Orchid, vous serez littéralement comblés avec le matériel de Kadavar. Le guitariste maîtrise parfaitement l'art de créer des riffs qui vous font taper du pied, c'est dramatiquement efficace. Des solos phénoménaux se fondent dans la structure des titres, rien n'est trop forcé, la cuisson est juste à point. Les rythmiques du bassiste sont superbes, c'est un atout par rapport à tout nos vieux albums des années 1970 où la basse est pratiquement absente du mix.

Par conséquent, l'élément clef de Kadavar est le chant sublime de Wolf Lindemann. Son timbre de voix colle parfaitement à la musique, le refrain de « All Our Thoughts » et les passages très occultes de « Black Sun » sauront vous convaincre. Dès l'écoute de ces deux premiers morceaux, vous aurez déjà eu l'injection nécessaire afin de devenir accro à Kadavar. Cette drogue d'excellente qualité vous transportera vers la très répétitive « Forgotten Past » qui ralentira le tempo en milieu d'album. Par la suite, les deux morceaux les plus rapides et accrocheurs feront surface avec « Goddess Of Dawn » et « Creature Of The Demon ». La finale vous filera le coup de grâce puisque la structure de composition déroge un peu du reste de l'album, le résultat est un rock beaucoup plus space et psychédélique, « Purple Sage » est un délire stoner phénoménal, un pur délice. Ce titre à lui seul vaut l'achat de l'album, je vous mets en garde immédiatement puisque vous ne vous attendez certainement pas à une aussi puissante gifle au visage. Écouter l'album de Kadavar, c'est s'imaginer devant une première partie obscure de Led Zeppelin dans les belles années du rock'n'roll. Votre cerveau dérivera et vous aurez un plaisir intense tout au long de l'écoute, j'aimerais me téléporter immédiatement au Roadburn afin de voir ce groupe terriblement prometteur. Ne dormez pas, procurez-vous ce petit chef-d'oeuvre !

Kadavar - Kadavar (2012)
Kadavar
Kadavar
All Ou Thoughts
Black Sun
Forgotten Past
Goddess Of Dawn
Creature Of The Demon
Purple Sage
Chroniqueur montréalais pour Pelecanus depuis juin 2010 ayant participé à l'organisation de concerts ainsi qu'au défunt projet de webradio.

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