Church of Misery, nos Nippons préférés dans la catégorie riffs gras du slip et allégeance sushi-made à Black sabbath. De nos jours, on les connaît bien, grâce à leurs prestations scéniques dantesques (que des bons souvenirs à chaque fois), leur passion pour les serial killers, leurs incessantes venues au Roadburn, etc...Mais en 1997, à leur début, c'était une autre paire de manches si tu ne traînais pas dans les caveaux poussiéreux du pays du soleil levant.
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Chronique
Tout le monde (ou presque) appréciant la musique lourde, lancinante et ambiant a déjà côtoyé le nom de Nadja : il est vrai que depuis 2003, une pléthore de disques en tout format nous sont tombés sur le nez de la part des deux musiciens, pour le meilleur et parfois le pire. Les Canadiens appliquent inlassablement leur formule "droomgaze" comme je m'amuse à l'appeler (soit le parfait crossover du drone, du doom, et d'une certaine notion du shoegazing) avec une régularité et une inspiration linéaire. Face à une discographie extrêmement riche, et même si je n'ai pas encore écouté le dernier disque avec le batteur de Jesus Lizard, je fais un retour sur l'un des disques phares de Nadja : Thaumogenesis, sorti en 2007.
L'année 2012 fut majestueuse pour les amateurs de musique lourde, il serait idiot que Pelecanus ne saute pas sur l'occasion pour faire la promotion de l'une des plus belles révélations qu'elle nous a offerte. C'est sans grande surprise que vous devinerez que j'évoque la formation Pallbearer, ces nouvelles vedettes américaines du doom qui sortent de nulle part avec un album fascinant. Ce divin voyage sonore qu'est Sorrow And Extinction vous transportera à travers un champ de bataille d'envergure, mixant lueur d'espoir et sombres péripéties. Cette production ambitieuse et complexe nous provient d'un quatuor de Little Rock en Arkansas qui s'est formé en 2008, ils nous présentent un doom traditionnel vivifiant, aux influences psychédéliques et progressives déconcertantes.
Déjà, je dois remercier Blaak Heat Shujaa. Pourquoi? Parce que ce groupe me donne une fois de plus la preuve que j'ai toujours raison. BHS est un des rares groupes français qui prouvent qu'il est parfaitement possible de faire de l'excellente musique, de tourner à l'étranger, d'enregistrer chez un producteur qui pèse lourd, Scott Reeder (Kyuss, Goatsnake, ...), et de se retrouver signé chez un des labels de stoner/psyche/desert rock les plus pointus, Tee Pee Records, pour sortir un EP avec Ron Whitehead, poète nommé au prix Nobel et grand ami de feu le bon Docteur Thompson.
Premièrement, regardez cette photo, je suis le gars à gauche de Chino Moreno : très souriant; heureux. Le genre de sourire qu’un billet VIP à 125$ pour un spectacle de Deftones au Métropolis de Montréal lors de la tournée en support de l’album Diamond Eyes (2010) vous procure. Certains pourront remettre en question l’utilité de payer pour ce genre de service VIP, c’est-à-dire une rencontre de 10 secondes pour une photo et quelques poignées de main avec ces hommes. Ce à quoi je réponds simplement : « dude, c’est the fucking Deftones! ». Car oui, depuis que j’ai découvert la musique à tendance lourde à travers le nu-metal lors de mon adolescence, je suis fan assidu de Deftones. Contrairement à leurs pairs nu-métalleux, ils ont réussi à se démarquer de cette étiquette affreuse et chacun de leurs albums est plus que solide. Diamond Eyes m’avait surpris, par la façon dont le groupe a réussi, en se forgeant un son unique qui leur appartient et qu’il maitrise à merveille, à être légitimement actuel. Par contre, si Deftones m’a déçu par le passé c’était par leur prestation live. Je me souviens les avoir vus dans un gymnase avec un son pourri et j’éprouvais réellement de la difficulté à différencier les titres tellement leur interprétation était bâclée. Mais surprise! Voilà qu’à la suite de Diamond Eyes, malgré le malheureux accident de voiture qui mettra le bassiste Chi Cheng dans un long coma depuis 2009, le groupe est au sommet de sa forme. Les querelles d’égo mises de côté et une perte de poids plus tard, Deftones a su me surprendre, cette fois sur scène. Alors tout cela dit, étant plus fan que jamais, j’écoute le tout nouveau Koi No Yokan. Je le réécoute, et le réécoute, et le réécoute, et le réécoute… Cette consommation un peu abusive est-elle un bon signe ?
Un album double de shoegaze ambiant électrique est toujours un pari à peine gagné. Hammock a réussi à le tenir, ne serait-ce que pour l’immensité du son et de la production. Ce sont des vagues sonores envahissantes, bourrées de réverbération et de mélodies enivrantes que le duo nous offre, souvent sur le point de couper le souffle vue la beauté de la chose.
Que se passe-t-il lorsque quatre jeunes musiciens, tous de grands amateurs de Pink Floyd, Brian Eno, ZZ Top, Tangerine Dream et U2, se rencontrent ? La chose la plus improbable qui soit, et j'ai nommé la création de Maserati ! À mes yeux, il s'agit de l'un des groupes de rock les plus fascinants de la scène américaine actuelle. Leur plus récente production intitulée Maserati VII vient tout juste de naître sur le pertinent label Temporary Residence Limited et cette oeuvre ne cesse de m'impressionner.
Groupe essentiel du post rock des années 90, Godspeed You! Black Emperor revient sans prévenir avec un album qui met forcément les fans d’accord. 11 ans de silence pour une épopée honnête et classique.
Il m'arrive souvent d'en avoir marre des trucs pleins de distorsion, des trucs qui crient, qui hurlent, tout sombres. Ouais. Quand c'est comme ça, j'ai toujours quelques trucs magiques sous le coude pour péter la routine. Parmi tout cela de la funk/soul, de l'électro parfois même du hip-hop, même si c'est plus rare. Et puis depuis quelques années un genre me happe de plus en plus : le néo-classique / ambient.
Maints écrits font figure de vénération pour ce groupe qui niche des vétérans de la scène black metal française, l'encensement sait se justifier par les apports audibles des trois musiciens qui ont su bien fignoler la primitivité du black à celle un peu plus sophistiqueé du krautrock, car influences allemandes il s'en trouve.